Suricata suricatta
Ordre : Carnivora / Famille : Herpestidae / Genre : Suricata
700 – 800 g
Savane et Plaine
Carnivore
24 – 30 cm
60 à 70 jours
10 – 15 ans
Afrique du Sud, Namibie et Botswana.
Cette espèce est l’une des plus petite au sein de la famille des Herpestidae, qui sont les mangoustes. Elle mesure entre 24 et 30 cm de long avec une queue de 19 à 24 cm. Caractéristique de cette famille, le suricate possède un corps allongé, un museau pointu et de grands yeux. Ces derniers sont d’ailleurs entourés de noir ce qui lui permet de ne pas être aveuglé par le soleil, un peu comme s’il portait des lunettes de soleil. Ses pattes sont munies de longues griffes permettant de creuser le terrier mais aussi de trouver de la nourriture.
Le suricate fréquente les milieux arides et semi-arides tel que des savanes ou des plaines ouvertes situées dans le sud-ouest du continent africain. Il est présent principalement en Namibie, au Botswana, ainsi qu’en Afrique du Sud.
Généralement, la reproduction peut avoir lieu toute l’année, et cela jusqu’à trois fois par an. Néanmoins, des pics de reproduction ont été constaté lorsque les températures sont plus chaudes et les précipitations plus importantes. 75% des petits du groupe sont ceux de la femelle dominante qui exerce une pression sur les autres femelles au travers de comportements agressifs et stressants. Elle peut même être amené à chasser les femelles dominées non-gestantes ou à tuer leurs petits. Si c’est le cas, alors c’est uniquement après naissance des petits de la femelle dominante que celles rejetées regagnent le groupe. Elles participent dès lors à l’éducation ainsi qu’à l’apprentissage de la chasse des jeunes.
C’est uniquement au cours d’année avec des conditions plus favorable où les ressources alimentaires sont plus abondantes que les femelles subordonnées donnent naissance à des petits.
Chacune d’entre elle met au monde 3 à 7 petits avec les yeux et les oreilles clos, pesant à peine 25 à 36 grammes. Durant les premiers jours après la naissance, ils sont incapables d’uriner ou de déféquer seuls et ont besoin d’être stimulé au niveau de leur région périnéale par leur mère. C’est au bout de 23 à 30 jours qu’ils commencent à s’alimenter de nourriture solide et ne sont totalement sevré entre 49 et 63 jours. Il leur faudra 2 à 3 mois avant de commencer à être plus indépendant et à se procurer de la nourriture par eux même. La maturité sexuelle est atteinte vers 1 an. Les mâles adultes quittent fréquemment leur groupe de naissance alors que les femelles ont tendance à rester plus longtemps au sein de la colonie. Elles prennent alors souvent le rôle de baby-sitter.
Carnivore, il se nourrit principalement d’insectes mais peut aussi manger de petits vertébrés ou voler les œufs d’un nid. Il ne boit que très rarement, l’eau contenu dans ses proies étant suffisant à sa survie. Au cours de l’éducation d’un suricate chacun d’entre eux apprend comment désarmer certaine proie, tel qu’un scorpion en lui arrachant son dard avant de le manger ou encore de piéger des lézards en creusant des trous. Le suricate passe environ 5 à 8 heures par jour à la recherche de nourriture, les différents individus du clan restant assez proche les uns des autres pour continuer à se voir et s’entendre en cas de danger. Le suricate chasse pour soi. Seuls les jeunes sont, dans un premier temps nourri par les adultes.
Animal très social, il forme des clans hiérarchisés composées de 2 à 50 individus. Ces clans sont composés de 2 à 3 groupes familiaux. Une famille est composée d’un couple reproducteur et de leurs petits. Au sein d’un clan, mâles et femelles ont leur hiérarchie propre avec respectivement un mâle et une femelle dominante. Il forme généralement un couple, qui détient l’exclusivité pour la reproduction. Leur place dans la hiérarchie est déterminée par leur âge, les plus âgés étant plus haut dans la hiérarchie. Dans d’autre cas une femelle peut acquérir un rang élevé en héritant de la place sociale de sa mère, en sortant victorieuse de violentes compétitions ou en rejoignant un groupe de mâles quittant leur groupe natal.
Vivant dans des milieux arides, les suricates creusent des galeries souterraines avec plusieurs tunnels et chambres. Il arrive que des terriers abandonnés par d’autres espèces soient utilisés mais aussi que des animaux soient chassés de leur terriers afin de le récupérer. Ainsi lorsqu’il fait trop chaud ou trop froid, ils peuvent se réfugier dans ce dernier où la température reste constante et confortable.
Le réseau de galeries crée par les suricates se compose de puiseurs niveaux de tunnels reliant les différentes chambres. Ces dernières peuvent mesurer 30 cm de haut et 15 à 45 cm de long.
Ils creusent jusqu’à 5 terriers sur leur territoire séparé de 50 à 100 m chacun. Cela offre plus de possibilités de se mettre à l’abri en cas de danger.
Il doit son surnom de « sentinelle » à sa posture, qui lui permet de détecter ses prédateurs. En effet, à tour de rôle les membres d’un groupe se tiennent bien droit sur leurs pattes arrière afin de surveiller les alentours. Dès que la sentinelle repère un prédateur, elle émet alors un son qui sera différent si le prédateur vient du ciel ou bien du sol et s’il est proche ou éloigné du groupe. Étant principalement fouisseur, le suricate est souvent le museau dirigé vers le sol et donc vulnérable.
Pour se reposer le suricate adopte plusieurs positions. L’une d’entre elle consiste à se mettre assis, le dos arqué et la tête plongé entre ses jambes afin de préserver un maximum de chaleur corporelle. Lorsqu’il fait trop chaud, il s’étend sur le ventre à l’ombre pour se rafraîchir. A l’inverse, pour se réchauffer il s’étend sur le dos ou sur le côté au soleil.
Environ 30% des jeunes suricates sont prédatés durant leur 3 premiers mois de vie. Ils sont principalement chassés par des serpents comme des cobras ou des rapaces tel que des aigles ou des faucons. Adultes ils peuvent aussi être prédatés par des lions, des hyènes ou des chacals.
Pour se défendre face à certains prédateurs comme le chacal ou le serpent, les suricates se regroupent pour harceler et faire fuir ce dernier. Bien-sûr cette méthode est uniquement possible si les suricates sont assez nombreux, le cas échéant ils se réfugient directement dans leur terrier.
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La population de suricate dans le milieu sauvage est stable, aucune grande menace ne pèse sur cette espèce. Elle est donc classée en “préoccupation mineure” sur la liste de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.