Le 19 juillet dernier, un convoi de 9 chouettes de l’Oural nées dans des parcs zoologiques, dont notre femelle, a quitté Rhodes en Moselle pour être réintroduites dans la forêt du Haut-Palatinat.
Le 19 juillet dernier, un convoi de 9 chouettes de l’Oural nées dans des parcs zoologiques, dont notre femelle, a quitté Rhodes en Moselle pour être réintroduites dans la forêt du Haut-Palatinat.
L’objectif est d’établir une petite population stable et de la relier à une autre petite population isolée actuelle du parc national de la forêt bavaroise.
Cette année nous avons eu la chance de voir naître au sein de la zone des prédateurs du ciel une petite femelle chouette de l’Oural.
Bien que son statut de protection IUCN ne soit pas révélateur d’un état d’urgence car les effectifs sont encore acceptables, on constate aujourd’hui une réelle fragmentation dans la répartition des oiseaux. C’est un phénomène directement lié aux activités humaines qui par nos routes, villes et autres installations, coupent en morceaux les distributions géographiques, isolant des populations et ainsi diminuant les flux génétiques. Ce qui a pour conséquence directe une augmentation de la consanguinité, pouvant conduire à l’extinction de la population mise à l’écart.
Depuis 7 ans, l’association VLAB s’engage pour le retour de la chouette de l’Oural dans le Haut-Palatinat, où elle avait disparu.
Financée uniquement par les cotisations de ses membres et les dons privés, l’association fonctionne grâce au dévouement de bénévoles, incluant des experts en protection de la nature, des associations et des sociétés civiles. Tous travaillent ensemble pour préserver l’environnement et protéger la biodiversité.
Reconnaissante au niveau national, l’association a réintroduit 60 jeunes chouettes de l’Oural dans la nature depuis le début du projet. Selon Michaela Domeyer, responsable du projet, « notre objectif est de créer une population stable et de la connecter à une autre population isolée du parc national de la forêt bavaroise, afin d’améliorer la diversité génétique et réduire le risque d’extinction ».
Nous avons donc confié cette jeune chouette à l’association VLAB, en raison de leur expertise et de leur engagement dans la réintroduction de l’espèce. Accompagnée de plusieurs congénères provenant d’autres parcs zoologiques français, cette chouette fait partie d’un effort de collaboration entre parcs, visant à soutenir la conservation de l’espèce.
Les chouettes seront d’abord installées dans des volières spécialement conçues pour leur acclimatation, où elles passeront environ quatre semaines. Cette période leur permettra de s’adapter à leur nouvel environnement tout en réduisant leur lien avec les personnes humaines. Après cette phase, elles seront libérées pour rejoindre les chouettes réintroduites précédemment. Nous espérons ainsi contribuer à la formation d’une population stable et durable dans les années à venir.