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Zèbre des plaines

Equus quagga

Ordre : Perissodactyla / Famille : Equidae / Genre : Equus

nt quasi menace

Poids

200-350 kg

Milieu

Savane et Prairie

Régime

Herbivore

Taille

1m15 1m40 au garrot

2,17m – 2,46m de long

Gestation

12 mois

Longévité

20-30 ans

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Localisation

Du Soudan du Sud jusqu’en Afrique du Sud

Qu'est-ce qu'un zèbre ?

Le zèbre est un équidé, comme le cheval, d’où leur forte ressemblance morphologie. La caractéristique principale du zèbre est le pelage rayé noir et blanc. D’ailleurs contrairement aux idées reçues, le zèbre est bel et bien noir avec des rayures blanches. En effet, au début, le pelage du fœtus est complètement sombre. Les rayures claires n’arrivent que plus tard dans le développement embryonnaire.  

Il existe 3 espèces de zèbres sur Terre : le zèbre de Grévy (Equus grevyi), le zèbre des montagnes (Equus zebra) et le zèbre des plaines (Equus quagga). Cette classification se base sur des différences morphologiques, notamment la taille et le motif des rayures ainsi que sur la génétique. Le zèbre des plaines est la plus petite des trois espèces, alors que celui de Grévy est la plus grande. 

Le zèbre des plaines possède les rayures les plus larges des trois espèces. Elles sont horizontales sur le croupion et au niveau des pattes mais verticales sur le reste du corps. Les rayures se rejoignent au niveau du ventre. Les rayures de la tête sont verticales et horizontales. Selon les sous-espèces et les individus, il est possible de voir des « ombres » brunâtres dans les tâches blanches.   Chaque individu possède ses propres motifs noir et blanc, ce qui permet donc de les reconnaitre à l’instar de nos empreintes digitales.   

Les zèbres des plaines mesurent entre 2,17 et 2,46 mètres de long, pour une taille de 1,1 à 1,45 mètre au garrot. La queue mesure entre 47 et 56 centimètres. Il n’existe pas de réel dimorphisme sexuel pour cette espèce, néanmoins les mâles sont en moyenne légèrement plus corpulent et possède un cou plus épais.  

Les jeunes présentent un pelage ébouriffé brunâtre rayé d’un blanc jaunâtre.  

Selon diverses théories, les rayures du zèbre auraient un certain nombre de fonctions :  

  • Une coloration perturbatrice :  
  • Les rayures créent une illusion d’optique qui fait paraitre le zèbre plus proche que ce qu’il n’est réellement. De ce fait, les prédateurs sautent trop tôt et ratent la cible.  
  • La nuit les couleurs noires et blanches se confondent en gris, ce qui permet un meilleur camouflage.  
  • L’amas de motifs rayés complique la possibilité de ciblé un individu particulier au sein du groupe. Ce temps de latence permet de donner un avantage aux zèbres lors de la fuite 
  • Un avantage social : les motifs uniques permettent aux individus de se reconnaitre, ceux ayant le plus de rayures auraient plus de toilettages et d’attention de la part des congénères.  
  • Thermorégulation :  
  • L’air se déplace à des vitesses différentes au-dessus du noir (qui absorbe la lumière du soleil) que du blanc (qui reflète la lumière du soleil). Cela crée une circulation thermique qui refroidit le zèbre.  
  • Le motif noir et blanc protègerait contre les mouches tsé-tsé qui préfèrent des supports de couleur unie.

L’aire de répartition géographique du zèbre des plaines s’étale du Soudan du Sud jusqu’en Afrique du Sud. Les principales populations sont présentes dans les plaines du Serengeti-Mara en Tanzanie et au Kenya.  

Ils affectionnent particulièrement les milieux ouverts tels que les plaines ouvertes, les forêts ouvertes ou encore les zones broussailleuses. Même s’ils peuvent être trouvés dans paysages vallonnés et montagneux jusqu’à 4 000 mètres d’altitude, ils évitent au maximum les forêts denses, les déserts et les zones humides.

Les zèbres sont des animaux herbivores majoritairement brouteur. Ils consomment surtout des graminées mais peuvent aussi consommer des feuilles et des tiges. L’herbe est prélevée à l’aide des incisives du bas et de la lèvre supérieure.  

Ils se déplacent en moyenne de 13 kilomètres quotidiennement, afin de rallier les zones de repos, de nourrissage et d’eau douce. Ayant un grand besoin en eau, ils ne vont guère s’éloigner de plus de 10 km d’un point d’eau lors de la saison sèche. 

Selon les saisons et la disponibilité en nourriture, les harems se rassemblent pour former de grandes hardes afin d’entreprendre de longue migration de près de 3 000 kilomètres. 

Les zèbres jouent un rôle important pour la stabilité et la dynamique des communautés pastorales. En effet, les migrations, les piétinements et leur alimentation permet de stimuler la croissance des jeunes pousses et d’augmenter la qualité et la quantité de la végétation.  

Les prédateurs des zèbres sont les lions, les hyènes tachetées, les lycaons, les guépards, les panthères et les crocodiles du Nil. L’étalon défend le groupe avec des ruades, des coups de sabots et des morsures. La nuit au moins un individu monte la garde. Ils peuvent également compter sur leurs rayures qui permettent un meilleur camouflage la nuit et perturbe le prédateur. L’amas de motifs rayés complique la possibilité de ciblé un individu particulier au sein du groupe. Ce temps de latence permet de donner un avantage aux zèbres lors de la fuite où ils peuvent d’ailleurs atteindre des vitesses de 88 km/h.

Les zèbres des plaines ont un système de reproduction polygyne, cela signifie qu’un mâle se reproduit avec plusieurs femelles. Les mâles forment des harems et il ne semble pas y avoir de compétition entre les mâles, une fois qu’une femelle est avec un mâle personne n’essaiera de la récupérer. Lors du premier œstrus, les jeunes femelles indiquent aux mâles leur disponibilité à la reproduction grâce à l’urine et une posture particulière. Dès lors les mâles tentent « d’enlever » la jument à son groupe de naissance. Ils essaient de l’attirer à l’aide de toilettage afin de l’amener dans le harem. C’est le seul moment où il existe une compétition entre les mâles. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’un mâle célibataire peut commencer à se constituer un harem.  

Les zèbres des plaines peuvent se reproduire tout au long de l’année, mais il semble qu’il y ait un pic de naissance à la saison des pluies entre octobre et mars. Le temps de gestation est de d’environ 12 mois et la femelle donne naissance à un petit à la fois. La mise bas se fait à l’écart du groupe bien caché des prédateurs. Le petit pèse en moyenne 32 kilogrammes à la naissance, il se tient sur ses pattes au bout de 10 – 15 minutes et est capable de suivre sa mère quelques heures après sa naissance. Dix jours après la mise au monde du petit, la femelle retombe en chaleur et 50% d’entre elles sont à nouveau fécondé. Ce phénomène est connu sous le nom de « chaleur du poulain ». Il n’est donc pas rare d’observer une femelle avec 2 poulains en même temps. 

Le petit tette sa mère jusqu’à ses 7 ou 11 mois et devient indépendant vers 1 ou 3 ans quand ils quittent le groupe. Malheureusement seul un poulain sur deux survit, du fait de la prédation, des maladies, de la malnutrition ou de la sécheresse.  

Même si la maturité sexuelle survient entre 1,5 et 2 ans, ils ne se reproduiront que vers 4 ans.  

Il n’est pas rare d’observer des cas d’infanticide ou de fœticide chez les zèbres des plaines. En effet, lorsqu’un mâle prend le contrôle d’un harem, il est courant qu’il tue les jeunes poulains et qu’il force les femelles à avorter par à une copulation forcée dans le but de n’investir de l’énergie et des soins parentaux que pour ses propres descendants.  

La durée de vie est en moyenne de 20 ans dans le milieu naturel alors qu’en captivité ils peuvent vivre jusqu’à 40 ans.  

Les zèbres des plaines sont des animaux sociaux qui vivent en harem et constitué d’un mâle adulte, appelé l’étalon, d’une à six femelles, les juments, et des petits. Les femelles composent la base du groupe et restent ensemble quoi qu’il arrive, même lorsque l’étalon quitte le groupe. Il existe une hiérarchie au sein du harem avec le mâle au sommet puis les femelles puis les jeunes. Le rang des poulains dépend de celui de la mère.  

Les jeunes restent dans leur groupe de naissance jusqu’à 1 ou 4 ans en moyenne. Les mâles rejoignent alors des groupes de mâles célibataires qui peuvent être composé jusqu’à une quinzaine de membres.  

Les besoins en eau douce et en pâturages forcent les zèbres à migrer sur des centaines de kilomètres tous les ans. A ce moment-là, les harems se rassemblent en immenses troupeaux. Se joignent alors à eux les gnous bleus ou encore les gazelles. Ensemble ils effectuent la plus grande migration terrestre au monde durant laquelle ils se déplacent de près de 3 000 kilomètres entre le Serengeti en Tanzanie et le Masai Mara au Kenya.  

Chez les zèbres il existe un toilettage social appelé l’allogrooming, cela consiste à entretenir le corps ou l’apparence des congénères, il est pratiqué surtout entre la mère et le poulain et entre le mâle et les femelles. Ce toilettage se traduit par une posture tête-bêche entre deux individus afin d’éliminer les parasites telles que les mouches.  

Au moins six vocalises ont été répertorié chez les zèbres des plaines : trois pour alerter d’un danger, une pour les blessures, une en cas de détresse et une de contact entre congénères. La communication se fait également par l’intermédiaire de mimiques faciales, d’odeurs et de contact.

Actuellement l’IUCN classe le zèbre de plaines comme presque menacé. Malheureusement les populations sont impactées par la perte de l’habitat et la chasse illégale.  

L’agriculture détruit les zones de pâturages et bloquent les migrations.  

Même si elle est illégale, la chasse pour la peau et la viande est encore pratiquée et provoque une diminution de la population. 

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