Hippopotamus amphibius
Ordre : Cetartiodactyla / Famille : Hippopotamidae / Genre : Hippopotamus
1 200 – 4 500 kg
Savane, prairie, lac et rivière
Herbivores
2m 80 – 5m
8 – 10 mois
30 – 40 ans
Partie sub-saharienne de l’Afrique
Avec un poids compris en moyenne entre 1 300 et 3 200 kilogrammes, les hippopotames font parties des plus gros mammifères terrestres au monde. Ils mesurent entre deux et cinq mètre de longueur pour une taille au garrot de 150 à 165 centimètres.
Le corps est recouvert d’une peau fine dont la couleur varie du gris au violet à l’exception des contours des yeux, des oreilles et des joues qui présente une coloration rose pâle. Il y a très peu de poils, à l’exception de l’extrémité de la queue et des oreilles. Aussi, des vibrisses autour de leur bouche leur permettent de mieux se repérer sous l’eau quand la vue ne le permet plus.
Les oreilles, les yeux et les narines placés au sommet du crâne permettent même une fois dans l’eau de voir et entendre ce qui se passe aux alentours tout en respirant.
Non seulement ils sont munis de valves aux oreilles et aux narines pour ne pas laisser entrer l’eau dans leur corps mais ils possèdent aussi une paupière transparente qui permettent de voir sous l’eau.
La couche supérieure de leur peau, l’épiderme, étant particulièrement fine, ils sont très sensibles aux rayons du soleil. C’est pourquoi l’évolution a doté ces animaux de glandes à mucus produisant un liquide huileux incolore qui devient rouge après exposition au soleil. Pendant très longtemps il était admis qu’il s’agissait d’un mélange de sueur et de sang d’où son nom de « sueur de sang ». En réalité cette substance est composée d’acide hipposudorique et d’acide norhipposudorique et absorbent les rayons ultraviolets du soleil. De plus, elle empêche la multiplication bactérienne et protège des potentielles infections.
La mâchoire des hippopotames est hyperlaxe et peut s’ouvrir à près de 150 degrés. Dans la bouche se trouve des incisives et des canines aiguisées et très développées qui peuvent mesurer respectivement 50 et 40 centimètres de long. On parle alors de défense, comme chez les éléphants.
Il existe un dimorphisme sexuel puisque les mâles sont plus corpulents que les femelles. Il semblerait qui les femelles arrêtent de grandir alors que les mâles grandissent tout au long de leur vie, les femelles mesurent en moyenne 3,5 mètres de long alors que les mâles peuvent atteindre les 5 mètres. De plus les défenses des mâles sont en moyenne deux fois plus longues que celles des femelles.
Les hippopotames amphibies se retrouvent dans de très nombreux pays de la partie sub-saharienne de l’Afrique. Semi-aquatique, ils fréquentent les cours d’eau des savanes et des forêts. Ainsi ils sont présents dans les rivières, les fleuves, les lacs ou encore les marécages du moment qu’il y ait au minimum deux mètres de profondeur afin de permettre une immersion totale.
Les hippopotames amphibies ont un système d’accouplement polygynie. Cela signifie que le mâle s’accouple avec plusieurs femelles. En effet, le mâle possède un territoire sur lequel se trouve de nombreuses femelles qui font partie de son harem. Il n’y a pas de réelle saison de reproduction mais la majorité des accouplements ont lieu à la période sèche entre février et août. Lorsque le mâle est en quête de femelles, il renifle le postérieure de chaque femelle afin de détecter les chaleurs. Afin d’éviter les conflits c’est le mâle qui se soumet aux femelles du groupe. Ensuite, dès qu’il détecte une femelle en chaleur il la pousse à l’aide de sa lourde tête pour l’isolée du groupe et la forcer à aller en direction d’eaux profondes. C’est là qu’à lieu l’accouplement, le mâle monte la femelle et la maintient sous l’eau tout en éméttant de puissantes vocalisations.
La gestation dure environ 8 mois, pendant cette période la femelle se montre relativement agressive envers les autres individus. C’est lors de la saison des pluies, quand les herbes sont abondantes qu’à lieu la mise bas. La femelle met au monde un unique petit, d’un poids de 22 à 45 kilogrammes, dans une sorte de nid à l’écart du groupe. Ce n’est que deux semaines plus tard qu’elle retourne au sein du groupe avec son jeune. La femelle incite son petit à venir téter sous l’eau le plus tôt possible et il ne sera pas sevré avant l’âge d’un an. Pour maximiser les chances de survie des petits, les femelles s’adaptent aux conditions environnementales pour l’allaitement. Si les conditions ne sont pas favorables, les jeunes peuvent téter plusieurs femelles.
Le mâle dominant du harem est très protecteur et n’hésite pas à attaquer les intrus pour protéger ses femelles et ses petits. L’investissement de la mère ne permet qu’une reproduction tous les deux ans. La maturité sexuelle survient durant la troisième année de vie du jeune. Les hippopotames ont une durée de vie moyenne de 55 ans.
Ce sont des animaux strictement herbivores qui consomment de l’herbe, des feuilles, des écorces, des fleurs ou encore des jeunes pousses.
C’est au crépuscule que les hippopotames sortent de l’eau afin de se mettre en quête de nourriture. Ils partent à la recherche de pâturages en cheminant sur les différents sentiers présents sur le territoire. Ils passent en moyenne 5 heures par nuit à se nourrir et parcourent au total entre 3 et 4 kilomètres. Ils utilisent leurs puissantes lèvres préhensiles afin d’arracher les jeunes poussent, c’est pourquoi on parle de bouche et non de gueule. Leurs dents bien que particulièrement longues à l’avant, ne leur servent pas à se nourrir mais uniquement à se battre. Ils consomment en moyenne 1 à 1,5% de leur poids tous les jours, soit environ 40 kilogrammes par jour.
Mise à part l’Homme, les hippopotames adultes n’ont pas de prédateurs. En revanche, les jeunes peuvent se faire attaquer par les lions, les hyènes ou les crocodiles.
L’hippopotame est un animal social qui vit en harem, ils forment des groupes de 20 à 100 individus composés d’un seul mâle pour plusieurs femelles et leurs petits. Ce sont des animaux extrêmement territoriaux et de ce fait extrêmement dangereux. Les mâles marquent les limites du territoire à l’aide de leur urine et de leurs crottes. Ils possèdent d’ailleurs une technique bien particulière qui, grâce à des mouvement de queue, permet d’épandre les excréments un peu partout.
Malgré leur corpulence, ce sont des animaux très rapides qui peuvent courir à des vitesses de plus de 30 kilomètres par heure sur plusieurs centaines de mètres. Les pattes semi-palmées permettent un déplacement efficace dans l’eau. Néanmoins contrairement aux idées-reçues, ils ne savent pas réellement nager. Ils se déplacent plutôt sur le fond de l’eau.
Ce sont des animaux qui passent la grande majorité de leur journée à dormir dans la fraicheur de l’eau. Les femelles occupent le centre du groupe, tandis-que les mâles restent à la périphérie. Les mâles s’affrontent pour la dominance lors de violents combats pendant lesquels ils vocalisent et se battent à l’aide de leur mâchoire et leurs dents. Ces combats sont violents, les morsures infligent des blessures qui peuvent provoquer la mort.
C’est seulement une fois le soleil couché qu’ils sont plus actifs et se mettent en quête de nourriture. Ils sortent alors de l’eau à la recherche de paturage aux alentours du rivage. Ils empruntent quasiment toujours les mêmes chemins et ne s’éloignent à guère plus de 2 kilomètres du rivage.
L’hippopotame possède une large gamme de vocalises dont les sons peuvent atteindre 115 décibels, ce qui équivaut à un coup de tonnerre ! C’est d’ailleurs l’un des rares animaux à pouvoir vocaliser aussi bien à l’air libre que sous l’eau. Les sons émis dans l’air proviennent des narines alors que ceux émis sous l’eau sont originaires du larynx. En réalité c’est la graisse autour du larynx qui vibre et qui projette le son dans l’eau.
La répartition et la taille des populations d’hippopotames amphibie varie énormément selon les régions. L’IUCN fait état d’une baisse de 7 à 20% de la population d’hippopotames ces 10 dernières années, soit un nombre d’individus estimé entre 125 et 148 000. Les principales causes de cette baisse sont la perte de l’habitat, le changement climatique, le développement agricole et industriel et le détournement des ressources en eau. D’autre part, ils sont braconnés pour leurs dents qui comme les défenses d’éléphant sont constituées d’ivoire. Chaque année, il est responsable de plus de 200 décès, c’est l’animal le plus meurtrier d’Afrique. C’est pourquoi de nombreux individus sont tués par prévention.
A la suite de l’abandon du zoo privé de Pablo Escobar en Colombie, le groupe d’hippopotames amphibie a proliféré pour atteindre 130 individus. Malheureusement sa présence est une menace environnementale puisqu’ils prennent la place d’espèces locales comme les lamantins ou les capybara.
Ici à Amnéville vivent Mara et Kinshasa un couple de longue date. Ensemble ils ont déjà eu 9 petits, qui sont partis former à leur tour des couples un peu partout en Europe.
Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.