Ours brun

Ursus arctos

Ordre : Carnivores / Famille : Ursidae / Genre : Ursus

Poids

♀ 70 – 170 kg – ♂ 80 – 240 kg

Milieu

Fôret et Montagne

Régime

Omnivore

Taille

170- 250 cm (debout)

Gestation

8 semaines

Longévité

30 ans

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Localisation

Russie, Roumanie, Scandinavie, Italie, France, Espagne, Pologne, Croatie, Grèce.

Qu'est-ce qu'un ours brun ?

Comme tous les ours, représentants de la famille des ursidés, l’ours brun est plantigrade, c’est-à-dire qu’il marche sur la plante de ses pieds. L’ours brun est un ours reconnaissable à sa boule de muscle entre les épaules. Le pelage est généralement de couleur brun qui peut varier du brun foncé presque noir au brun clair. Il possède une courte queue et des griffes non rétractiles. Leur vue n’est pas très performante, mais ils sont pourvus d’une ouïe et d’un odorat très développés. 

Ce sont des animaux massif doté d’une force incroyable. Ils sont capables de tuer une proie de la taille d’une vache d’un seul coup de patte. 

Le grizzli présent en Amérique du Nord, ( U. a. horribilis ), qui est sans doute la sous-espèce la plus connue mesure entre 1 et 2,8 mètres de la tête à la queue et entre 90 et 150 cm à l’épaule. Debout sur ses pattes arrière, il peut atteindre quasiment 2,50 mètres. Il pèse en moyenne entre 80 et 600 kilogrammes. La présence de poils grisâtres sur les épaules et le dos lui a valu son nom de grizzli. 

L’Ours brun eurasien ( U. a. arctos ), présent en Europe, est nettement plus petit puisqu’il mesure jusqu’à 1,80 mètres de la tête à la queue et entre 90 et 120 cm à l’épaule. Debout sur ses pattes arrière, il atteint entre 1,7 et 2 mètres. Le poids moyen des femelles se situe entre 70 et 170 kilogrammes et entre 80 et 230 kg pour les mâles. C’est le plus grand mammifère sauvage terrestre en France métropolitaine. 

Le plus corpulent des 16 sous-espèces est l’ours Kodiak ( U. a. middendorffi ), puisqu’un individu d’une tonne à été répertorié !

L’ours brun se retrouve sur le continent eurasien ainsi que sur le continent nord-américain. Historiquement, ils vivaient également sur le continent africain, dans le massif de l’Atlas, en Algérie et au Maroc ainsi qu’au Moyen-Orient et au Mexique. De nos jours, il est présent en Europe occidentale jusqu’en Sibérie et en Asie centrale, notamment dans le massif Himalayens. Il se trouve aussi en Amérique du Nord, en Alaska et au Canada. Actuellement, les plus grandes populations se rencontrent au Canada (25 000 individus), aux États-Unis d’Amérique (33 000) ainsi qu’en Russie 100 000). De manière générale, les populations septentrionales semblent relativement stables, tandis que les populations méridionales sont plus menacées du fait de la fragmentation du milieu de vie. 

Les ours bruns fréquentent divers habitats très différents. En Amérique du Nord, ils occupent des milieux ouverts comme les prairies, la toundra ou encore les côtes maritimes. En Eurasie, ils habitent des forêts pluviales aussi bien en plaine qu’en montagne ainsi que des steppes sèches.

Dans les Pyrénées, seule zone où l’ours brun est présent en France, il se déplace selon les saisons et occupe donc divers milieux. Il fréquente aussi bien les vallées de faible altitude de moins de 600 mètres, que les hauts alpages à plus de 2 000 d’altitude. Il affectionne tout particulièrement les forêts de hêtres. 

Du fait de la grande aire de répartition géographique, l’espèce Ursus arctos présente 16 sous-espèces à travers le monde. 

Ours brun d’Alaska ( U. a. alascensis), Ours brun de l’île Dall ( U. a. dalli), Ours brun de Sibérie orientale ( U. a. collaris), Ours brun eurasien ( U. a. arctos), Ours de Gobi ( U. a. gobiensis), Ours grizzly ( U. a. horribilis), Ours brun de l’Himalaya ( U. a. isabellinus), Ours brun du Kamtchatka ou d’Extrême-Orient ( U. a. beringianus), Ours Kodiak ( U. a. middendorffi), Ours brun marsicain ou des Apennins ( U. a. marsicanus), Ours brun de la péninsule ( U. a. gyas), Ours brun de Sitka ( U. a. sitkensis), Ours brun Stickeen ( U. a. stikeenensis), Ours brun de Syrie ( U. a. syriacus), Ours bleu tibétain ( U. a. pruinosus), Ours brun oussouri ou ours brun de l’Amour ( U. a. lasiotus).

L’ours brun est un animal solitaire et territorial, ils ne se rencontrent que lors de la période de reproduction. Le domaine vital varie selon de nombreux facteurs (densité de population, ressources alimentaires…) En Europe la taille du territoire varie entre 200 et 1 000 kilomètres carrés pour un mâle et entre 70 et 300 kilomètres carrés pour une femelle. Cependant, la totalité du territoire n’est pas occupé constamment. En effet, il se compose d’une petite zone de refuge que l’ours occupe régulièrement ainsi que de nombreuses zones plus vastes où il ne se rend qu’épisodiquement. 

L’ours brun est un animal capable de courir plus vite que l’homme puisqu’il peut atteindre des vitesses de 56 km/h. De plus, il nage très bien et grimpe avec facilité dans les arbres. Cependant l’ours est un animal paisible qui passe beaucoup de temps à la recherche de nourriture.

Une des particularités de l’ours brun est son repos hivernal. On parle d’ailleurs d’hivernation et non d’hibernation. L’hibernation est une phénomène physiologique particulier où une baisse de la température corporelle de 20 à 25 degrés permet une léthargie profonde. Les animaux qui hibernent, comme la marmotte ou la hérisson, sont donc dans un sommeil profond durant tout l’hiver et ne se réveillent qu’au printemps. Chez les ours bruns, le repos hivernal, qui s’effectue dans la tanière (une grotte, une cavité…), autorise des phases de réveille et même des déplacements à l’extérieur. La durée de l’hivernation n’est pas identique partout et pour tous, elle varient selon la zone géographique, les conditions climatiques, le statut de reproduction, le sexe et l’âge des individus… Les mâles adultes restent le maximum du temps actif. A l’inverse, une femelle accompagnée de ses oursons reste le plus longtemps possible dans la tanière. 

Dans les Pyrénées, les mâles débutent l’hivernation en décembre et la terminent fin mars alors que les femelles gestantes débutent en novembre et terminent fin avril. 

Certains individus se déplacent de manière saisonnière sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres afin de rallier des zones de nourrissage.

De manière générale, la reproduction chez les Ursidés est assez particulière du fait de l’ovo-implantation différée. Ce terme définit une gestation durant laquelle se produit un arrêt du développement embryonnaire durant plusieurs semaines. Pour l’ours brun, la saison de rut s’étale durant tout le printemps, de mi-avril à mi-juin. A ce moment-là, les femelles se reproduisent avec plusieurs mâles différents. Les mâles peuvent s’affronter entre eux pour avoir accès aux femelles. De plus, dans certains cas le mâle peut garder la femelle avec laquelle il s’est reproduit. Cela signifie qu’il reste à ses côtés pour s’assurer qu’elle ne s’accouple pas avec d’autres mâles. Cela est réalisé afin de s’assurer la paternité des jeunes et donc la transmission des gènes. 5 à 6 jours après la fécondation, l’embryon, encore au stade de blastocyste et encore non accroché dans l’utérus, stoppe son développement durant plusieurs semaines. Cet embryon ne s’implante dans l’utérus que 5 mois plus tard en moyenne. Cela se produit donc généralement au mois de novembre lorsque la femelle commence son hivernation. 

S’ensuit alors une courte période de réelle gestation de seulement 8 semaines environ. La femelle met au monde ses oursons en plein hiver lors d’une phase de réveil entre les mois de janvier et mars. Les portés se composent généralement de 1 à 3 oursons de 300 à 400 grammes chacun, aveugle et nu. Ils grandissent ensuite vite car à 3 mois ils pèsent déjà 15 kilogrammes environ et 25 kilogrammes à 6 mois. Ils sont allaités par la mère jusqu’à 18-30 mois mais commencent à goûter différents végétaux déjà à 5 mois. Les jeunes restent avec la mère pendant les 2,3 ou 4 premières années de leur vie avant de s’émanciper. La mortalité est très élevée puisque seulement 1 ourson sur 2 atteint la maturité sexuelle qui arrive entre 4 et 6 ans. Les causes sont multiples : accidents, malnutrition, prédation… Les ours bruns vivent en règle générale entre 25 et 30 ans.

L’ours brun s’alimente surtout le matin et le soir. Ce sont des omnivores opportunistes qui se nourrissent de tout ce qu’ils trouvent: des végétaux, des champignons et de la viande. Ils consomment une grande gamme de végétaux comme des herbes, des racines, des fruits, des mousses, des bulbes, des noix, des baies… La partie végétale représente entre 75 et 80% de son alimentation. Les 20 à 25 % restants sont d’origine animale. La moitié de la viande mangée est prélevée sur des charognes. L’autre moitié est constituée d’ongulés (ovins, bovins, cerfs…), de poissons, de micro mammifères, d’amphibiens et d’insectes. Il a été démontré que la consommation de larves de papillons de nuit en automne permettait une prise rapide de masse de graisse, indispensable pour l’hivernation. 

Certains individus effectuent des déplacements saisonniers sur plusieurs centaines de kilomètres afin de rallier des sources de nourriture tels que des rivières à saumon par exemple. Cela peut provoquer des regroupements d’individus et donc des affrontements hiérarchiques. Les gros mâles adultes et les femelles accompagnées de jeunes sont les plus hauts dans la hiérarchie.

Du fait de leur taille et de leur caractère, les ours  n’ont que très peu de prédateurs. Seuls les jeunes peuvent se faire prédater par d’autres ours, des loups ou encore des pumas, mais cela reste exceptionnel.

De manière générale, l’ours bruns est classé en préoccupation mineure par l’UICN. La population mondiale est estimée à environ 110 000 individus matures et possède une aire de répartition importante. Cependant des conflits avec les hommes pour les récoltes et le bétail entraînent des abattages. De plus, les activités humaines augmentent la mortalité : collisions routières et ferroviaires. Le braconnage pour des croyances est malheureusement encore pratiqué. A cela s’ajoute aussi la fragmentation de l’habitat qui isole les individus les uns des autres, impactant la démographie et la diversité génétique des populations.
De nos jours en France, la population d’ours bruns est classée en danger critique d’extinction. Historiquement présent dans tout le pays, il n’était déjà plus que présent dans les massifs de l’est et du sud du pays au Moyen-Age. Il a officiellement disparu des Vosges à la fin du18ème siècle, du Jura et du massif Central au 19ème et des Alpes au 20ème. Actuellement il est uniquement présent dans les Pyrénées. En 1995, seuls 5 individus dont une seule femelle ont été détectés. De ce fait, un renforcement de population a eu lieu et en 1996/1997, 3 ours ont été déplacés de Slovénie jusque dans les Pyrénées. Suite à 2 abattages de femelles, dont Cannelle, la dernière femelle de souche pyrénéenne, en 2004, cinq ours ont été relâchés en 2006 dans les Pyrénées. Le dernier relâché date de 2018 avec deux femelles.
Grâce à une protection et aux renforcements de population, 70 ours ont été détectés dans les Pyrénées en 2021. Trop petite pour se maintenir de façon spontanée, la population reste cependant fragile, d’autant plus que la cohabitation avec l’Homme reste compliquée.

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Ici au zoo d’Amnéville vous pouvez observer notre couple, Sano et Nela ainsi que Oural notre mâle né en 1998 au zoo d’Amnéville.

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