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Raton-laveur

Procyon lotor

Ordre : Carnivores / Famille : Procyonidés / Genre : Procyon

Poids

1,8 à 10,4 kg

Milieu

Forêt

Régime

Omnivore

Taille

23-30 cm de long

Gestation

60 à 80 jours

Longévité

15 à 20 ans

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Localisation

Amérique du nord

Qu'est-ce qu'un raton-laveur ?

Le raton laveur est facilement reconnaissable grâce à son masque noir autour des yeux et une ligne de poils blancs au-dessus des sourcils. Son masque noir servirait d’ailleurs à diminuer les reflets pour mieux voir la nuit. Son pelage varie du brun au gris en fonction de l’habitat qu’il occupe.

C’est un animal trapu, son poids varie entre 1,8 à 10 kg en fonction de leur répartition géographique et de leur accès à la nourriture. Les individus du Nord sont plus gros que ceux du Sud qui vivent dans un climat quasi tropical. Le mâle est plus lourd de 10 à 30% que les femelles. Cousin du coati, sa queue est plus courte et mesure entre 19 et 40 cm. Elle est composée de 4 à 10 anneaux noirs.

Il possède des griffes non rétractiles lui assurant une bonne adhérence. Ces pattes peuvent effectuer une rotation jusqu’à 180 degrés, ce qui fait de lui un excellent grimpeur. Les pattes possèdent cinq doigts et ressemblent d’apparence aux mains des primates. Cependant ils ne possèdent pas de pouce opposable. Néanmoins les ratons laveurs font preuve d’une dextérité incroyable leur permettant d’atteindre des sources de nourriture accessible aux autres animaux.

Le raton laveur est originaire d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale. Il a été introduit en Europe ainsi qu’au Japon.

Le raton laveur s’adapte à tous types d’environnements du moment qu’un point d’eau est accessible. Sa densité est la plus forte dans les zones marécageuses et les forêts inondables. On peut aussi l’observer dans les zones urbaines et les zones agricoles. Le raton laveur a l’habitude de trouver refuge dans les creux des arbres, les terriers abandonnées de marmottes, les mines mais encore les garages ou les greniers.

Le raton laveur est un omnivore généraliste opportuniste, il se nourrit de ce qu’il trouve. Son régime alimentaire se compose de fruits, de glands, de noix, d’invertébrés comme des écrevisses, des insectes mais également de rongeurs, d’amphibiens, de poissons et des œufs des oiseaux. Les terminaisons nerveuses de ses pattes sont plus sensibles en milieu humide. Il est alors capable de chasser une écrevisse sous l’eau rien qu’au toucher ! Dans les zones urbaines, il fouille régulièrement les poubelles pour trouver sa nourriture.

Les animaux généralistes sont des animaux dont l’évolution à permis de consommer une très grande variété de ressources alimentaires. Le raton laveur par exemple est généraliste. Cela signifie qu’il peut consommer toutes sortes de nourriture : des fruits, des racines, des noix, des feuilles, des invertébrés, des œufs, des amphibiens ou des vertébrés. De ce fait les espèces généralistes sont capables de s’acclimater très rapidement à un nouvel environnement ou aux perturbations de leur milieu de vie.

A l’inverse, les animaux spécialistes ont évolué en se spécialisant dans la consommation d’une seule ressource alimentaire. De ce fait, ils ne peuvent consommer que très difficilement voir pas du tout d’autre chose.  La plupart du temps ce sont alors les seuls à consommer cette ressource alimentaire.

Les koalas par exemple sont spécialistes de l’eucalyptus. En effet, ils ne consomment que des feuilles d’eucalyptus. Ils sont d’ailleurs quasiment les seuls animaux capables de consommer ces feuilles particulièrement toxiques. Les girafes se sont quant à elles spécialisées dans la consommation de feuilles d’acacia. Les ours polaires sont spécialistes de la chasse du phoque sur la banquise.

De ce fait, ce sont ces animaux qui souffrent en premier du moindre dérèglement dans leur environnement.

Le raton laveur est un animal principalement nocturne. De ce fait, certains sens comme l’ouïe, l’odorat et le toucher sont bien développés. Il possède une bonne vision nocturne mais la journée, celle-ci est nettement réduite. Il est myope et voit mal de loin. De plus, il est daltonien. Différencier les couleurs est donc difficile pour lui. Le raton laveur manipule sa nourriture avant de la manger. Autrefois, on pensait qu’il la lavait mais en réalité ce n’est pas le cas, il compense sa mauvaise vue diurne par le toucher. Certaines études en captivité ont même prouvé qu’il est capable d’ouvrir des loquets et possède donc une capacité cognitive assez développée.

Le raton laveur est solitaire, toutefois des individus d’un couple peuvent s’observer ensemble quelques semaines pendant la période de reproduction.

Bien qu’il n’hiberne pas, en périodes froides et enneigées son métabolisme ralentit et le raton laveur dort durant de longue période vivant ainsi sur ses réserves de graisse. Il peut alors perdre jusqu’à 50% de son poids !

Par son mode de vie nocturne, le raton laveur évite de nombreux prédateurs. Toutefois, il est la proie des coyotes, des loups et des grands rapaces. Les plus jeunes peuvent être victimes des serpents.

La saison de reproduction a lieu entre février et juin. Les mâles étendent leur territoire pour découvrir de potentielles nouvelles femelles. La femelle met au monde 3 à 7 petits après une période de gestation, de 63 à 65 jours. Les petits naissent aveugles et n’ouvrent les yeux qu’au bout de 18 à 24 jours. Ils passent le premier hiver avec leur mère puis se séparent au printemps. La maturité sexuelle intervient avant un an chez les femelles et à 2 ans chez les mâles.

Le raton laveur n’est pas menacé, l’espèce est classée “préoccupation mineure” par l’UICN et sa population est en augmentation. La chasse pour le sport ou sa fourrure, le piégeage, l’empoisonnement ainsi que les collisions routières sont des principaux dangers pour le raton laveur. Bien qu’il soit inscrit sur la liste des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC), sa détention est strictement interdite. Les raisons sont les risques pour la biodiversité locale, les risques sanitaires mais aussi la sécurité et le bien-être animal. 

Il s’agit d’une espèce invasive, c’est à dire qu’elle vit dans une aire de répartition qui n’est pas la sienne historiquement et qui impacte la biodiversité locale. En 1934, les Allemands importent le raton laveur en Allemagne dans la ville de Kassel pour développer l’industrie de la fourrure. En 1945, une bombe touche un élevage près de Berlin et de nombreux individus s’échappent dans la nature. Quelques individus ont traversé la frontière et ont colonisé l’Est de la France. Dans les années 60, les régiments américains ont relâché ces petits carnivores, amenés en tant que mascotte après la guerre, dans la nature françaises et luxembourgeoises en quittant leurs bases. De ce fait, il existe aujourd’hui une forte population en Picardie. Face à l’absence de prédateurs, la population a explosé et on compte de nos jours entre 100 000 et 1 million de ratons laveurs rien qu’en Allemagne.

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