Maki-Catta

Lemur catta

Ordre : Primates / Famille : Lemuridae / Genre : Lemur

statut en danger

Poids

2,2 kg

Milieu

Forêt tropicale, canopée, forêt broussailleuse

Régime

Frugivore

Taille

40 – 46 cm sans la queue

Gestation

130 – 144 jours

Longévité

25 – 30 ans

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Localisation

Endémique de Madagascar

Qu'est-ce qu'un maki-catta ?

Le maki catta fait partie de l’ordre des primates et est souvent perçu comme un singe or tous les primates ne sont pas des singes. L’ordre des primates est divisé en deux groupes qui se distinguent au travers de plusieurs caractéristiques physiques facilement observables. Le premier groupe est celui des haplorhiniens ou des simiens, ce sont les singes et le grands singes (gorilles, macaques, atèles, tamarins…) qui possède un nez et des oreilles immobiles sur le côté de la tête. Le deuxième groupe est celui des strepsirrhiniens ou les prosimiens, ce sont les lémuriens et les galagos qui sont dotés d’une truffe humide, appelé le rhinarium, d’oreilles mobiles au sommet de la tête ainsi que d’un peigne dentaire. 

Le maki catta est probablement le plus connu parmi tous les lémuriens. D’une taille de 40 à 46 cm avec un poids approximatif de 2 kg, le maki catta est doté d’une longue queue de 56 – 63 cm rayé de noir et blanc. Très caractéristique, il la porte toujours dressée lorsqu’il se déplace. Elle ne sert pas à s’accrocher aux branches mais de balancier pour garder l’équilibre lors des déplacements et des sauts de branches en branches. La couleur du pelage de son corps jusqu’au sommet de son crâne varie du gris au marron, la partie ventrale, la face ainsi que ses oreilles sont blanches et ses yeux jaune orangé et sa truffe sont entourés de noir.  Les doigts de ses mains sont munis d’ongles excepté le deuxième doigt de pied qui se termine par une griffe appelé “griffe de toilettage”.

Comme toutes les espèces de lémuriens, le maki catta est exclusivement présent à Madagascar, c’est ce qu’on appelle une espèce endémique. C’est un primate qui s’adapte facilement à un grand nombre d’habitats tel que des forêts tropicales, des forêts galeries mais aussi des forêts plus sèches et broussailleuses. Il peut survivre à des température variant de –12 à près de 48°C. On retrouve ce lémurien au sud et sud-ouest de Madagascar. 

Le maki catta est diurne et vit en groupes mixtes de 15-20 individus. Il se déplace tout aussi bien dans les arbres qu’au sol. C’est d’ailleurs le lémurien le plus terrestre de tous, il passe plus de 40% de son temps au sol. Comme chez les hyènes, c’est la femelle maki catta qui domine vis-à-vis du mâle. Les femelles passent leur vie entière dans le même groupe, alors que les mâles changent de groupe tous les 2 à 5 ans.  

Actif de jour, ils passent leur journée à la recherche de nourriture et progressent en groupe en parcourant pas plus de 1 km par jour. Il n’est donc pas rare de les voir prendre des bains de soleil.  En effet, leurs glandes odorantes ont besoin de la stimulation des rayons du soleil. 

Ces dernières sont présentes au niveau des aisselles et des poignets (antébrachiales) et leur permettent de marquer leur territoire et de favoriser la communication entre congénères. Les glandes antébrachiales des mâles sont d’ailleurs plus développées et ressemble à de petits éperons afin de griffer les arbres pour mieux les marquer. 

Lors de la période de reproduction les mâles utilisent les sécrétions de ses glandes pour s’engager dans un combat d’odeurs en imbibant leur queue de puissantes odeurs, qu’ils tendent alors vers leur adversaire pour le chasser. 

En plus d’une communication olfactive, le maki catta utilise aussi de nombreuses postures et expressions faciales ainsi que des vocalises tel que des cris d’alarme à l’approche d’un prédateur. Les liens sociaux au sein du groupe sont également renforcés par des séances de toilettage. Au niveau de la mâchoire supérieur se trouvent 6 dents allongées formant un peigne dentaire très utile à l’épouillage de son poil et de celui des congénères. 

La période de reproduction débute en avril, les femelles se reproduisent alors avec plusieurs mâles. Ces derniers s’adonnent à des combats d’odeurs pour déterminer qui gagne le droit de se reproduire avec une femelle. Après une gestation de 130 à 144 jours les naissances ont généralement lieu entre août et septembre. Les femelles mettent au monde un ou deux petits à la fois qui restent accrochés au ventre de leur mère au cours des deux premières semaines. Ils sont sevrés à partir de 8 semaines et arrivent à maturité à environ 20 mois pour les femelles et 29 mois pour les mâles. 

Les mâles s’investissent rarement dans les soins et l’éducation des petits. Les femelles quant à elles s’entraident pour porter, nourrir, faire la toilette ou faire du babysitting de leurs jeunes. 

Il a été observé que chez de jeunes femelles le taux de mortalité des petits pendant leur première année de vie peut atteindre près de 50%. Ce taux est réduit chez les femelles plus âgées ayant déjà acquis de l’expérience lors de précédentes gestations. 

Le maki catta est un opportuniste omnivore. Il se nourrit de fruits, de feuilles, de fleurs, de tiges, de sève, d’invertébrés ou encore d’oiseaux et autres petits vertébrés. Les fruits les plus apprécié sont ceux du tamarinier, arbre fruitier particulièrement présent à Madagascar.  

Ces lémuriens peuvent être prédatés par des fossas, des civets, des serpents, des rapaces ainsi que d’autres espèces de lémuriens tel que les lémuriens bruns. 

Le maki catta est classé en danger d’extinction par l’IUCN.  

Les principales causes de disparition du maki catta sont la réduction et la transformation de son habitat. Les forêts sont détruites pour créer des zones de pâturages ou encore de cultures mais aussi pour la demande croissante de bois. De plus, Madagascar étant un pays très pauvre, ils sont chassés pour leur viande ainsi que pour être vendu en tant qu’animal de compagnie. 

On estime que près de 50% de la population aurait disparue au cours des 36 dernières années. Elle est aujourd’hui fortement fragmentée. 

Pourtant le maki catta participe à la préservation de ces écosystèmes en dispersant les graines au travers de ses excréments. 

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