Aquila nipalensis
Ordre : Accipitriformes / Famille : Accipitridae / Genre : Aquila
2,4-3,9 kg
Steppe, zone semi désertique
Carnivore
75-85 cm, envergure de 160-200 cm
40-45 jours
30-40 ans
Europe, Afrique, Asie.
L’aigle des steppes se distingue par un plumage du corps uniformément brun-tabac, une gorge plus claire et une tache rousse sur la nuque. Les rémiges et les rectrices présentent une couleur marron pâle et gris barré de noir. Le bec et les pattes sont de couleur jaune. L’œil présente une coloration sombre. Il existe un dimorphisme sexuel peu marqué chez cette espèce puisque la seule différence est que la femelle est plus corpulente que le mâle.
Les juvéniles sont différents des adultes. Ils ont un plumage brun-gris avec des tâches rousses sur les épaules. Le dessous des ailes est roux et présente une bande blanche. Le plumage adulte commence à pousser au cours de la deuxième année.
Il fréquente les milieux arides et semi-désertiques ouverts et dégagés facilitant la chasse.
Son aire de répartition géographique est vaste puisqu’on le retrouve en Europe, en Asie et en Afrique. D’ailleurs son nom scientifique Aquila nipalensis se rapporte au Népal, pays qu’il fréquente.
En période estivale ces rapaces se retrouvent dans les steppes en Russie, au Kazakhstan, en Chine, en Mongolie ainsi qu’en Turquie où le climat et les ressources permettent la reproduction.
Dès le début de l’automne, ces oiseaux migrent pour hiverner dans des régions plus clémentes.
Les populations européennes et de l’est du Kazakhstan migrent au Moyen-Orient, dans la péninsule arabique et en Afrique de l’Est. Les populations asiatiques migrent quant à elles en Asie du Sud-Est.
Il existe deux sous-espèces pour l’aigle des steppes : Aquila nipalensis orientalis et Aquila nipalensis nipalensis. La sous-espèce A.n. orientalis migre généralement en Afrique, alors que la sous-espèces A.n. nipalensis migre en Asie du Sud-Est.
Ce rapace peut chasser de différentes façons grâce à ses serres puissantes. Soit il plane à haute altitude et plonge en piqué sur sa proie, soit il attend perché en hauteur en embuscade devant le terrier de la proie. Enfin il peut attendre à l’entrée d’un terrier et courir après la proie qui en sort. En été, il se nourrit principalement d’un petit rongeur nommé le spermophile d’Europe. Il peut également consommer d’autres mammifères, des insectes, des oiseaux et des reptiles. En hiver, il se nourrit de rats-taupes, de termites et de petits passereaux appelés travailleurs à bec rouge.
L’aigle des steppes est un oiseau migrateur. Lors de ses voyages migratoires, il évite de traverser les mers. Il quitte les milieux de vie où il se reproduit entre le mois d’août et de novembre pour des zones plus clémentes. Il quitte les zones d’hivernage entre le mois de janvier et de mai pour revenir dans les régions où il se reproduit.
C’est un rapace qui passe la plupart de ses journées au sol. Son vol est lourd et il bat des ailes lentement.
Pour nicher, les aigles des steppes s’installent dans des collines ou des montagnes de faible altitude. La plupart du temps, le nid est construit à même le sol ou sur un arbuste pour avoir une vue assez large des alentours. Le nid est une agglomération de branchages dont le fond est recouvert de petites brindilles et de divers matériaux. Le nid mesure environ un mètre de diamètre. La femelle pond de 1 à 3 œufs qui sont ensuite incubés pendant 45 jours. A la naissance les poussins possèdent un duvet blanc qui s’assombrit avec le temps. Vers l’âge de 2 mois les jeunes quittent le nid.
Cette espèce classée en danger par l’UICN est menacée par de nombreuses activités humaines. Les populations européennes sont même classées en danger critique. Ce rapace n’est plus que présent de façon nomade en Europe occidental et a disparu de Roumanie, de Moldavie et d’Ukraine. La principale menace reste la conversion des steppes en terres agricoles, les privations ainsi de leurs terrains de chasse. Malheureusement de nombreux individus meurent des collisions avec les lignes électriques ou les éoliennes ainsi que d’empoisonnement par les pesticides. Cette espèce semble également être impactée par le diclofénac, un anti-inflammatoire non stéroïdien utilisé en médecine vétérinaire. Certaines études suggèrent même que la réduction du nombre d’individus migrant par Israël dès 1986 après l’accident nucléaire de Tchernobyl, indique que les aigles des steppes ont été impactés par une contamination radioactive.
De ce fait de nombreux projets pour des actions de conservation sont proposés. La première étape est de créer de grandes réserves naturelles et de zones protégées dans les steppes herbeuses européennes restantes. Les lignes électriques et les éoliennes doivent également être équipées de dispositifs de protection pour éviter les collisions mortelles. De plus, les recherches sur les impacts du diclofénac sur l’environnement et sur les aigles des steppes doivent être approfondies afin d’en interdire l’utilisation.
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