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Tigre blanc

Panthera tigris tigris 

Ordre : Carnivores / Famille : Felidae / Genre : Panthera

Poids

150 à 300 kg

Milieu

Forêts

Régime

Carnivore

Taille

2,70 à 3,80 m

Gestation

95 à 110 jours

Longévité

Jusqu’à 20 ans en captivité

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Localisation

Forêts d’Assam, Orissa, Madhya Pradesh et Bihar en Inde.

Qu'est-ce qu'un tigre ?

Avec une taille comprise en moyenne entre 2,70 et 3,80 mètres de long et un poids moyen de 150 à 300 kilogrammes, le tigre est considéré comme le plus grand félin de la planète. Cependant, certains grands lions peuvent être plus grands que certains petits tigres. De manière générale, les mâles sont plus corpulents que les femelles. Aussi, le tigre est le seul félin sur Terre à posséder un pelage rayé. Le pelage est roux sur le dessus du corps et présente des rayures noirs verticales qui s’étendent de la nuque jusqu’au bout de la queue. Ces rayures se prolongent horizontalement jusqu’au bout des pattes. Le dessous du corps ainsi que la gorge et le museau sont de couleur blanche. La face présente elles aussi des rayures noires. Le tigre possède un cou épais et court, des épaules larges et des pattes antérieures musclées, traduisant une très grande puissance. Il possède également les canines mesurant entre 7,5 et 10 cm de long, ce sont les plus longues parmi tous les félins !  

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les tigres sont bel et bien parfaitement aptes à se camoufler malgré leur couleur orange. En effet, très peu d’animaux sur Terre sont capables de voir la couleur rouge comme nous. Pour la majorité des espèces, le rouge est une variation du vert. De ce fait le tigre parait vert pour la plupart des animaux dont lui. Il est donc parfaitement bien équipé pour sa camoufler dans la végétation.  

Historiquement il était admis qu’il existait 9 sous-espèces de tigres sur Terre, 6 encore présentes et 3 éteintes :  

  • P. t. altaica : le tigre de Sibérie ou tigre de l’Amour en Sibérie et au nord-est de la Chine.  
  • P. t. amoyensis : le tigre de Chine méridionale présent uniquement en captivité et certainement éteint dans la nature.  
  • P. t. corbetti : le tigre d’Indochine au Cambodge, en Chine, au Laos, en Malaisie, au Myanmar, en Thaïlande et au Vietnam  
  • P. t. jacksoni : le tigre de Malaise dans la péninsule Malaise 
  • P. t. sumatrae : le tigre de Sumatra sur l’île de Sumatra 
  • P. t. tigris : le tigre du Bengal en Inde, au Bangladesh, au Népal, au Bhoutan et en Chine 
  • P. t. balica : le tigre de Bali sur l’île de Bali (éteinte) 
  • P.t. sondaica : le tigre de Java sur l’île de Java (éteinte) 
  • P.t. virgata : le tigre de la mer Caspienne à l’ouest du continent asiatique (éteinte) 

Ces sous-espèces sont différentes les uns des autres. Par exemple, le tigre de Sibérie est le plus imposant de tous puisqu’un mâle peut mesurer jusqu’à 3,7 mètres de long pour un poids dépassant les 420 kilogrammes. A l’inverse le tigre de Sumatra est le plus petit puisqu’un mâle ne mesure au maximum que 2,4 mètres de long pour un poids de 136 kilogrammes.  

Cependant de récentes études basées sur la morphologie, l’écologie et l’analyse moléculaire ont suggéré l’existence de seulement 2 sous-espèces de tigre sur Terre :  

  • P.t. tigris : cette sous-espèce inclue virgata, altaica, amoyensis, corbetti et jacksoni, présente sur le continent asiatique et la Malaisie.  
  • P.t. sondaica : cette sous-espèce inclue balica et sumatrae, présente sur les îles de Java, Bali et Sumatra 

Ce désaccord dans le nombre de sous-espèce de tigre est dû aux faibles échantillons génétiques. De ce fait la taxonomie de cette espèce est encore en cours d’étude par le groupement de spécialistes des félins de l’UICN.

Historiquement, l’aire de répartition géographique des tigres s’étendait de la Turquie jusqu’à l’Océan Pacifique. Cependant, de nous jours les tigres ont disparu de la plupart des régions qu’ils fréquentaient autrefois. De ce fait, ils fréquentent une grande variété de milieux de vie tels que les forêts tropicales, forêts sèches, forêts de chênes, mangroves ou encore jungle à hautes herbes. Ces félins peuvent faire face à des variations climatiques importantes puisqu’ils se retrouvent aussi bien dans des zones chaudes et humides que dans des zones où les températures peuvent descendre à -40°C. 

Les tigres chassent plutôt en début de matinée et en fin d’après-midi lorsque leurs proies favorites, les ongulés, sont-elles aussi actives. Cependant le tigre est capable de chasser un large panel de proies. A son menu figurent aussi bien des cerfs, des buffles, des animaux domestiques que des ours, des jeunes rhinocéros indiens, des tapirs, des panthères, des crocodiles, des tortues, des poissons ou encore des porc-épic. Des études suggèrent qu’ils chassent plus grâce à l’ouïe et à la vue qu’avec l’olfaction. Une approche furtive et silencieuse au ras du sol sous la couverture de la végétation permet au tigre de tendre une embuscade à la cible. Il déséquilibre sa proie en lui sautant dessus puis mord au niveau de la gorge afin d’écraser la trachée pour l’étouffer. Si la proie est plus petite, il mord directement au niveau de la nuque afin de briser la moelle épinière. Le tigre est un chasseur efficace, mais seule 1 attaques sur 10 environ abouti. De ce fait, lorsqu’il attrape une grosse proie il n’est pas rare de le voir consommer jusqu’à 40 kg de viande car il n’est pas sûr de manger le lendemain.  

Le tigre est une espèce primordiale pour l’équilibre de l’écosystème dans lequel il évolue. En tant que super-prédateur il régule les populations d’herbivores.  

Le tigre n’a pas de prédateur à part le tigre lui-même qui peut s’attaquer aux petits et l’Homme.  

Ces félins solitaires sont actifs aussi bien en journée que la nuit. Les tigres sont d’excellents nageurs et n’hésitent pas à nager pour traverser une rivière. Ils peuvent d’ailleurs nager 6 à 8 kilomètres sans soucis. Malgré leur corpulence, leurs pattes puissantes leur permettent d’être d’excellents grimpeurs et de réaliser des sauts de 8 à 10 mètres ! Ils peuvent se déplacer de 16 à 32 kilomètres par jour.  

La taille du territoire dépend de la quantité de proies, plus la densité est élevée plus le territoire est petit. En moyenne celui d’une femelle varie entre 200 et 1 000 kilomètres carré alors que celui d’un mâle peut être 2 à 15 fois plus étendu ! Au sein de cette vaste zone, se trouvent plusieurs gites (grotte, arbre creux…). Les délimitations se font grâce à différents marquages. Il y a les marqueurs olfactifs comme l’urine ou les excréments qui sont alors déposés sur les arbres, les rochers ou à même le sol. Aussi, le tigre marque visuellement l’environnement à l’aide de ses griffes.  

Certains individus défendent ardemment leur domaine tandis que d’autres se côtoient sans conflit. Il peut même arriver que certains individus se déplacent en permanence.  

Les individus communiquent également entre eux grâce à des mimiques faciles et des vocalises. Il existe de nombreuses vocalises comme le rugissement, le grognement, le miaulement, le sifflement ou encore le gémissement.  

Les tigres ne se rencontrent que pour la reproduction et il n’est pas rare de voir des affrontements entre les mâles pour l’accès à une femelle en chaleur. Les chaleurs durent entre 3 à 6 jours et sont cyclé toutes les 3 à 9 semaines. Il n’y a pas de réelle période de reproduction, mais un pic à lieu entre novembre et avril. Après un temps de gestation d’environ 103 jours, la femelle met au monde entre 1 à 7 petits avec une moyenne de 2 à 3. Les tigrons naissent aveugle et sourd et ne pèsent qu’entre 780 et 1 600 grammes. Ils n’ouvriront les yeux et seront capables d’entendre qu’à partir de 2 semaines. Dès l’âge de 2 mois ils commencent à suivre leur mère et commencent à goûter à la viande. Ils sont complètement sevrés vers 3 mois. Les petits commencent à s’entraîner à traquer, attaquer et tuer les proies vers l’âge de 5 mois. Cet apprentissage qui peut prendre 3 ans est très important car il détermine la capacité à survivre. Seule la mère s’occupe des petits, de ce fait elle doit augmenter à 50% son taux de réussite à la chasse afin de permettre à ses jeunes et à elle aussi de survivre. Les jeunes s’émancipent entre 18 mois et 3 ans, c’est pourquoi une femelle ne se reproduit que tous les 3 à 4 ans. Le taux de survie des jeunes est de 50%. Les femelles sont matures sexuellement vers 3 à 4 ans alors que les mâles ne le sont que vers 4 ou 5 ans. Dans la nature les tigres vivent entre 8 et 10 ans mais il n’est pas rare de voir des individus âgés de près de 20 ans. En captivité la durée de vie est rallongée et atteint en moyenne 16 – 18 ans.

Le tigre, est en danger d’extinction. Les estimations, toutes sous-espèces confondues, font état de 2 154 à 3 159 individus seulement. Les menaces spécifiques aux tigres varient selon les régions, mais la persécution humaine, le braconnage pour la médecine traditionnelle chinoise, la destruction de l’habitat pour l’agriculture de l’huile de palme, l’exploitation forestière et l’urbanisation menacent les populations de tigres. 

Les tigres de Sibérie, de Chine méridionale et de Sumatra sont en danger critique d’extinction. Les tigres du Bengale et d’Indochine sont menacés. Les tigres de Bali, de Java et de la Caspienne ont déjà disparu.  

En Asie, les forêts sont coupées pour être convertie en champ de palmier à huile. L’huile de palme récoltée est utilisée dans beaucoup de produits industriels. Ces champs de palmier à huile ne fournissent aucune nourriture aux espèces sauvages, ce qui les pousse à s’éloigner de plus en plus. Ces zones inhabitables créées des barrières naturelles entre différentes populations de tigres. Les félins ne peuvent plus se rejoindre. Les populations sont isolées les unes des autres et les individus finissent par s’accoupler entre eux, ce qui créé de la consanguinité, provoquant alors le déclin de l’espèce. 

Cependant, dans tous les cas, le tigre blanc n’est en aucun cas une sous-espèce de tigre à part entière. Cette forme particulière de tigre aux yeux bleus, au pelage complètement blanc rayée de bandes noires est due à une particularité génétique qui ne se retrouve que dans la population de tigre en Inde et peut-être aussi en Sibérie. En effet, ils ont uniquement été décrit dans les forêts d’Assam, Orissa, Madhya Pradesh et Bihar. Des hypothèses font également état de tigres blancs en Sibérie. Ce n’est donc pas un tigre des neiges ! D’ailleurs le dernier récit d’observation d’un tigre blanc dans la nature date de 1958 en Inde. Des études suggèrent qu’un seul petit sur 10 000 nait blanc. Cette coloration ne permet pas le camouflage et entraine donc une mort rapide de l’individu. C’est pourquoi les tigres blancs ne sont visible qu’en parc zoologique et sont tous des descendants d’un mâle appelé Mohan, capturé en 1951.  

 

Contrairement à ce que l’on peut croire ils ne sont pas albinos mais leucistique. Cette particularité génétique induit une coloration du pelage plus claire que la normale. En effet, cette différence dans l’ADN induit une plus faible production de mélanine, qui est le pigment qui colore les cellules de l’organisme. Ayant donc moins de pigmente, les cellules sont moins colorées ce qui induit une peau, des yeux et des poils plus clairs que la normal. On parle de leucistisme.  

Cela est bien différent de l’albinisme, qui est une différence génétique dont le résultat est une absence totale de production de mélanine. L’organisme ne produit donc aucun pigment de couleur ce qui induit une peau blanche, des poils totalement blancs et des yeux transparents qui nous paraissent rouge du fait du sang circulant à l’intérieur. 

Les tigres blancs sont des individus particuliers de la population de tigres du Bengal et peut-être de tigres de Sibérie dont la couleur de pelage diffère de la normale. Ce sont des individus avec une fourrure totalement blanche, rayée de brun foncé ou noir, avec des yeux bleus. 

Contrairement à ce que l’on peut croire ils ne sont pas albinos mais leucistiques. C’est une mutation de l’ADN qui entraine un changement d’acide aminé au sein d’une protéine. Le résultat est une plus faible production de l’un des pigments de mélanine, le phéomélanine, responsable de la production des couleurs rouges, orange et jaune présent dans les poils du tigre. Ayant donc moins de pigments rouge, orange et jaune, la fourrure est moins colorée ce qui induit une robe blanche. En revanche, il n’y a pas d’impact sur l’eumélanine, responsable de la production de la couleur des yeux et des rayures. 

L’individu apparait donc blanc, rayé de noir avec les yeux bleus. On parle de leucistisme. Cela apparait une fois sur 10 000 dans la nature.  

Cela est bien différent de l’albinisme, qui est une différence génétique dont le résultat est une absence totale de production de mélanine. L’organisme ne produit aucun pigment de couleur ce qui induit une peau blanche, des poils totalement blancs et des yeux transparents qui nous paraissent rouge du fait du sang circulant à l’intérieur. 

Dans le milieu naturel, ils ont uniquement été décrit dans les forêts d’Assam, Orissa, Madhya Pradesh et Bihar en Inde. Des hypothèses font également état de tigres blancs en Sibérie.  Ce n’est donc pas un tigre des neiges ! 

D’ailleurs le dernier récit d’observation d’un tigre blanc dans la nature date de 1958 en Inde. Cette coloration ne permet pas le camouflage et entraine donc une mort rapide de l’individu. C’est pourquoi les tigres blancs ne sont visible qu’en parc zoologique et sont tous des descendants d’un mâle appelé Mohan, capturé en 1951.  

La dernière observation d’un tigre blanc dans la nature remonte à 1958. En effet, les tigres blancs sont très rares dans la nature du fait de leur couleur blanche peu favorable au camouflage. Ce sont des individus qui ont donc une espérance de vie très réduite. De plus ce n’est pas une sous-espèce de tigre à part entière. 

La somme de ces éléments permet d’affirmer que les tigres blancs ne sont pas menacés dans la nature car ils n’y sont tout simplement pas présents.  

Au zoo d’Amnéville il est possible de voir Orissa, une femelle tigre blanc

Et plein d’autres animaux

Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.