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Gibbon à mains blanches

Hylobates lar

Ordre : Primates / Famille : Primates / Genre : Hylobates

statut en danger

Poids

4-8 kg

Milieu

Forêt tropicale

Régime

Herbivore à tendance frugivore

Taille

40-60 cm

Gestation

7 mois et demi

Longévité

30 ans et jusqu’à 40 en captivité

répartition gibbon lar

Localisation

Asie du Sud-Est

Description

Le gibbon lar ou gibbon à mains blanches est l’une des 9 espèces du genre Hylobates. Les gibbons à mains blanches ont une plage dichromatique, c’est-à-dire qu’indépendamment du sexe les individus sont soit de couleur crème, soit marron-noir. Le visage dépourvu de poil est entouré d’un anneau de fourrure blanche. Les mains et les pieds sont blancs, d’où son nom. Les membres antérieurs, les mains ainsi que les pieds sont très allongées et adaptées à la vie dans la canopée. Malgré sa petite taille, le gibbon fait partie du groupe des grands singes. Comme tous les membres du groupe, il ne possède pas de queue mais un coccyx et possède un volume crânien important et une grande capacité cognitive.

Les gibbons à mains blanches fréquentent les forêts tropicales humides d’Asie du Sud-Est. Ils sont présents au nord de l’île de Sumatra en Indonésie, au Laos, en Malaisie, au Myanmar et en Thaïlande. Les gibbons lar ont disparu du sud de la Chine. La population présente à Phuket en Thaïlande a sans doute été réintroduite.

Les habitats comprennent les forêts pluviales de plaine et sous-montagnardes, les forêts mixtes, de bambous et les forêts marécageuses de tourbe.

On ne trouve pas de gibbons lar au-delà de 1 200 mètres d’altitude. Le gibbon à mains blanches est une espèce qui évolue dans la haute canopée et se ne trouve que rarement dans les étages au-dessous ou au sol.

Les mâles mesurent de 43,5 à 58,4 cm de long et les femelles de 42,0 à 58,0 cm de long. Les mâles pèsent de 5,0 à 7,6 kg et les femelles de 4,4 à 6,8 kg.

Ils consomment principalement des fruits mais également des feuilles, des fleurs et des insectes. Les gibbons lar sont très sélectif et ne consomment que les fruits mûrs. De ce fait, un arbre est visité à plusieurs reprises afin de ne consommer que les fruits mûrs à chaque visite. Étant frugivore, les gibbons participent activement à la dispersion des graines et jouent donc un rôle important pour l’écologie des forêts.

Tous les matins, les gibbons chantent pour renforcer les liens et délimiter le territoire. Ces cris mélodieux sont émis à partir du lever du soleil jusqu’à midi. Ils durent environ 11 minutes et peuvent s’entendre jusqu’à 1 km de distance. Les gibbons utilisent les vocalisations pour communiquer entre individus de la même espèce, on parle de communication intraspécifique. Les chants sont émis aux abords de la limite du territoire pour chasser les potentiels intrus.

Les chants sont complexes et peuvent se décomposer en un appel d’introduction, en un grand appel et en différentes séquences d’intermède.

L’appel d’introduction est un chant émis par les deux membres du couple. Le grand appel et un chant qui est systématiquement initié par la femelle auquel le mâle répond. Les séquences d’intermède peuvent être un chant émis par les deux membres du couple ou alors un chant initié lui aussi par famille auquel le mâle répond. En règle générale, les jeunes ne participent pas aux vocalises.

Leurs longs membres permettent un déplacement particulier, le brachiation. Cela signifie qu’ils se déplacent par balancement du corps d’une branche à l’autre.

Les gibbons à mains blanches sont des animaux allo et auto-toilettés. Cela signifie qu’ils se toilettent seuls et qu’ils se toilettent mutuellement entre différents individus du groupe. En moyenne, ils passent dix heures par jour à se toiletter. Chez les gibbons lar l’allo-toilettage est un comportement à vocation hygiénique plus qu’à vocation social, comme cela peut être le cas chez d’autres primates.

Les gibbons lar passent plus de 15h par jour dans les arbres servant de couchette pour la nuit. Ce comportement permet de diminuer les risques de prédation. Une fois dans cet arbre les gibbons ne chantent plus et restent le plus calme possible afin de ne pas se faire détecter par un prédateur. 

La taille des groupes varie selon la latitude : Les populations du nord sont constituées de groupes de 4-5 individus alors que celles du sud sont constituées de groupes de 2-3 individus. Les domaines vitaux mesurent entre 17 et 40 hectares et ils sont défendus lorsque différents groupes de gibbons se rencontrent.

La plupart du temps les gibbons à mains blanches sont monogames, vivant en groupes de 2 à 6 membres. Les gibbons à main blanche sont monogames dans les zones où les ressources alimentaires sont abondantes, donc lorsque les domaines vitaux sont petits. En revanche, dans les zones où les ressources alimentaires sont rares, donc lorsque les domaines vitaux sont grands, les gibbons à mains blanches s’organisent en polyandries, c’est-à-dire des groupes formés d’une femelle et de plusieurs mâles.

Après 7 mois de gestation, la femelle donne naissance à un unique petit. Les femelles ne donnent naissance à un jeune que tous les 3 à 4 ans.

Le sevrage dure environ 20 mois. Ce sont les femelles qui s’occupent des jeunes, les mâles eux ne s’occupent pas directement des petits. La maturité sexuelle survient vers l’âge de 9 ans.

Les gibbons vivent en moyenne 30 ans dans le milieu naturel et plus de 40 ans en captivité.

Les gibbons lar sont la cible de plusieurs prédateurs tels que les aigles, les panthères, les chats marbrés ou encore les pythons.

Classé en danger d’extinction, ils souffrent principalement du braconnage pour leur viande et pour la revente comme animaux de compagnie en Thaïlande. La destruction du milieu de vie impacte énormément les populations. Les constructions d’autoroute par exemple créent des barrières infranchissables qui fragmentent l’habitat, augmentent les risques de consanguinité et permettent un accès facile aux braconniers.

Malheureusement la déforestation pour les cultures, notamment pour les champs de palmiers à huile pour la fabrication de l’huile de palme impacte également les populations.

Partout où il vit le gibbon lar est protégé, malheureusement la majorité des lieux ne sont pas bien sécurisés.

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