Jaguar

Panthera onca

Ordre : Carnivora / Famille : Felidae / Genre : Panthera

nt quasi menace

Poids

70 à 130 kg

Milieu

Forêt tropicale humide

Régime

Carnivore

Taille

150 cm à 180 cm de long (sans la queue)

Gestation

3 mois

Longévité

15 ans

répartition jaguar

Localisation

Sud de l’Amérique du Nord jusqu’en Amérique-du-Sud

Qu'est-ce qu'un jaguar ?

Le jaguar est le plus grand félin des Amériques, il mesure en moyenne 75 centimètres au garrot pour une longueur de corps de 150 à 180 centimètres avec une queue de 80 centimètres en moyenne. La silhouette est fine et le poids varie entre 70 et 140 kilogrammes. Il possède de puissantes pattes ainsi que d’importants muscles à la mâchoire. Le pelage du dessus, dont la couleur principale fluctue du jaune pâle au brun cuivré, est ponctué de rosettes noires. C’est d’ailleurs grâce à ses rosettes que l’on peut différencier le jaguar de la panthère avec qui il est souvent confondu. La panthère possède des rosettes vides alors que celles des jaguars sont irrégulières et remplies de plusieurs points noirs. La partie ventrale est de couleur blanche. Chez les jaguars il existe des individus dont le pelage est entièrement noir. Cette couleur est le résultat d’une mutation génétique qui engendre une production anormalement élevée de mélanine, le pigment responsable de la coloration des cellules. Les individus sont donc pratiquement noirs, on parle d’individus mélanique. Cette particularité touche 6% de la population. Malgré cette couleur noire, les rosettes de son pelage restent légèrement visibles.

Chez cette espèce la taille des individus varie selon les régions où il vit et de la disponibilité en proies. Les plus gros jaguars sont observables dans le Pantanal où les plus gros mâles peuvent atteindre 100 kg. Les plus petits sont visibles en Honduras et ne dépassent pas les 60 kg.

Le jaguar est présent sur une vaste aire de répartition géographique qui s’étend du sud de l’Amérique du Nord jusqu’en Amérique-du-Sud. Il est présent du Nouveau-Mexique jusqu’au nord de l’Argentine. La plus grande zone se situe dans le bassin amazonien dans les régions du Cerrado, du Pantanal et du Chaco du Sud. Les populations des Etats-Unis, du Mexique et du sud du continent sud-américain ont en grande partie disparu.

C’est un félin qui affectionne particulièrement les forêts humides à la végétation dense, mais se trouve tout de même dans les garrigues, les fourrés et les marais, toujours à proximité de cours d’eau. Les populations du nord sont présentes dans les forêts de chênes. De manière général il évite les zones arides et dépasse rarement les 2 700 mètres d’altitude.

Exclusivement carnivore, il est opportuniste et se nourrit de ce qu’il trouve. Le jaguar possède de nombreuses proies, en effet son régime alimentaire se compose de plus de 85 proies différentes : capybaras, porcs-épics, pécaris, tapirs, cerfs, ongulés, poissons, oiseaux, bétail, serpents, tortues, caïmans… La technique de chasse est assez rudimentaire, puisque le jaguar attaque ses proies en sautant dessus depuis une cachette. La mise à mort peut se faire soit en mordant directement au niveau du cou pour l’étouffer, soit en mordant à l’arrière du crâne. Cette deuxième option est rendue possible grâce à la puissance de la mâchoire, considéré d’ailleurs comme la plus puissante parmi les félins. Contrairement à bon nombre de félins, le jaguar est un prédateur qui affectionne l’eau. Il attrape de nombreuses proies directement dans l’eau comme les caïmans ou encore les tortues. La morsure peut d’ailleurs percer la peau épaisse des caïmans et la carapace des tortues. Les grosses proies peuvent être exploitées pendant 4 jours, ce qui permet d’économiser de l’énergie.

De ce fait, ils jouent un rôle important dans l’écosystème puisqu’ils régulent les populations de proies.

 

Le jaguar n’a pas de prédateur hormis l’Homme.

Le jaguar est un animal solitaire actif surtout à l’aube et au crépuscule même s’il peut être actif tout au long de la journée. Il se repose très souvent en journée caché dans la végétation ou sous les rochers.

Très bon nageur, il est capable de traverser une rivière de plusieurs kilomètres à la nage. Le milieu aquatique est primordial afin de se rafraichir lors des périodes chaudes.

Ce félin marque son territoire avec différents indicateurs : griffures sur les arbres, excréments, urine et vocalises. Le territoire s’étend sur 25 à 38 kilomètres carrés pour les femelles et jusqu’à près de 80 pour les mâles qui englobe alors de 2 à 3 domaines de femelles.

La vocalise est le mode de communication principal pour ce félin.

Animaux solitaires les jaguars ne se regroupent que pour la reproduction qui peut avoir lieu tout au long de l’année même si un pic est observé entre décembre et mars. Lors des chaleurs, qui durent entre 6 et 17 jours, les femelles appellent les mâles des alentours à l’aide de puissantes vocalises. Ces appels sont généralement émis le matin ou le soir. Les mâles répondent alors à la femelle et se rendent sur son territoire. Cela abouti donc régulièrement à des affrontements pour l’accès à la femelle. Dès l’accouplement effectué, la femelle chasse le mâle de son domaine. Après une gestation d’environ une centaine de jours, la femelle met au monde de 1 à 4 petits. A la naissance ils ont les yeux fermés et le restent pendant 2 semaines. Les petits sont sevrés vers 5 à 6 mois mais ce ne sera que vers 15 à 24 mois qu’ils seront réellement indépendants. Les mécanismes de dispersion des jeunes sont encore mal connus mais elle ne semble pas être provoquée par l’apparition de la maturité sexuelle des jeunes. Les femelles sont fécondes entre 2 ans et 2 ans et demi, alors que les mâles seulement vers 3 ans et demi et 4 ans.

La plupart des naissances ont lieu lors de la saison des pluies, quand la densité de proies est la plus élevée.

Les femelles ne se reproduisent que tous les 2 ans, du fait de l’implication dans les soins aux jeunes.

L’UICN classe les jaguars comme quasi menacés. Même si certaines populations restent stables, l’espèce est menacée par le braconnage, les persécutions et la destruction de l’habitat.

La forêt amazonienne étant de plus en plus exploitée, le territoire du jaguar rétrécit et s’appauvrit. Ainsi ayant de plus en plus de mal à trouver des proies, il s’attaque au bétail des éleveurs, amplifiant le conflit avec l’homme. En cause, la création de culture pour le soja et le palmier à huile. Le jaguar aurait ainsi perdu 49% de son aire de répartition originelle. Le braconnage subsiste aussi pour la peau, les dents et les os du jaguar mais aussi pour des trophées.

Pour préserver cette espèce et mieux l’étudier de nombreuses actions sont donc entreprises. Des campagnes de sensibilisation et programmes d’éducation sont lancés dans les écoles pour attirer l’attention des locaux sur la situation du jaguar. De plus, des corridors verts sont mis en place entre les zones protégées pour permettre aux jaguars de se déplacer d’une région à l’autre.

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