Coati roux

Nasua nasua

Ordre : Carnivora / Famille : Procyonidae / Genre : Nasua

Poids

3,5 à 6 kg

Milieu

Forêts et zones boisées

Régime

Omnivore (insectes, crustacés, œufs, champignons, baies, petits mammifères, reptiles) 

Taille

40 à 70 cm (sans la queue). La queue est aussi longue que le corps : 40 à 70 cm

Gestation

2 mois et demi

Longévité

8 ans dans la nature, jusqu’à 15 ans en captivité

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Localisation

Amérique du Sud de la Colombie jusqu’au Nord de l’Argentine

Qu'est-ce qu'un coati roux ?

Le coati roux ou autrement appelé coati commun est un mammifère faisant partie de la famille des Procyonidae. Dans cette famille se trouve aussi le raton-laveur ou encore le kinkajou. Il existe 3 espèces de coatis : le coati roux (Nasua nasua), le coati à nez blanc (Nasua narica) et le coati des montagnes (Nasua olivacea). 

Le coati roux comporte 12 sous-espèces, variant en couleurs, en taille et en répartition géographique.  

Il doit son nom à la couleur brun rouille de son pelage ainsi qu’à sa longue queue annelée de jaune utilisée pour l’équilibre. Sa queue, mesurant presque autant que son propre corps, peut atteindre 32 à 69 cm selon les individus. Les mâles seront généralement plus grands et plus lourds que les femelles. Sa longue queue et ses longues griffes non rétractiles lui permettent de grimper et de se déplacer avec aisance et facilité dans les arbres.  Il peut retourner l’articulation de la cheville afin de descendre d’un arbre la tête en bas. 

Le mot « coati » signifie « nez long » en langue guarani. En effet, sa tête est terminée par un long museau pointu et mobile, lui permettant de fouiller le sol.

Le coati roux vit en Amérique du Sud de la Colombie jusqu’au Nord de l’Argentine. Il vit dans 12 pays d’Amérique : en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Venezuela, en Guyane, en Guyane française, au Paraguay, au Pérou, en Suriname, en Uruguay, en Colombie et en Équateur.  

On retrouve cette espèce dans les forêts broussailleuses sèches, les forêts tropicales, les prairies ainsi que dans les montagnes jusqu’à 2 500 m d’altitude. Selon l’habitat la taille de la population de coati dans une région varie énormément. Une forêt galerie, par exemple, abrite plus de coatis par km2 qu’une forêt moins dense à basse altitude. 

Le coati est omnivore et se nourrit aussi bien de végétaux que de viande qu’il trouve au sol ou dans les arbres. Il affectionne les fruits, les œufs, les insectes, les petits mammifères, les lézards et même les charognes.  

Les mâles rejoignent les femelles lors de la période de reproduction, qui coïncide avec la période où la disponibilité en fruits est maximale. Le mâle intégrant le groupe s’accouple avec toutes les femelles présentes et retourne ensuite à sa vie solitaire. Chaque femelle s’isole et confectionne alors un nid rudimentaire constitué de brindilles, de branches ou de lianes entrelacées de feuilles, sur une branche.  

La construction de nid dont la structure ressemble celui d’un oiseau est un fait assez rare au sein de l’ordre des carnivores. De plus, il a été observé que la fabrication de ces nids ne se limite pas uniquement à la période de reproduction. Ils sont aussi utilisés pour s’y reposer au cours de la journée ou y dormir la nuit.  

La femelle y met bas 3 à 7 petits, environ 74 à 77 jours après la reproduction. A la naissance les coatis n’ont pas de poils, pèsent environ 78 grammes et ont les yeux clos. C’est au bout de dix jours qu’ils ouvrent alors leurs yeux, au bout de 20 ils commencent à marcher et à presque 30 jours ils sont capable de grimper. Cinq à six semaines plus tard, les différentes femelles et leurs jeunes se rassemblent à nouveau pour les élever ensemble. Ils sont sevrés à 4 mois et mature sexuellement entre 2 et 3 ans. 

C’est un animal diurne, semi-arboricole. En effet, le coati roux se procure une grande partie de sa nourriture au sol mais se repose, se reproduit et donne naissance à ses petits dans les arbres. Il est doté d’un sens de l’équilibre hors du commun très utile pour son mode de vie. En plus d’être un bon grimpeur, le coati est aussi un bon nageur. 

Il a aussi un très bon odorat car il peut sentir de la nourriture jusqu’à 25m de distance. 

Les femelles coatis vivent en bande pouvant atteindre plus de 30 individus tandis que les mâles sont généralement solitaires. 

Les coatis roux possèdent de multiples prédateurs tel que le boa, le jaguar, le puma, l’ocelot ou encore certains rapaces.

Les coatis jouent un rôle écologique important puisqu’ils régulent les populations de ravageurs et disséminent les graines des fruits qu’ils consomment. Cependant le coati n’est pas toujours apprécié des populations locales. Cela est le résultat des dommages au niveau des cultures et des habitations qu’il provoque lors de ses recherches de nourriture. Aussi, les attaques (morsures et griffures) de coatis ne sont pas rares. Ils sont d’ailleurs chassés pour leur viande ou leur pelage dans certaines régions. 

De plus, cette espèce est considérée comme invasive, elle a été introduite en France et heureusement pour notre faune locale elle n’a pas réussi à s’implanter. A l’inverse, elle a également été introduite au Chili et y prospère très bien, au point de mettre en péril certaines espèces d’oiseaux locales. 

Étant encore assez commune et abondante à l’état sauvage, cette espèce n’est momentanément pas considéré comme menacé d’extinction mais souffre tout de même localement du braconnage ainsi que de la destruction de son habitat.  

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