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Tamarin pinché

Saguinus oedipus

Ordre : Primates / Famille : Callitrichidae / Genre : Saguinus

statut cr

Poids

260-380 g

Milieu

Forêt tropicale

Régime

Omnivore (insectivore, frugivore et gomme)

Taille

23-26cm

Gestation

4 mois et demi

Longévité

15-20 ans

Localisation

Nord-ouest de la Colombie

Description

Le tamarin pinché fait partie de la famille des callitrichidae, qui englobe toutes les espèces de ouistitis et tamarins. 

Toutes ces espèces ont en commun des griffes à la place des ongles et seulement 2 molaires, au lieu de trois, de chaque côté de la mâchoire. Le Tamarin pinché se distingue des autres tamarins par l’absence de pouce opposable aux membres antérieurs et par la longue crête blanche au sommet de sa tête, faisant penser à une crinière, qui s’étale du front jusqu’à la nuque et les épaules. La face est peu poilue et présente une peau noire. Le dos est brun noir alors que le postérieur, la base de la queue et les cuisses sont brun orangés. Son corps mesure entre 21 et 26 cm, pour une moyenne de 23 cm. Sa queue est plus longue et fait environ 30 et 40 cm et se termine par une pointe noire. 

Contrairement à d’autres espèces de primates sud-américaines, la queue du tamarin pinché n’est pas préhensile, c’est-à-dire qu’il ne peut rien saisir avec.

Il vit dans les forêts tropicales humides et sèches au nord-ouest de la Colombie. On peut le retrouver jusqu’à 1500 mètres d’altitude.

Le tamarin pinché est omnivore, il se nourrit principalement de fruits ainsi que d’insectes. Les insectes représentent 40% de leur alimentation et les fruits 38%. Les 14% restants représentent une alimentation de gomme, appelée alimentation d’exsudats. Leurs griffes leur permettent d’arracher l’écorce des arbres afin de déguster la gomme. Leur régime alimentaire s’adapte aux différentes saisons, s’il y a par exemple moins de fruits, il se nourrira plus de sève, de nectar et d’insectes.

Les tamarins pinchés sont monogames. La période de reproduction s’étale de janvier à juin. Les femelles peuvent se reproduire 2 fois par an avec une période de gestation de 140 jours. La femelle met toujours au monde des faux-jumeaux qui pèsent environ 60 g à la naissance. 

Cependant l’élevage des jeunes est coopératif. En effet, les jeunes du couple restent au sein du groupe même une fois adultes. Ils aident alors à l’élevage de leurs jeunes frères et sœurs au lieu de se reproduire eux même. De cette façon, le taux de survie augmente, il est l’un des plus élevé parmi les primates. 

Fait rare chez les Callitrichidés, ce sont les mâles qui sont le plus investis dans les soins parentaux. En effet c’est le mâle qui porte les petits sur son dos hormis lorsque la mère allaite. 

La maturité sexuelle survient vers 18 mois chez les femelles et 24 mois chez les mâles. Son espérance de vie est de 23 ans.

Sa queue lui sert de balancier lorsqu’il effectue des bonds pour se déplacer de branches en branches. Il est presque exclusivement arboricole et descend rarement au sol. 

Le tamarin pinché forme des groupes familiaux qui peuvent compter jusqu’à 19 individus. Cependant les groupes sont en moyenne composés de 3 à 9 individus. Ces groupes sont constitués d’un couple dominant, des jeunes et de subordonnés. Les adultes appelés subordonnés forment de petit groupes pouvant de temps à autre s’éloigner de leur territoire. Cependant, ils restent au sein du groupe pour aider la femelle reproductrice à élever et prendre soin des petits. Ainsi ils augmentent considérablement le taux de survie des jeunes. Toutes les femelles peuvent allaiter les petits. 

Ces petits primates ont aussi la particularité de produire des vocalisations spécifiques, jusqu’à 38 sons ! Ils peuvent donc avertir leurs congénères sur le type d’aliment trouvé, si un prédateur est en vu et si c’est un serpent, un ocelot ou encore un rapace. La tamarin pinché est territorial, lorsque 2 groupes se rencontrent, il défend son territoire en présentant son arrière-train ainsi que ses parties génitales. Le domaine vital du tamarin pinché  est de 7 à 10 hectares.

Traqués pour le commerce d’animaux de compagnie et pour la recherche médicale du cancer du côlon, entre 20 à 30 000 individus ont été exportés aux État unis a la fin des années 70. Depuis 1974, son commerce a donc été interdit bien que le trafic illégal continue. Un programme de conservation, appelé  Proyecto Titi, a été mis en place en 1987. Ce programme, que le Zoo d’Amnéville soutient, protège les forêts, étudie l’espèce dans son milieu sauvage et permet une sensibilisation des populations locales. Aujourd’hui, le tamarin pinché est l’une des espèces de primates les plus menacées au monde, il est en danger critique d’extinction sur la liste de l’Union International de la Conservation de la Nature (UICN). On estime sa population à 7 400 individus, dont 2 000 matures. L’une des plus grandes menaces étant la déforestation qui détruit son habitat naturel pour les terres agricoles et l’industrie minière, l’exploitation du bois et l’urbanisation. On estime que 98% de son milieu de vie a déjà été détruit. Malheureusement il est encore braconné pour être illégalement détenu comme animal de compagnie. 

De plus, le tamarin pinché fait partie d’un EEP (Ex-situ EAZA Program), un Programme d’Élevage Européen qui facilite les échanges d’individus entre les  zoos. Les zoos échangent alors des individus afin d’avoir une population de secours génétiquement saine pour pallier leur disparition dans le milieu naturel. Plusieurs naissances ont déjà eu lieu au zoo d’Amnéville.

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