Panthère de l'amour

Panthera pardus orientalis 

Ordre : Carnivora / Famille : Felidae / Genre : Panthera

statut cr

Poids

25-50 kg

Milieu

Forêts de conifères et de feuillus

Régime

Carnivore

Taille

1,60 m

Gestation

90 -109 jours

Longévité

12-17 ans

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Localisation

Forêts du sud du Kraï du Primorié en Russie et provinces du Jilin et du Heilongjiang dans l’est de la Chine

Qu'est-ce qu'une panthère ?

La panthère est un félin de taille moyenne, qui mesure entre 1,8 et 2mètres de long pour un poids pouvant atteindre les 90 kilogrammes. Les pattes sont plutôt courtes et épaisses et le corps se prolonge par une longue queue. La coloration varie du jaune pâle au jaune roux ponctué d’ocelle foncé. Certains individus présentent même un pelage presque totalement noir. En réalité, il existe une grande variation de taille, de poids, de couleur pour cette espèce du fait de sa vaste aire de répartition géographique. De manière générale, les panthères sont plus corpulentes en Afrique qu’en Asie. 

Il est important de préciser que cette espèce, Panthera pardus, est historiquement subdivisée en 9 sous-espèces dont chacune occupe une aire de répartition précise :  

  • P. pardus pardus, la panthère d’Afrique qui peuple l’Afrique
  • P. pardus nimr, la panthère d’Arabie en Arabie 
  • P. pardus saxicolor, la panthère de Perse en Asie centrale 
  • P. pardus melas, la panthère de Java sur l’île de Java 
  • P. pardus kotiya, la panthère de Ceylan au Sri Lanka 
  • P. pardus fusca, la panthère Indienne en Inde 
  • P. pardus delacouri, la panthère d’Indochine en Asie du Sud-Est 
  • P. pardus japonensis, la panthère de Chine du nord au nord de la Chine 
  • P. pardus orientalis, la panthère de l’amour dans la région de l’Amour 

Cependant, de nouvelles études, basées sur la génétique, proposent seulement 8 sous-espèces :  

  • Panthera pardus pardus 
  • Panthera pardus tulliana, qui regroupe P.p. cicsaucasica and P.p. saxicolor 
  • Panthera pardus fusca 
  • Panthera pardus kotiya  
  • Panthera pardus delacouri  
  • Panthera pardus orientalis, qui regroupe P.p. japonensis 
  • Panthera pardus melas 
  • Panthera pardus nimr 

Le pelage tacheté d’ocelles présente des couleurs différentes en fonction de chaque sous-espèce ce qui traduit une adaptation à un milieu de vie spécifique. Cependant, dans tous les cas la panthère noire n’est pas une sous-espèce à part entière de panthère.

Lorsque l’on parle de panthère, ou de léopard en anglais, on parle d’une espèce de félin qui fréquente différents milieux de vie comme les forêts, les savanes herbeuses, les montagnes et les déserts à travers l’Afrique et l’Asie.  

Les panthères sont des animaux principalement nocturnes et solitaires. Territoriales, elles délimitent le domaine avec des marques olfactives comme l’urine ou leurs excréments et des marques visuelles comme des traces de griffes sur divers substrats. La communication est réalisée grâce à de nombreuses vocalises tels que des grognements, des rugissements et même des ronronnements.  

Contrairement aux idées reçues, ce sont des animaux qui nagent très bien. Ils peuvent courir à des vitesses de plus de 60km/h et faire des bonds de près de 6 mètres de long pour 3 mètres de haut.  

Ils possèdent une excellente vue et une très bonne ouïe.  

Les panthères sont des carnivores stricts qui trouvent la grande partie de leur besoin en eau dans leurs proies. Elles préfèrent chasser de nuit mais certaines sous-espèces ont également été observé chasser de jour dans des environnement où la végétation était plus dense. 

Elles chassent à l’affut, cela consiste à s’approcher le plus discrètement possible de la proie pour lui sauter dessus avant qu’elle n’ait l’occasion de s’enfuir. Si toute fois la panthère doit courser sa proie, ses puissantes pattes lui permettent d’atteindre près 60 km/h pour la rattraper.  

Une fois la proie capturée, la panthère mord la nuque de la proie afin de la briser pour la paralyser.  

Ensuite elle mord au niveau du museau pour l’étouffée. Pour déguster son repas tranquillement la plupart des panthères se réfugient à l’abri dans les hauteurs des arbres. Cela permet d’éviter de se faire voler son repas par d’autres grands carnivores comme le lion ou la hyène par exemple. 

La panthère est un chasseur opportuniste, de ce fait elle possède un des régimes alimentaires le plus varié parmi les grands carnivores. Des scientifiques ont observé une panthère d’Afrique sub-saharienne chasser près de 92 proies différentes. Ce panel de proies inclus des antilopes ou des cerfs et des plus petites proies tel que des oiseaux, des reptiles ou des petits rongeurs.  

Il a même été observé que des panthères vivant aux abords de villes ou villages, appréciaient chassés des animaux domestiques tel que des chiens, chats ou encore moutons. 

Mais de manière générale, les panthères favorisent des proies entre 10 et 40 kg. 

Chez la panthère, la reproduction à lieu tout au long de l’année. Selon sa répartition géographique on observe un pic au cours de la saison des pluies en mai. Les chaleurs durent 7 jours et son cyclé tous les 46 jours. Mâles comme femelles peuvent ont plusieurs partenaires.  

Chaque panthère possède un territoire, ceux des femelles, plus petits, sont partiellement superposés aux territoires des mâles. Lorsque mâle et femelle se rejoignent ils restent ensemble plusieurs jours durant lesquels ils peuvent s’accoupler jusqu’à une centaine de fois par jour. Après environ 3 mois de gestation, la femelle met au monde une portée de é à 3 petits qui pèsent moins d’1 kg et ont encore les yeux clos pendant une semaine. 

Les premières semaines succédant la naissance sont particulièrement délicates quant à la survie des petits. La femelle doit continuer à se nourrir tout en gardant ses petits, encore bien trop vulnérables, à l’abri des prédateurs. Elle déplace alors régulièrement ses petits, utilisant de gros buissons, des creux dans les arbres ou des crevasses dans des parois rocheuses comme cachettes. 

Au bout de 6 à 8 semaines les jeunes panthères commencent à s’aventurer hors de la tanière et à consommer de la viande. Ils sont sevrés à 3 mois et prennent leur indépendance aux alentour d’un an et demi. Le taux de survie des jeunes est de 50% environ.  

La maturité sexuelle survient durant la seconde année de vie.  L’espérance de vie est de 10 – 12 ans en milieu naturel et de 21 – 23 ans en captivité.  

Le plus grand prédateur de la panthère est l’homme. Mais d’autres grands carnivores présents dans son milieu de vie, comme les hyènes, lions ou encore lycaons peuvent s’attaquer aux petits de la panthère en suivant la mère jusque l’endroit où elle cache ses petits. Dans d’autres cas de figure, comme lors d’un conflit territorial, une panthère adulte peut être abattu par ces autres espèces. 

Sur les 9 sous-espèces de panthères, 5 sont considérées comme “en danger” ou en “en danger critique” d’extinction. Selon les régions la panthère est chassée pour le plaisir (chasse à trophée), sa peau ainsi que d’autres parties de son corps pour la médecine traditionnelle asiatique.  

Bien que la panthère s’adapte facilement à divers habitats, la destruction et fragmentation de son environnement s’intensifie. De multiples habitats sont détruits pour l’agriculture, menant à une réduction de la population de proies. Cela engendre alors un conflit en l’homme et la panthère qui s’attaque aux animaux domestiques des bergers, qui dans certains pays ont la permission de les abattre à vue. Par conséquent certaines populations de panthères, bien trop morcelées parviennent difficilement à se maintenir durablement. 

Aujourd’hui plusieurs pays ont d’ores et déjà abolies la chasse à la panthère et de nombreuses réserves et parc nationaux existent sur une grande partie de sa répartition. Malheureusement bien trop d’individus vivent encore en dehors de ces zones, ne permettant pas toujours une protection efficace de cette espèce. D’autres part, des actions tel que des partenariats avec des entreprises de textiles pour remplacer la fourrure de ces animaux par des fausses dans le cadre de cérémonie traditionnelle, ont été mis en place. 

Ou encore, en 2007 un programme de réintroduction de la panthère dans le grand Caucase a été débuté dans la parc national de Sochi (Russie), menant à la réintroduction de 3 panthères de Perse. 

Cette panthère se distingue des autres sous-espèces de panthères grâce à son pelage plus claire qui tire sur le roux en été et ses ocelles au large contour qui sont très espacés les uns des autres.  

Elle est plus petite que les sous-espèces de panthère africaine mais possède de longues pattes, qui permettraient de se déplacer plus facilement dans la neige.  

La panthère de l’Amour aussi appelée panthère de Chine fréquente les forêts du sud du Kraï du Primorié en Russie et les provinces du Jilin et du Heilongjiang dans l’est de la Chine. Elle doit son nom à son aire de répartition qui borde le fleuve Amour.  

Cette panthère solitaire est crépusculaire et part en chasse à la tombée de la nuit. Strictement carnivore, elle chasse un large panel de proie : cerfs, chevreuils, sangliers, lièvres ou blaireaux. Patiente, elle attend et observe sa proie afin de lui tendre une embuscade. Une fois le moment propice, elle s’élance à plus de 56 km/h et bondit sur elle grâce à des sauts pouvant atteindre 3 mètres de haut et 6 mètres de long. 

La femelle confectionne une tanière dans une grotte dans laquelle naissent 1 à 5 petits de 15 centimètres pour environ 600 grammes. A la naissance ils sont aveugles mais déjà recouverts d’un pelage moucheté. Les jeunes restent avec la mère pendant 2 ans afin d’apprendre les techniques de chasse et les connaissances nécessaires à la survie. Les panthères de l’amour sont matures sexuellement aux alentours de 3 ans.  

La panthère de l’amour est l’un des félins les plus menacés et rares de la planète. On estime leur nombre à 50 individus environ : 7 à 12 individus en Chine et entre 20 et 25 en Russie. Les risques de consanguinité sont également très préoccupants au vu du nombre très faible d’individus. La reproduction entre individus consanguins peut être à l’origine de maladie génétique et de la baisse de la fertilité. Des études ont montré que le nombre moyen de petits par femelle est passé de 1,9 en 1973 à 1 en 1991. Elle souffre aussi de la destruction de son milieu de vie. On estime que la déforestation pour l’exploitation forestière, l’exploitation agricole et l’urbanisation a déjà détruit 90% de son aire de répartition. Malheureusement cette perte de territoire s’accompagne d’une diminution drastique du nombre de proies disponibles. Elle est alors obligée de s’aventurer dans les fermes à la recherche de bétails. Un conflit s’installe donc avec les éleveurs qui n’hésitent pas à les abattre. Cette présence à proximité des animaux domestiques entraîne la transmission de nouvelles maladies, comme la maladie de carré, qui engendre une nouvelle menace pour ce félin. Pour ne rien arranger cette panthère est victime du braconnage pour sa magnifique fourrure mais aussi pour la médecine chinoise.  

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