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Ara Hyacinthe

Anodorhynchus hyacinthinus

Ordre : Psittaciformes / Famille : Psittacidae / Genre : Anodorhynchus

statut vu

Poids

1,2 – 1,7 kg

Milieu

Forêt tropicale, savane

Régime

Granivore

Taille

90 – 100 cm (avec la queue)

Gestation

25 – 28 jours

Longévité

50 ans

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Localisation

Forêt tropicale d’Amérique du Sud.

Qu'est-ce qu'un Ara Hyacinthe ?

Comme son nom l’indique le ara hyacinthe est de couleur bleu-violet de la tête jusqu’au bout de la queue, seul la partie inférieure des rémiges et de la queue sont gris foncé. Le pourtour de ses yeux ainsi que la peau à la base de sa mandibule inférieure est jaune vif. Ces parties sont d’ailleurs une bonne manière de distinguer les juvéniles, étant plus ternes, de couleur blanches ou jaune-clair chez ces derniers. Les pattes et le bec crochu du ara hyacinthe sont noirs. Concernant sa taille il est le perroquet le plus grand du monde, il atteint plus d’1 m avec la queue ainsi qu’une envergure de plus de 1,30 m. C’est également le perroquet avec le plus gros bec. Ce dernier lui sert à se nourrir, à se déplacer, à grimper et à s’accrocher dans les arbres tel un troisième pied. Visuellement n’y a aucune différence entre mâle et femelle. 

Très apprécié par le grand public, le ara hyacinthe est régulièrement confondu avec le perroquet bleu présenté dans le film d’animation Rio. Or ce sont bien deux espèces différentes. Le film met en lumière le ara de Spix qui est plus petit et dont le plumage bleu-gris est plus clair. Une autre espèce ressemble également beaucoup au ara hyacinthe, c’est le ara de Lear, que l’on distingue uniquement par une taille plus petite. 

La population d’ara hyacinthe est concentrée au centre de l’Amérique du Sud. Son aire de répartition s’étend du nord du Brésil jusqu’à l’est de la Bolivie et le nord du Paraguay. On les retrouve dans des milieux semi-ouverts comme les savanes arborées ou des forêts galeries.  

Ce perroquet a la réputation d’être un gentleman. En effet, deux individus forment un couple à vie. Dès lors, ils font tout ensemble : manger, dormir et même voler. La saison de nidification a lieu de juillet à décembre, le nid est mis en place dans la cavité d’un arbre vivant ou mort entre 10 à 25 mètres du sol. Si le nid est trop profond le couple y dépose des morceaux de bois, de cette manière les futurs petits pourront plus facilement accéder à l’ouverture du nid. La femelle pond généralement deux œufs. Le taux de reproduction est très faible, sur 100 couples le nombre de naissances par an ne dépasse pas les 25. La femelle, nourris par le mâle, couve les œufs la majorité du temps et cela pendant 25 à 30 jours. Les petits sont nidicoles et restent plus de 100 jours dans le nid de leurs parents. C’est à ce moment-là qu’ils commencent d’ailleurs à prendre leur envol, devenant ensuite totalement indépendant à partir de 18 mois. A cet âge-là les jeunes rejoignent généralement des bandes d’autres jeunes aras hyacinthe. La maturité sexuelle n’est atteinte qu’entre 6 et 10 ans. 

Cet oiseau, très social, vit en solitaire ou en couple lors de la période de reproduction mais peut former de petits groupes familiaux ou des bandes pouvant atteindre 20 individus le reste de l’année. Le nombre d’oiseau au sein d’une bande varie selon les régions que le ara hyacinthe fréquente. Lorsqu’ils se déplacent les différents individus du groupe gardent toujours le contact au travers de puissantes vocalises. La nuit et lors des phases de repos, les jeunes aras ainsi que les individus sans partenaires se perchent fréquemment sur le même arbre appelé le dortoir. C’est là qu’advienne d’ailleurs de nombreuses interactions sociales. Les oiseaux vocalisent, se toilettent et jouent avec leurs congénères. 

Le ara hyacinthe peut vivre près de 50 ans en milieu sauvage et même 60 ans en captivité. 

Son alimentation se compose principalement de noix de palmiers mais aussi de fruits ou autres graines. Grâce à son imposant bec il lui est possible d’ouvrir sans effort un bon nombre de fruits à coques qu’il prélève dans les arbres ou ramasse sur le sol. De plus il n’est pas rare que ce perroquet fouille les déjections de bétail tel que celles des vaches pour y récupérer le restant de graines non-digérées. Cette espèce se déplace fréquemment en groupe en quête de nourriture ainsi un individu prend le rôle de sentinelle sonnant l’alarme au moindre danger. 

La capture d’individus pour la revente à des propriétaires privés dans les années 1980 fut l’une des plus grandes menaces pesant sur l’espèce. Pas moins de 10 000 individus ont ainsi été capturés. Malheureusement le trafic subsiste à une échelle moindre de nos jours. La déforestation impact également le mode de vie des hyacinthes. En effet, ils ont besoin de vieux arbres munis de cavité pour nicher et ils sont de plus en plus rares. Pourtant dû à leur grande capacité à briser toute sorte de fruit à coque les aras hyacinthes jouent un rôle important dans la dispersion des graines et donc dans la régénération de leur écosystème. 

Aujourd’hui environ 6 000 oiseaux sont encore présents dans le milieu sauvage, 90% de cette population vit dans la Pantanal, la plus grande zone humide du monde, essentielle à la survie de cette espèce. 

Les principaux prédateurs du ara hyacinthe sont les coatis, les geais ou encore les toucans qui se nourrissent principalement de leurs œufs, qu’ils prélèvent directement dans le nid. 

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