Nestor notabilis
Ordre : Psittaciformes / Famille : Strigopidae / Genre : Nestor
922g
Montagnes et forêts de montagne
Omnivore opportuniste
48 cm
30 jours
14 à 15 ans en captivité
Nouvelle-Zélande
Les Kéa sont des perroquets avec une couleur vert olive, tirant sur le marron, et possèdent des rémiges et un croupion rouge orangé. Ces couleurs ne sont visibles que lorsque le Kéa prend son envol. C’est un perroquet avec un bec très singulier, quasi unique en son genre. Le bec du Kéa présente une mandibule supérieure très allongée, qui lui permet de trouver sa nourriture plus facilement dans les montagnes hostiles où il vit. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel entre mâle et femelle, mais les juvéniles se reconnaissent à la mandibule inférieure de couleur jaune.
Le kéa est un oiseau de la famille des perroquets endémique des chaînes montagneuses de Nouvelle Zélande. Il se retrouve principalement dans les forêts montagnardes et il migre en fonction des températures rencontrées à plus ou moins haute altitude selon les saisons. On le retrouve vers les sommets des montagnes lorsque les températures sont plus clémentes, et à l’approche de l’hiver, il n’hésite pas à descendre plus bas sur les terres, afin de pouvoir trouver de la nourriture plus facilement.
Les kéas sont des oiseaux sociaux vivant en groupe pouvant atteindre 30 à 40 individus. Ils possèdent de nombreux comportements notamment de dominations et de soumissions. La hiérarchie au sein d’un groupe n’est pas linéaire. Cela signifie qu’un premier individu peut être dominant par rapport à un second individu, qui est lui- même dominant par rapport à un troisième individu, qui lui sera dominant par rapport au premier individu. Ce sont des oiseaux très éveillés, qui apprennent en imitant les autres. Ce comportement est dû au fait que vivant dans un milieu difficile, ils doivent constamment s’adapter afin de survivre. Ils n’hésitent pas à se rapprocher des humains, et sont connus pour s’amuser à arracher les essuie-glaces des voitures, ou à renverser les poubelles des stations de ski. Ils communiquent entre eux grâce à diverses vocalises, et ils tiennent leur nom de “kea”, d’un cri qu’ils poussent en plein vol. En captivité, ils sont connus pour savoir résoudre des problèmes complexes ou encore des labyrinthes. Ce sont des oiseaux très curieux, qui sont importants pour le tourisme, car ils attirent les foules avec leur comportement joueur. Ils sont d’ailleurs surnommés “les clowns des alpes du Sud” par le département de la conservation.
Ils vivent principalement au sol, et passent leur temps à fouiller le sol et à rechercher de la nourriture.
Concernant la nourriture, les kéa mangent principalement des baies, feuilles, fleurs et fruits de diverses plantes natives, mais ils mangent également des insectes, écorces ou encore du nectar, selon les saisons et la nourriture disponible. Occasionnellement il peut arriver que les kéa mangent de la viande, surtout sur les carcasses de moutons qui sont malheureusement tombés des falaises ou encore sur les animaux blessés. Cela lui porte préjudice car pour beaucoup de fermiers Néo-Zélandais, le kéa est considéré comme un oiseau prédateur des moutons, alors qu’il n’en est rien. Grâce à son bec particulier, le kéa peut décortiquer les troncs d’arbre pourris, ou creuser la terre à la recherche de tubercules, de racines ou encore d’insectes.
Le couple n’est pas fidèle, et la femelle décide du moment de l’accouplement. Les mâles mettent en place une hiérarchie entre eux, et seuls 10% des mâles peuvent se reproduire. Le mâle et la femelle font leur nid dans la crevasse d’une falaise, un terrier abandonné ou au sol entre deux rochers. La femelle couve de 2 à 4 œufs, pendant environ 21 à 30 jours. Les jeunes seront nourris au nid 13 semaines, puis restent avec leurs parents encore 6 semaines avant de prendre totalement leur indépendance. Ils restent ensemble entre jeunes de 1 à 3 ans, jusqu’à leur maturité sexuelle. La reproduction du kéa à lieu une seule fois par an, en général de janvier à juillet, mais peut se faire à n’importe quel moment de l’année.
Les kéa sont menacés dans le milieu naturel notamment à cause des prédateurs introduits sur son île par les colons, qui amenèrent avec eux dans les bateaux des chats, chiens, ou encore des hermines, qui étaient là à l’origine pour éliminer les rats. Ces animaux, une fois retournés à l’état sauvage, s’attaquent aux kéa adultes, ainsi qu’aux couvées, car le kéa est un oiseau qui niche dans des cavités au sol. On estime que 60% des nids sont attaqués par des hermines chaque année. Ils ont également été victimes d’une campagne d’élimination à la suite des rumeurs prétendant que les kéa étaient des tueurs de moutons. Enfin, ils sont aussi régulièrement victimes d’intoxications au plomb, en ingérant des objets humains, ou encore des intoxications aux raticides, qui sont répandus pour éliminer les rongeurs. Ces menaces pèsent encore aujourd’hui sur un grand nombre d’espèces endémiques de Nouvelle-Zélande, comme le Nestor kaka, le cousin du kéa, ou encore le Kakapo, un perroquet extrêmement rare qui ne survit plus que dans quelques îles surveillées.
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