Gypaetus barbatus
Ordre : Accipitriformes / Famille : Accipitridae / Genre : Gypaetus
4,5 à 7 kg
Montagne et Plaine
Charognard
94 à 125 cm avec 231-283 cm
Environ 2 mois
20 – 25 ans (40 ans en captivité)
Europe, Afrique et Asie
13 sous-espèces de gypaètes barbus ont été décrits mais il est difficile de les différencier à la vue.
Avec une longueur de corps de 94 à 125 cm, un poids de 4,5 à 7 kg et une envergure de 231 à 283 cm, c’est le plus grand vautour européen.
Il n’existe pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce, mais les femelles sont en moyenne plus petites que les mâles.
Il présente un plumage gris noir bleutés sur le dessus et jaune orangé sur le dessous. Un cercle oculaire rouge vif entoure les yeux jaunes et un masque noir s’étale entre les deux yeux. Son nom pourrait être dû aux plumes noires à la base du bec qui forme une sorte de barbe. La gorge de couleur rouille est causée par des bains dans des eaux riches en fer. Contrairement à la majorité des vautours, les gypaètes barbus ont une tête et un cou entièrement emplumés. Cette différence est sans doute due à une différence de régime alimentaire. En effet, les gypaètes consomment principalement des os, donc ils ne sont pas souillés par le sang de la carcasse contrairement aux autres vautours qui consomme des charognes.
Les juvéniles ne ressemblent pas aux parents puisqu’ils présentent un plumage entièrement brun grisâtre.
Le gypaète barbu est un grand vautour qui fréquente les milieux montagneux à travers le sud de l’Europe, depuis les Pyrénées jusqu’en l’Asie au centre de la Chine. Ces oiseaux se retrouvent également sur le continent africain au Maghreb, sur les hauts plateaux éthiopiens ainsi qu’en Afrique du Sud. Ce sont des rapaces d’altitude qui évoluent généralement au-dessus de 2 000 d’altitude mais peuvent se rencontrer dès 300 m et jusqu’à 4 500 mètres d’altitude. Ils affectionnent tout particulièrement les falaises qui surplombent des prairies.
Les gypaètes barbus sont des oiseaux monogames mais des cas de polyandrie ont été détectés. Il s’agit d’un groupe composé d’un couple rejoint par un jeune mâle.
La période de reproduction s’étale entre décembre et février. Les gypaètes barbus effectuent des parades nuptiales spectaculaires : ils accomplissent des cercles mutuels, des poursuites à vives allures et se roulent l’un sur l’autre en tombant presque jusqu’au sol avant de reprendre leur envol avant l’impact. Les juvéniles effectuent eux aussi des balais aériens, cela s’apparente à des jeux sociaux dans le but de s’exercer pour les parades nuptiales. Les nids sont construits avec divers matériaux : branchages, herbes, poils d’animaux, morceaux de peau ou encore des os. Une autre explication de leur nom provient des observations de gypaètes transportant de la laine de mouton dans le bec mimant alors une longue barbe. La femelle dépose 1 ou 3 œufs dans le nid entre 50 et 90 jours après les accouplements. Les œufs éclosent après une cinquantaine de jours d’incubation. L’éclosion des œufs n’est pas synchronisée et présente un décalage d’environ 6 jours. Cela permet de pallier une potentielle mort des poussins. Cependant les parents favorisent l’aînée et les autres petits meurent rapidement. Les petits sont nourris avec des restes de proie et non par régurgitation contrairement aux autres vautours. Les jeunes quittent le nid vers l’âge de 4 mois et sont matures sexuellement vers 8 ans.
Le succès reproducteur de ces rapaces est influencé par de nombreux facteurs. Les parents dépensent beaucoup d’énergie à défendre le nid, de ce fait ils dépensent moins d’énergie pour les jeunes. Pour éviter les mauvaises rencontres, les nids sont construits dans des endroits en hautes altitudes où les conditions météorologiques sont mauvaises. De ce fait, un couple ne verra qu’un seul petit s’envoler tous les 2-3 ans. Les gypaètes barbus ont plusieurs nids sur leur territoire. Situés entre 700 et 2 000 mètres d’altitude, ils sont occupés annuellement tous les 4 à 5 ans. Cette rotation permet la disparition des parasites accumulés dans le nid.
Les gypaètes barbus sont des carnivores charognards qui consomment quasi exclusivement des os. Leur régime alimentaire se compose d’environ 85% d’os. Leur alimentation se compose à 93% d’os de mammifères et principalement d’os de carcasse d’ongulés soit 61%. Lorsqu’une proie est repérée, ils attendent patiemment que les charognards mangeurs de viande nettoient la carcasse avant de se servir. Le gosier large de 7cm permet d’avaler des os entiers de 25 cm de long et d’un diamètre de 3,5 cm. Les puissants acides de l’estomac permettent de les dissoudre en 24 heures. Des os de 10 cm de diamètre et pesant 4 kg sont également une source de nourriture pour le gypaète. Pour les consommer, il les ramasse avec les serres, s’envole et les lâche à plus de 100 m de haut sur un site rocheux afin de les briser en plusieurs morceaux. Ces sites rocheux sont appelés des ossuaires. De cette manière ils peuvent consommer la moelle. Lors des périodes de disette, ils sont capables de consommer des proies vivantes comme des tortues, des lézards ou des petits mammifères qu’ils tuent avec la même technique. Ils sont capables de piéger de gros mammifères au bord des précipices puis de les faire tomber grâce à de forts battements d’ailes.
Les charognards ont un rôle écologique indispensable puisqu’en consommant les carcasses ils empêchent la prolifération des maladies.
Ce sont des oiseaux diurnes et les couples sont fidèles à vie. Ils défendent un territoire au sein duquel ils ont plusieurs nids construits dans des anfractuosités de la falaise. Ce sont les mâles qui construisent les nids et défendent le territoire, ce qui permet à la femelle de juger la qualité et le potentiel reproducteur du mâle.
Des cas de trio polyandres ont déjà été observés, cela signifie qu’il s’agit d’un trio composé de deux mâles et d’une seule femelle.
Les gypaètes barbus sont des oiseaux peu bruyants mais les vocalises lors de l’accouplement font penser à un rire.
lls ne possèdent pas un odorat très développé. De ce fait, ils repèrent les carcasses grâce à leur excellente vue.
Du fait de la taille importante de leur territoire, la densité de populations des gypaètes barbus est assez faible. L’aire de répartition à diminué, surtout en Europe où en 2007 seuls 150 territoires ont été recensés. Les effectifs de gypaètes barbus ont fortement baissé et les estimations font état de 1 600 à 6 700 individus. Les menaces sont nombreuses : destruction de l’habitat, empoisonnements, perturbation de la reproduction et collisions avec les infrastructures. En voie de disparition en Europe, une programme de conservation est en cours puisqu’ils sont actuellement réintroduits dans les Pyrénées et les Alpes.
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