Caracal

La répartition géographique du caracal s’étale sur le contiennent africain, le continent asiatique ainsi qu’au Moyen-Orient. En Afrique il est présent du Sénégal à la Somalie et de l’Algérie à l’Afrique du Sud. En Asie il se retrouve de la Turquie à l’Inde et jusqu’au Kazakhstan au nord.

Il affectionne de nombreux milieux tels que les zones semi-désertiques, la savane, les habitats broussailleux, les forêts sèches, les habitats montagneux, les prairies. Seules les régions désertiques comme le Sahara et les forêts tropicales sont évitées.

Le caracal est un carnivore strict qui chasse principalement la nuit. Opportuniste, il a une large gamme de proie et chasse ce qui se présente à lui tout en dépensant le moins d’énergie possible. Très bon chasseur, il peut chasser des petites proies, comme des rongeurs, des damans, des lièvres, des reptiles ou de plus grosses, comme des petites gazelles de 50 kilogrammes, 3 fois plus grosses que lui. Les petites proies sont tuées d’un coup de mâchoire à la nuque, tandis que les plus corpulentes sont étouffées grâce à une morsure à la gorge.

Doté de grandes pattes arrière, le caracal est un excellent sauteur qui peut se propulser jusqu’à 3 mètres de hauteur. Son coup de patte agile et rapide lui permet de capturer plusieurs oiseaux en une seule fois. Et lorsqu’il chasse des proies terrestres, un ou deux bonds suffisent au caracal pour s’en emparer. Les grosses proies sont consommées pendant plusieurs jours et sont laissé à même le sol, simplement recouverte d’un peu de terre.

Il n’est pas rare qu’il s’attaque au bétail.

Les prédateurs du caracal sont les lions, les hyènes et les panthères.

Le caracal est solitaire et territorial, femelle comme mâle marquent le territoire et le défendent. La taille du domaine vital dépend de la disponibilité en nourriture, en eau, du climat et du sexe. Les femelles ont généralement un territoire plus petit mais exclusif, contrairement aux mâles qui ont des territoires plus grands mais qui peuvent se chevaucher.

Il est surtout actif la nuit, mais il n’est pas rare de le voir actif en plein jour. Principalement terrestre ce félin est tout de même très agile dans les arbres, où il grimpe régulièrement pour se reposer à l’abri.

Ces longues pattes arrière lui permettent d’être un athlète exceptionnel, capable de sauter à plus de 2 mètres de hauteur.

Comme tous les félins il possède une vue, une ouïe et un odorat très développés. Il est d’ailleurs admis que le caracal peut repérer et chasser une proie uniquement à l’oreille.

Il n’y a pas de période de reproduction, les femelles peuvent être en chaleur à tout moment de l’année. Néanmoins, un pic de naissance entre octobre et février est observé.

La femelle en chaleur attire les mâles à l’aide de son urine qu’elle dépose un peu partout. Les changements hormonaux et la disponibilité pour la reproduction sont alors détectés par les mâles à l’aide de l’organe voméronasal lorsqu’il renifle l’urine.

Si plusieurs mâles se présentent c’est soit le gagnant des affrontements soit celui que la femelle choisit qui pourra se reproduire. Le couple reste ensemble pendant 3 – 4 jours et s’accouplent de nombreuse fois. Cependant une femelle s’accouple presque toujours avec plusieurs mâles à chaque période de reproduction.

La durée de gestation est de 68 à 81 jours. La femelle donne naissance, dans une grotte, un terrier abandonné ou au creux d’un arbre, à une portée composée de 1 à 6 petits. Les chatons ne sortent avec la mère qu’à partir de 1 mois. C’est également le moment pendant lequel ils commencent à goûter à la viande. Cependant ils ne sont réellement sevrés que vers 4 mois et deviennent indépendant vers 6 mois. La maturité sexuelle survient dès 7 ou 10 mois, mais les premières reproductions n’ont lieux que vers 1 ou 1,5 ans lorsque le caracal fait au moins 7 à 9 kilogrammes.

La femelle dépense beaucoup d’énergie pour la survie de ses petits, c’est pourquoi elle ne se reproduit qu’une fois par an.

La durée de vie semble être 12 ans dans le milieu naturel et peut grimper à plus de 20 ans en captivité.

A l’heure actuelle l’IUCN ne classe pas le caracal comme une espèce menacée. Cependant la destruction de son milieu de vie pour les cultures et l’élevage du bétails impactent certaines populations. Certains individus sont également victimes de la chasse, des piégeages et d’empoisonnement. Cela est le résultat du conflit qui s’est installé entre le caracal et l’Homme pour le bétail.

Enfin, à l’instar du guépard, les estimations font état d’une petite centaine de caracal prélevée tous les ans dans le milieu naturel afin d’être revendu illégalement comme animaux de compagnie dans les pays du Golfe.