Ursus maritimus
Ordre : Carnivora / Famille : Ursidae / Genre : Ursus
♀ 150/300 kg – ♂ 350/800 kg
Banquise, toundra arctique
omnivore à dominance carnivore (phoques, poissons, carcasses de baleines, petits mammifères, plantes, baies)
1,8 m – 3 m
195-265 jours
25-30 ans
Alaska, Canada, Groenland, Norvège, Russie
Son nom latin, Ursus maritimus signifie littéralement ours maritime et il est souvent considéré comme un mammifère marin.
Le corps de l’ours polaire est trapu et se termine par une queue courte. Le cou est allongé et se prolonge d’une tête relativement petite par rapport à la corpulence de l’animal. Les femelles pèsent entre 150 et 300 kilogrammes pour une taille de 1,80 à 2 mètres de longueur du museau au bout de la queue. Les mâles sont plus imposants, ils peuvent mesurer jusqu’à 2,5 mètres de long pour un poids moyen de 300 à 600 kilogrammes. Certains individus peuvent même atteindre les 800 kilogrammes. La taille au garrot peut atteindre 1,6 mètres. Lorsqu’il se dresse sur ses pattes arrière, il peut dépasser les 3 mètres de hauteur !
L’évolution a doté l’ours polaire de nombreuses caractéristiques lui permettant de survivre aux conditions extrêmes des hivers arctique où la température peut descendre jusqu’à – 46°C. Ces adaptations font de lui le roi de l’arctique !
La fourrure de l’ours polaire est constituée de couches qui tiennent chaud et qui empêchent la dispersion de chaleur. Ce pelage nous semble blanc, d’où son autre nom d’ours blanc. En réalité, les poils ne sont pas blancs, mais transparents ! C’est la réflexion de la lumière dans les poils qui les fait apparaitre blanc. Des hypothèses scientifiques indiquent même que cette structure capillaire permettrait d’orienter les rayons du soleil directement vers la peau afin d’emmagasiner la chaleur plus efficacement. En été cependant, du fait de l’oxydation, la couleur du pelage peu devenir jaunâtre voir même grisâtre ou brunâtre.
En-dessous de cette épaisse fourrure la peau est complètement noire. Cela favorise l’absorption de la chaleur du soleil. De plus, il possède une abondante couche de graisse de plus de 11 centimètres d’épaisseur. Cette formation graisseuse est un excellent isolant contre le froid notamment dans l’eau.
Toujours dans le but d’éviter la moindre perte de chaleur, la queue est de taille réduite et les oreilles arrondies sont très petites.
Les pattes sont elles aussi adapté à ce monde glacial puisqu’elles mesurent jusqu’à 30 centimètres de diamètres ! Cela est très utiles pour répartir le poids du corps et éviter ainsi de s’enfoncer dans la neige ou de briser les glaces trop fines. Il s’en sert aussi pour nager, les pattes avant sont utilisées comme des pagaies et les pattes arrière comme des gouvernails. Les coussinets sont revêtus de papilles anti-dérapantes permettant de ne pas glisser sur la glace
L’air de répartition géographique de l’ours polaire est circumpolaire. Cela signifie qu’il se retrouve tout autour du cercle polaire arctique. Il fréquente la banquise de l’océan Arctique ainsi que la banquise côtière continentales en Russie, au Canada, en Norvège (Svalbard), au Groenland et aux Etats-Unis (Alaska).
En hiver les ours polaires sont présents au bord sud de la banquise arctique et sur les glaces continentales. En été ils essaient de rester sur la banquise, cependant, beaucoup dérivent et s’échouent sur des étendues dépourvues de glace. Ils subissent alors des températures chaudes.
Six populations distinctes sont reconnues : l’île Wrangel et l’ouest de l’Alaska, le nord de l’Alaska, l’archipel arctique canadien, le Groenland, la terre Svalbard-Franz Josef et la Sibérie centrale.
Les ours polaires ne sont pas territoriaux, ils suivent les glaces au fil des gels et des dégels afin de suivre leurs proies. Ils parcourent ainsi des zones de plusieurs centaines de kilomètres carrés, mais certains individus peuvent réaliser de très grands voyages. Une femelle suivie par satellite a déjà parcouru plus de 4 000 kilomètres.
Contrairement à ce que nous pourrions croire, le plus gros problème de l’ours polaire n’est pas de se réchauffer mais bien de se refroidir ! En effet, les risques de surchauffe du corps sont de sérieux problèmes, c’est pourquoi la marche est lente (environ 5 à 6 km/h) et les courses très rares. Cependant, un ours polaire peut courir à près de 70 km/h !
Ce sont de animaux qui dorment beaucoup, les phases de sommeil durent 7 à 8 heures et les journées sont ponctués de sieste. Elles surviennent très souvent après les repas. De manière générale, les journées des ours polaires sont constituées de temps de chasse et d’alimentation ainsi que des temps de sieste afin d’économiser l’énergie.
Les siestes hivernales se font dans des tranchées de neige creusées par l’ours afin d’être à l’abris du vent. Lorsque le mauvais temps dure, il n’est pas rare de voir des ours polaires immobiles recouvert de neige attendant la fin de la tempête.
La propreté est indispensable chez l’ours polaire, puisqu’une fourrure sale ou mal entretenue est un mauvais isolant. C’est pourquoi après chaque repas il se lave en se léchant et en se rouant dans la neige.
Ces ours sont solitaires et ne se rencontrent qu’à de rares occasions comme pour la reproduction ou lorsqu’une source importante de nourriture, comme une carcasse de baleine par exemple, attire plusieurs individus. Dans ce dernier cas, les individus les plus grands se montrent dominant sur les plus petits et mangent en premier. Cependant une femelle accompagnée de ses oursons peut se montrer plus agressive et tenir tête à des mâles plus corpulent qu’elle afin de protéger et de nourrir ses oursons.
Les ours polaires sont inactifs la plupart du temps (66,6 %), soit en train de dormir, soit couchés, soit en attente. Le reste de leur temps est consacré au déplacement (marche et nage ; 29,1 %), à chasser (1,2 %) ou s’alimenter (2,3 %).
L’ours polaire possède un odorat extrêmement bien développé, cependant, il ne possède pas une très bonne vue ni une très bonne ouïe.
Lors de la période de reproduction, d’avril à juin, les mâles partent à la recherche des femelles en suivant les odeurs qu’elles laissent en se déplaçant. Le couple reste ensemble quelques jours avant de repartir chacun de leur côté. La durée complète de la gestation est d’environ 200 jours, cependant la durée réelle du développement embryonnaire n’est que de 55 jours. Cela est dû à l’ovo implantation différée. C’est-à-dire à une pause dans le développement embryonnaire permettant la naissance des petits à un moment propice à leur survie. La gestation prend réellement effet qu’à l’automne, si la femelle à assez de réserve de graisse pour assurer sa survie et celle de ses petites pendant la période hivernale.
La femelle consomme donc autant de nourriture que possible durant tout l’été et tout l’automne.
Puis, elle creuse une tanière sur les terres recouvertes de neiges ou dans des congères de neige à moins de 8 km des côtes. Puis elle y rentre et n’en sort plus. Les chutes de neiges bouchent alors complètement l’entrée. La mise bas à lieu en décembre et janvier. Les portées sont composées de 1 à 3 oursons d’environ 600 grammes, aveugle, sans dent et de 30 cm de long. La femelle et les petits restent dans la tanière tout l’hiver, période pendant laquelle la femelle allaite les petits avec un lait très riche composé à 31% de matières grasses. Le taux de mortalité des oursons est estimé à 10-30%. Lorsqu’ils sortent au printemps, les jeunes pèsent déjà environ 10-15 kg. Ils seront sevrés seulement vers l’âge de 30 mois. Ils restent 2 à 3 ans avec leur mère afin d’apprendre les techniques de chasses et comment survire dans cette région extrême. La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de 5 à 6 ans. Dans la nature, la durée de vie des ours polaires est estimée entre 25 et 30 ans.
Les ours polaires sont des carnivores qui chassent principalement des phoques annelés et barbus. L’ours polaire possède deux techniques pour attraper le phoque. La première est relativement simple, puisqu’à l’aide de son redoutable flaire il repère un des nombreux trous de respiration du phoque puis il attend que ce dernier remonte pour respirer afin de le prédater. Cependant l’ours doit faire preuve de patience étant donné que l’attente peut durer plusieurs jours. La seconde technique consiste à traquer le phoque sur la banquise. A ce moment-là, l’ours rampe doucement en direction de la proie, puis une fois arrivé à moins de 6 mètres, il se jette avec vitesse sur le phoque pour le tuer avant qu’il ne rejoigne l’eau. Gros mangeur, il consomme en priorité les graisses et peut en manger 45 kilogrammes en un seul repas. C’est au printemps que l’ours polaire trouve une nourriture abondante avec l’arrivé des bébés phoques. C’est la saison où il fait des réserves de graisses indispensable à la survie lors des saisons difficiles.
Curieux, l’ours polaire n’hésite pas à consommer d’autres aliments comme des œufs, des petites mammifères ou encore des carcasses de baleines. Cependant, à l’exception des baleines cette nourriture n’est pas suffisamment calorique pour eux. Certains individus ont même été observé en train de chasser des belugas afin de survivre.
Des hybrides entre des ours polaires et des ours bruns ont été observé dans le milieu naturel. Cela montrerait que ces deux espèces seraient plus proches génétiquement l’une de l’autre que ce que l’on pensait.
L’ours polaire est classé vulnérable par l’IUCN et estime à environ 26 000 le nombre d’individus. Les scientifiques estiment que si rien n’est fait, la quasi-totalité des populations auront disparu à la fin du siècle.
Cela est dû à de nombreuses menaces qui pèse sur eux telles que le changement climatique induisant la fonte des glaces, les activités commerciales, les conflits avec l’humain, la pollution, les maladies ou la faible protection des zones de reproduction.
Depuis 1978 il y a eu une perte moyenne de 13% de l’épaisseur et de la surface des glace arctique chaque décennie. C’est cette perte de l’habitat qui menace principalement les ours polaires. Cela induit une plus grande difficulté à chasser les proies. La pollution affecte également ces super prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire qui cumulent dans leur organisme les polluants mortels.
Ici au Zoo d’Amnéville vous pouvez observer ici à Amnéville deux mâles :
Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.