Émeu

Dromaius novaehollandiae

Ordre : Struthioniformes / Famille : Casuariidae / Genre : Dromaius

Emeu 1

Poids

30-40 kg

Milieu

Savane, zone désertique, plaine

Régime

Omnivore à tendance herbivore

Taille

1m70-1m90

Gestation

Environ 50 jours

Longévité

Environ 10 ans et jusqu’à 20 en captivité

répartition émeu

Localisation

Australie

Qu'est-ce qu'un émeu ?

Les émeus sont des oiseaux de l’ordre des Struthioniformes, comme l’autruche ou le nandou. Avec une taille moyenne de 1,75 mètre pour un poids moyen de 35 – 40 kg, c’est d’ailleurs le deuxième plus grand oiseau du monde après l’autruche. Tout comme cette dernière, l’émeu est un oiseau qui ne vole pas dû à l’absence de bréchet, extension osseuse du sternum permettant l’attache des puissants muscles pectoraux nécessaire au vol. Cet oiseau cloué au sol est en revanche adapté à la course. Il possède des pattes avec trois orteils orientés vers l’avant et aucun vers l’arrière. C’est le seul oiseau au monde qui possède des muscles au mollet.

Chez cette espèce, c’est la femelle qui est plus corpulente que le mâle. Le rôle principal du plumage est de protéger le corps des rayons du soleil. De ce fait, les plumes de couleur brun-gris sont longues et frisées. Ils possèdent un long cou dont la moitié supérieure est déplumée et présente une coloration bleue. La tête est recouverte de plumes noires et se termine par un large bec foncé. Les ailes sont très petites mais capables de battre. Les juvéniles sont quant eux recouvert d’un plumage rayé beige-marron-noir permettant un camouflage accru.

Les émeus sont des oiseaux endémiques d’Australie. Ils sont présents sur l’ensemble de l’île à l’exception des zones fortement boisées ainsi que les zones désertiques. Les grands espaces qu’offre la savane sont privilégiés, mais il est également possible d’en rencontrer dans les prairies et les milieux peu boisés.

L’émeu est un animal omnivore mais reste tout de même exigeant. Il privilégie donc les aliments riches comme des graines, des fruits ou des pousses plutôt que de l’herbe ou des feuilles. En termes de viande, il capture des insectes, des petits rongeurs ou encore des lézards lorsqu’ils sont abondants.

Il ingurgite aussi des graviers qui peuvent peser jusqu’à 46 grammes, lui permettant de broyer la nourriture dans son estomac. En ajoutant l’eau avec ce régime, l’émeu prend facilement du poids.

Lorsque les ressources alimentaires se font rares, il peut parcourir de nombreux kilomètres pour trouver une source de nourriture.

Ces oiseaux diurnes sont principalement solitaires mais peuvent se regrouper en grande bande si cela est bénéfique à leur survie. Par exemple, lorsque la nourriture se fait rare, ils migrent ensemble vers de nouvelles ressources alimentaires. L’émeu a une voix insoupçonnée, muni d’un sac au niveau de la gorge, il peut produire des sons audibles à 2 km. C’est d’ailleurs ce cri qui le à valu leur nom « e-moo ». L’une de leur vocalise à la particularité de ressembler à un roulement de tambour. La physiologie et la morphologie des pattes lui permettent d’atteindre des vitesses avoisinant les 50 km/h avec des enjambées de 3 mètres. Les émeus ouvrent leurs ailes lors de forte chaleur afin d’augmenter la régulation thermique et le refroidissement du corps.

Les principaux prédateurs de l’émeu sont les dingos, un carnivore de la famille des canidés. Ces derniers s’en prennent surtout aux œufs en utilisant une technique particulière. L’un d’eux distrait le mâle qui est en période d’incubation pour que le nid soit sans surveillance.

Pour se défendre, l’émeu saute rapidement, mettant ainsi de la distance entre lui et son prédateur qui vise généralement sa tête et son cou.  Cela s’accompagne souvent de grands coups de pattes, pouvant être mortel pour le prédateur.

Mais les émeus peuvent aussi être la proie d’aigles ou de faucons qui tentent de briser le cou de l’oiseau en attaquant après un plongeon.

La période de reproduction démarre au cours des mois de décembre et janvier. Elle débute par une danse nuptiale. Lors de cette danse le mâle doit réaliser des mouvements précis afin de séduire la femelle. Si le mâle commet une faute dans l’enchaînement de ces derniers, la femelle peut devenir agressive et ne pas le choisir. Par la suite, la femelle pond entre 5 et 24 œufs de 600 grammes chacun. Ces œufs de couleur vert foncé se camouflent parfaitement dans un nid de feuillage confectionné par le mâle. C’est ce dernier qui couve les œufs pendant toute la période d’incubation, qui dure environ 50 jours. Pendant cette période, il ne se nourrit pas, ne boit pas et ne rejette pas de déchets ; il survit grâce à sa réserve de graisse et peut ainsi perdre jusqu’à 20% de sa masse corporelle. Le mâle prend soin de retourner les œufs plusieurs fois par jour et de ramener ceux qui ont roulé hors du nid. Une fois que le mâle commence la période d’incubation, la femelle émeu cherche à s’accoupler avec d’autres mâles inoccupés. Une fois les œufs éclos, c’est le mâle qui protège et éduque les jeunes pendant environ 7 mois. Dans certains cas, il peut même adopter des poussins égarés plus jeunes ou plus petits que les siens. A la naissance les petits pèsent déjà 500 grammes. Les jeunes ne deviennent indépendants qu’à l’âge de 18 mois qui correspond également à l’âge de la maturité sexuelle.

Suite à l’arrivée des colons, plusieurs sous-espèces de l’émeu ont été totalement décimées sur l’île de Tasmanie, Kangourou et King. Il étaient intensément chassé pour leur chair ainsi que l’huile extraite de leur corps. Aujourd’hui plus qu’une seule espèce est présente en Australie. Les populations sont abondantes et elle n’est pas considérée comme en danger d’extinction. Pourtant elle aussi a bien failli disparaître si l’homme n’avait pas perdu “la guerre des émeus”. En 1932, des milliers d’émeus s’attaquaient aux cultures et les dévoraient à une vitesse folle. L’armée a donc envoyé une poignée d’hommes armée pour aider les fermiers à exterminer les émeus. Mais contrairement à toutes attentes, ce fut un échec cuisant. Ils sont parvenus à tuer « seulement » 1500 individus sur les 20.000 présents. Rapides et résistants, ils ne parviendront jamais à en venir à bout. Ils décident alors d’abandonner la guerre. Les émeus en sont donc ressortis vainqueurs.

Dorénavant des clôtures sont installées autour des cultures afin d’empêcher les émeus de les atteindre. De plus, de nombreux élevages d’émeu existent à ce jour afin de commercialiser, ses plumes, ses œufs mais aussi sa viande.

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