Canis lupus arctos
Ordre : Carnivora / Famille : Canidae / Genre : Canis
200-350 kg
Savane et Prairie
Herbivore
130-140 cm
12 mois
20-30 ans
USA (Alaska), Canada et Groenland.
Le loup arctique était présent sur quasiment l’ensemble des terres de l’hémisphère nord de l’arctique au nord jusqu’au centre du Mexique en Amérique, jusqu’en Afrique du nord ainsi qu’en Asie du sud. Ayant colonisé de nombreux environnements très différents les uns des autres, il a dû s’adapter aux conditions de vie rencontrées. De ce fait 38 sous-espèces de loups sont reconnues par le monde scientifique. Elles varient morphologiquement et génétiquement les unes des autres.
En effet, ces 38 sous-espèces présentent des particularités permettant de survivre dans l’environnement où elles vivent. Les mâles peuvent peser entre 30 et 80 kg pour une taille comprise entre 1 et 1,30 mètre, queue comprise. Les femelles quant à elles pèsent entre 23 et 55 kg pour une taille comprise entre 87 cm et 1,20m. Les loups présentent une hauteur qui peut varier entre 60 et 90 cm. Les couleurs des individus changent selon l’environnement où les sous-espèces évoluent. Les sous-espèces du nord par exemple présentent des pelages clairs. Les sous-espèces plus au sud présentent des pelages dont les couleurs varient entre le le brun, le gris et le noir. De manière générale, les individus des sous-espèces originaires des régions nordiques sont généralement plus corpulent. Par exemple les loups de France, Canis lupus italicus, se caractérise par un pelage de couleur gris fauve avec un poids moyen de 35 kg alors que les loups arctiques du grand nord américain, Canis lupus arctos, possèdent un pelage blanc et pèsent en moyenne 45 kg. Lors de la saison hivernale, le loup arctique possède un pelage de bourre très dense permettant d’isoler du froid. Le pelage externe permet de protéger de potentielles blessures. Lors de la belle saison, le loup perd son pelage d’hiver et présente alors un pelage ébouriffé.
On trouve principalement le loup arctique en Alaska ainsi que dans le nord du Canada et du Groenland.
L’aire de répartition originale de Canis lupus comprenait la majorité de l’hémisphère nord – de l’Arctique en continuant vers le sud jusqu’à une latitude de 20 ° S, qui traverse le sud du centre du Mexique, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud. Cependant, en raison de la destruction de l’habitat, des changements environnementaux, de la persécution par les humains et d’autres obstacles à la croissance démographique, les populations de loups ne se trouvent plus que dans quelques régions contiguës des États-Unis, de l’Alaska, du Canada, du Mexique (une petite population), et Eurasie. Les loups sont l’un des animaux terrestres les plus étendus. Ils occupent une grande variété d’habitats, de la toundra arctique aux forêts, prairies et paysages arides.
La période de reproduction commence dès janvier pour les populations du sud alors que celles du nord se reproduisent plus tard, vers avril. Les femelles sont en chaleur une seule fois par an pendant 5 à 14 jours. Après l’accouplement une tanière est creusée afin de permettre l’élevage des petits en sécurité. La tanière présente une entrée en descente suivie d’une remontée permettant d’éviter les inondations. Après 2 mois de gestation la femelle met au monde 6-7 louveteaux qui restent dans la tanière environ 10 semaines. Tous les individus de la meute s’occupent des louveteaux, permettant aux aînées d’apprendre à élever des petits. Ces derniers sont nourris par régurgitation durant presque 2 mois avant de pouvoir manger de la viande par eux même. A la naissance les louveteaux pèsent 500 grammes et sont aveugles et sourds. Vers 10 ou 15 jours les yeux commencent à s’ouvrir puis vers 25 ou 30 jours les petits sont capables de marcher et de vocaliser. A la fin de l’été les louveteaux quittent la tanière et se rendent aux différents lieux de rendez-vous, lieux où se trouvent la meute le plus clair de son temps. Après 10 mois, ils commencent à prendre part à la chasse. Pendant la première année, les louveteaux présentent un pelage plus sombre que les adultes. C’est ensuite vers l’âge de 2-3 ans que les jeunes peuvent partir d’eux même ou être chassés par les parents si la meute commence à être trop nombreuse. Lors de la première année de vie, de nombreux louveteaux succombent des blessures infligées par les grosses proies lors des chasses, de la faim et de maladies. Dans le milieu naturel, la durée de vie des loups dépassent rarement les 10 ans.
Le loup est carnivore et peut chasser seul ou en meute. Il peut également voler la proie d’autres prédateurs ou se nourrir de charognes. En France, le loup chasse des proies de taille moyenne, de ce fait la carcasse ne peut nourrir que peu de loups c’est pourquoi les meutes sont constituées de maximum 8 individus. Au Canada cependant, le loup chasse de grosses proies comme des bœufs musqués pouvant atteindre 400 kg, permettant à un grand nombre d’individus de se nourrir. C’est pourquoi les meutes peuvent être constituées de 15 individus. Un loup peut ingurgiter jusqu’à 9 kg de viande en un repas permettant alors de survivre les jours d’après s’il n’y a pas de succès à la chasse.
Le loup arctique est un opportuniste, il chasse le bœuf musqué mais aussi le renne ou le caribou mais lorsque ces grosses proies se font plus rares il peut se tourner vers de petits mammifères tels que des lièvres ou des oiseaux. Le taux de réussite des chasses reste cependant très faible.
Les loups n’ont pas de prédateurs naturels, seuls quelques conflits peuvent avoir lieu entre différentes meutes de loups ou si une meute croise un individu seul.
En tant que super prédateurs, ils sont des témoins d’un milieu naturel en bonne santé. Lorsqu’ils chassent, ils vont privilégier des proies malades ou blessées permettant de limiter la propagation de certaines maladies mais aussi de réguler les populations d’herbivores. Un trop grand nombre d’animaux de proies empêcherait une bonne régénération des forêts.
Les loups possèdent un odorat et une ouïe très développés permettant de chasser aussi bien de jour que de nuit. En effet, le loup possède un tissu au niveau de la rétine appelé le tapetum lucidum. Cette structure permet d’augmenter la lumière captée par la rétine et donc de voir avec une luminosité très faible. De ce fait, les loups chassent principalement au crépuscule.
Les loups sont des animaux très sociaux vivant en meute. Chaque meute comprend de deux à trente-six individus, selon l’habitat et l’abondance des proies. La plupart des meutes sont composées de 5 à 9 individus. Les meutes sont généralement composées d’une paire alpha et de leur progéniture, y compris les jeunes des années précédentes. Les immigrants non apparentés peuvent également devenir membres de meutes.
Il existe une forte hiérarchie de dominance au sein de chaque meute. Le chef de meute, généralement le mâle alpha, domine tous les autres individus. Le prochain individu dominant est la femelle alpha, qui n’est subordonnée qu’au mâle alpha. Dans le cas où le mâle alpha se blesse ou est autrement incapable de maintenir sa domination, le mâle bêta prendra sa place dans la hiérarchie. Les mâles alpha quittent généralement la meute si cela se produit, mais ce n’est pas toujours le cas. Le rang dans la hiérarchie de la meute détermine quels animaux s’accouplent et lesquels mangent en premier. Le rang est démontré par des signaux posturaux et des expressions faciales, telles que s’accroupir, se toucher le menton et s’allonger pour montrer le ventre.
Chaque année, les meutes de loups ont une phase stationnaire et nomade. Les phases stationnaires se produisent au printemps et en été, pendant l’élevage des petits. Les phases nomades se produisent pendant l’automne et l’hiver. Les déplacements des loups se font généralement la nuit et couvrent de longues distances. La distance quotidienne parcourue peut aller jusqu’à 200 km, le rythme habituel est de 8 km/h. Les loups peuvent courir à des vitesses allant jusqu’à 55 à 70 km/h.
Les vocalisations, telles que les hurlements, permettent aux membres de la meute de communiquer entre eux pour savoir où ils se trouvent, quand ils doivent se rassembler pour des chasses en groupe et de communiquer avec d’autres meutes pour savoir où se trouvent les limites de leurs territoires. Le marquage olfactif n’est généralement effectué que par le mâle alpha et est utilisé pour la communication avec d’autres meutes.
En raison des persécutions humaines et de la destruction du milieu de vie, les populations de loups, Canis lupus, ont considérablement diminué à travers le monde. Seules quelques régions du monde au Canada, aux USA, au Mexique ainsi qu’en Eurasie accueillent des populations. En effet les croyances tenaces du loup mangeur d’homme et de menace pour le bétail ont presque entraîné l’éradication du loup.
Après de multiple battue c’est en 1882 qu’une loi est finalement adoptée dans le but d’exterminer le loup en France. 6000 loups ont été ainsi abattus en l’espace de 7 ans avant que l’espèce ne s’éteigne complètement sur notre territoire en 1930.
Heureusement, le loup revient doucement depuis les pays voisins comme l’Italie ou l’Espagne qui n’ont pas fait les mêmes erreurs. En 2021, les recensements ont estimé à 625 le nombre d’individus dans notre pays.
Pour le loup arctique vivant dans des zones isolées du nord, les menaces qui pèsent sur lui ne sont donc plus la chasse ou autres persécutions mais la destruction et la fragmentation de son habitat. Ses ressources alimentaires étant d’ores et déjà réduites suite aux réchauffement climatique, la construction de mines, de routes ou encore de pipeline renforce la disparition progressive de ses proies.
Découvrez d’autres espèces animales d’Amérique : tapir terrestre, tamarin empereur, tamarin pinché, otarie de Patagonie, otarie de Californie, loup à crinière, fourmilier géant, aigle royal, ara hyacinthe, raton laveur, coati roux, puma, glouton, jaguar, harfang des neiges, saïmiri.
Les loups jouent un rôle important dans l’écosystème en contrôlant les populations de proies naturelles et en éliminant les individus faibles. Au fur et à mesure que la colonisation augmentait, la croyance que le bétail était menacé par les populations de loups augmentait également. Ainsi, la fréquence de chasse au loup a explosé. Les populations ont été presque éradiquées. Actuellement, dans les 48 États-Unis inférieurs, il existe environ 2 600 loups, dont près de 2 000 dans le Minnesota (par rapport aux quelques centaines qui y vivaient au milieu du XXe siècle). Des plans de rétablissement réussis ont été élaborés dans tout le pays. Ces plans évaluent les populations pour déterminer la répartition, l’abondance et l’état. La principale cause du déclin de la population a été la destruction de l’habitat et la persécution par les humains. Mais la réintroduction des loups dans les terres protégées a considérablement augmenté la probabilité de leur survie en Amérique du Nord. Les populations de l’Alaska et du Canada sont restées stables et sont assez nombreuses. Actuellement, l’État de l’Alaska gère de 6 000 à 8 000 loups et les populations du Canada sont estimées à environ 50 000. Les loups au Canada sont gérés par les gouvernements provinciaux et ne sont pas menacés.
Dans l’ouest de l’Eurasie, les populations de loups ont été réduites à des restes isolés en Pologne, en Scandinavie, en Russie, au Portugal, en Espagne et en Italie. Les loups ont été exterminés des îles britanniques dans les années 1700 et ont presque disparu du Japon et du Groenland au 20e siècle. Les populations de loups du Groenland semblent s’être complètement rétablies. L’état des populations de loups dans une grande partie de l’Eurasie orientale est mal connu, mais dans de nombreuses régions, les populations sont probablement stables.
Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.