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Gris du gabon

Psittacus erithacus

Ordre : Psittaciformes / Famille : Psittacidae / Genre : Psittacus

statut en danger

Poids

400-450 g

Milieu

Forêt tropicale

Régime

Herbivore

Taille

0-35 cm

Gestation

30 jours

Longévité

Environ 30 (jusqu’à 50 + en captivité)

Localisation

Afrique centrale : de la Côte d’ivoire jusqu’au Kenya

Qu'est-ce qu'un gris du gabon ?

On reconnaît facilement le gris du Gabon à son plumage composé d’un dégradé de gris et ses plumes rouges au niveau de la queue. Ces yeux jaunes sont entourés d’une peau nue de couleur blanche. Son bec est de couleur noir. 

Ce perroquet est fréquemment confondu avec le perroquet de Timneh. Mais certains détails permettent de facilement les différencier. Le plumage de son corps ainsi que de sa queue est plus sombre que le gris du Gabon, de plus la partie supérieure de son bec est rougeâtre avec une pointe noire. 

Le gris du Gabon vit principalement dans les forêts humides d’Afrique centrale de la Côte d’ivoire jusqu’au Kenya et peut être observé jusqu’à 2200 m d’altitude. Il apprécie également l’orée des forêts, les savanes arbustives, les mangroves ainsi que les terres agricoles. Pour se percher il privilégie les arbres surplombant un cours d’eau ou des îlots de forêts sur un fleuve.

Son alimentation se compose principalement de fruits et de graines mais il peut aussi se tourner vers des fleurs, des feuilles ou de l’écorce. Sa consommation de fruit se repose principalement sur ceux des palmiers à huile qu’il apprécie tout particulièrement. 

Dans le milieu sauvage ces oiseaux sont plutôt farouches et ne cherchent pas le contact avec l’homme. 

Particulièrement sociaux entre congénères ils vivent en groupe d’une dizaine d’individus. Les groupes sont composés de couples fidèles à vie ainsi que de leurs jeunes, chaque famille occupant un seul et même arbre. Ce sont des oiseaux grégaires mais certaines populations de l’Afrique de l’Ouest migrent selon les saisons, par exemple pour fuir des zones trop sèches. 

Le gris du Gabon est un animal doté d’une capacité cognitive très développée et possède un large éventail de vocalises. Les scientifiques estiment que les individus les plus développés possèdent une capacité cognitive d’un enfant de 4 ans. Dans la nature, ils sont capables de différencier les plantes toxiques et non toxiques, de défendre leur territoire ou encore d’utiliser une communication complexe au sein de leur groupe. Les vocalises d’alarme varient par exemple selon le degré du danger et portent plus loin afin que chaque individu reçoit l’information. D’autres vocalises, de contact, renforcent la cohésion au sein de la colonie et permettent d’identifier et de savoir où se trouvent les différents membres de la colonie. 

Un perroquet prénommé Alex fut étudié pendant de nombreuses années. Les scientifiques travaillant avec lui ont déterminé qu’il était capable entre autres de différencier 50 objets, 7 couleurs, 5 formes. 

C’est généralement entre 3 à 5 ans qu’un gris du Gabon trouve un partenaire pour la vie. Il existe aujourd’hui encore très peu d’informations sur la manière dont mâle et femelle font leur choix de partenaire. Seul des parades en vol à proximité du nid, ainsi que des mâles nourrissant des femelles afin de les séduire ont été observé. 

Au cours de la reproduction les groupes de gris du Gabon vivent en colonies lâches, chaque couple s’isole et occupe un arbre différent pour nicher. Ils mettent en place leur nid dans le trou d’un tronc, réutilisant de temps à autres des nids abandonnés par d’autres espèces. Les périodes de reproduction varient d’une région à l’autre mais tous les couples se reproduisent communément une à deux fois par an avec 2 à 5 œufs par ponte. La femelle couve seule et est entièrement nourrie par le mâle. Après 30 jours d’incubation, les deux parents prennent soin du poussin et ce jusqu’à qu’il soit indépendant.  

Les jeunes au sein d’une colonie sont rassemblés dans des arbres faisant office de crèches leur permettant d’interagir avec d’autres oiseaux du même âge. Tous les membres du groupe participent alors à l’éducation des plus jeunes. Ils seront matures entre 3 et 5 ans. 

Son fruit préféré étant celui du palmier à huile, le gris du Gabon se fait régulièrement harceler et même prédater par le vautour palmiste avec qui il doit partager se met. Lorsque les gris du Gabon se nourrissent au sol, ils sont vulnérables aux attaques de prédateurs terrestres tel que certains primates. Ces derniers s’attaquent aussi aux jeunes ou volent les œufs directement dans les nids.  

L’UICN classe le gris du Gabon en danger d’extinction, du fait de nombreuses menaces qui pèsent sur lui.  

Il est depuis de nombreuses années une espèce phare des nouveaux animaux de compagnie. Sa faculté à reproduire des mots et des phrases humaines a toujours amusé et fasciné les humains. Malheureusement cet engouement pour le gris du Gabon a engendré un réel trafic. Plus de 1,3 million d’individus ont été capturés en Afrique entre 1982 et 2014. Avec un taux de mortalité variant de 30 à plus de 60 % avant même que les animaux n’arrivent à bon port. En plus du trafic animalier, il est chassé pour sa viande mais aussi ses plumes ou ses pattes pour la médecine traditionnelle. De plus la déforestation pour l’exploitation du bois et les cultures impacte fortement les populations.  

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