Myrmecophaga tridactyla
Ordre : Pilosa / Famille : Myrmecophagidae / Genre : Myrmecophaga
15 – 40 kg
Forêt tropicale
Insectivore
150 – 200 cm
6 mois
20 – 25 ans
Du Guatemala jusqu’au nord de l’Argentine
Le tamanoir est le plus grand représentant de toutes les espèces de la famille des fourmiliers, d’où son autre nom de fourmilier géant. Les plus grands individus peuvent atteindre près de 1,2 mètre de long et peser près de 40 kg. C’est une espèce morphologiquement très particulière puisqu’elle possède une tête allongée munie de petits yeux, de petites oreilles et se terminant par un museau étiré mesurant jusqu’à 45 cm de long. L’orifice buccal est très étroit et la mâchoire ne présente pas de dent. La langue présente une structure particulière en forme de colonne vertébrale ce qui permet à l’animal de la sortir à plus de 60 cm hors du corps. Le corps est recouvert d’une fourrure rêche de couleur gris-brun présentant un motif triangulaire blanc et noir au niveau des épaules. Le corps se termine par une impressionnante queue très touffue pouvant mesurer jusqu’à 90 cm. Les pattes avant sont de couleur blanche barrées de noir au niveau des 5 doigts. Les 3 griffes intérieurs sont longues de 10 cm. Pour ne pas les abîmer et les garder bien tranchantes, il se déplace sur les poignets, avec les griffes tournées vers l’arrière. Les griffes des pattes arrière sont relativement courtes.
Il n’y a pas de dimorphisme sexuel pour cette espèce, mâle et femelles sont identiques.
Le tamanoir est originaire d’Amérique du Sud et d’Amérique Centrale, son aire de répartition s’étend alors du Guatemala jusqu’au nord de l’Argentine. Il se rencontre dans de nombreux habitats différents comme des forêts tropicales ou des forêts sèches, des prairies ainsi que des marécages.
C’est un animal quasiment strictement insectivore, il se nourrit très majoritairement de fourmis, de termites et de vers mais il arrive qu’il consomme aussi des fruits. D’où son nom scientifique de Myrmecophaga qui signifie mangeur de fourmis. Sa langue, pouvant atteindre les 60 cm de long, est recouverte d’une salive gluante pour attraper les insectes qui auraient le malheur de se trouver à sa portée. Ne pouvant passer que quelques minutes par nids avant que les insectes commencent à l’attaquer, il est capable de dégainer sa langue 150 fois par minute par un mouvement de va et vient pour manger plusieurs milliers d’insectes en un temps record. Ses longues griffes lui permettent également de creuser le bois, la terre ou les termitières avec aisance pour en extraire les insectes.
Sa taille relativement imposante le protège de la majorité des prédateurs, seuls les pumas et les jaguars s’attaque au tamanoir.
Très peu de donné scientifique sur la reproduction des tamanoirs dans le milieu naturel ont pu être récolté à l’heure actuelle. Les données ont été principalement recueilli en parc zoologique.
Il n’existe pas de période de reproduction à proprement parlé, ils peuvent se reproduire tout au long de l’année. Cependant dans certaines régions il semblerait qu’il existe néanmoins des reproductions saisonnières. Le temps de gestation s’étale sur une période d’à peu près 90 jours au bout de laquelle la femelle met au monde un unique petit de 1,3 kilogramme. Le nouveau-né présente un pelage identique aux adultes et tout de suite après la naissance il grimpe sur le dos de sa mère.
Il y restera jusqu’à atteindre près de la moitié de la taille de sa mère entre 6 et 9 mois. Ce n’est que vers l’âge de 2 ans qu’il devient indépendant. La maturité sexuelle survient entre 2 et 4 ans.
A priori les femelles peuvent se reproduire tous les 9 mois mais cela se produit plutôt une fois par an.
La durée de vie dans la nature semblerait être 15 ans mais certains individus ont vécu jusqu’à 25 ans en captivité.
Les tamanoirs sont généralement solitaires, ils ne se rencontrent généralement que pour la reproduction. Certains individus possèdent un territoire précis alors que d’autres déambules.
Dans la majorité des cas, lorsque deux spécimens se croisent, ils s’évitent mais des comportements agonistiques violent peuvent se produire. A ce moment-là ils se dressent sur leurs pattes arrière, utilisant la queue comme un balancier. Dans cette position ils peuvent alors utiliser leurs pattes avant munies de longues griffes comme des armes.
Essentiellement diurne, il passe la nuit cachée dans la végétation, dans des terriers abandonnés ou dans des crevasses dans la terre. Cependant dans les zones urbanisées, ils peuvent devenir nocturne afin d’éviter les humains.
Ses petits yeux, lui confèrent une assez mauvaise vue et son ouïe est mauvaise. Cependant sa truffe est dotée d’un odorat 40 fois plus développé que celui de l’homme.
Ce sont des animaux relativement lents mais qui sont capable de courir vite et de nager s’il le faut.
Le fourmilier géant est le mammifère le plus menacé d’Amérique Centrale, l’IUCN classe cette espèce comme vulnérable, ses effectifs ont diminué de plus de 30 % ces 10 dernières années.
Cette disparition est principalement due à la parte de l’habitat causé par la déforestation ainsi que par des feux de forêts fréquents. Le trafic routier est la deuxième cause de sa disparition. De plus, dans une grande partie des régions qu’il fréquente, il est aussi victime du braconnage pour sa viande et pour ses griffes. Pourtant, le fourmilier géant joue pourtant un rôle important pour son écosystème, en permettant de réguler le nombre d’insectes présents.
Des programmes de conservation sont en cours notamment pour étudier l’impact des collisions routières. De ce fait des individus sont suivis à l’aide de collier GPS pour déterminer les déplacements de l’espèce.
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Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.