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Lion d'Afrique

Panthera leo

Ordre : Carnivora / Famille : Felidae / Genre : Panthera

statut vu

Poids

180-230 kg

Milieu

Savane, zone désertique

Régime

Carnivore

Taille

Longueur de 2,5 à 2,7 mètres / taille de 120 à 130 cm

Gestation

110 jours

Longévité

10 – 15 ans

Localisation

Afrique et Asie

Description

Les lions sont les plus gros carnivores d’Afrique et un fort dimorphisme sexuel permet de distinguer les mâles des femelles. En effet, les lions mâles sont les seuls félins au monde à être pourvu d’une crinière. Ces poils sombres se développent à la puberté et s’étalent de la tête jusqu’aux membres antérieurs. C’est d’ailleurs ce caractère qui permet de différencier très rapidement le lion d’une lionne puisque seuls les mâles en possèdent une. L’utilité de ce caractère sexuel secondaire semble être une protection contre les morsures et les coups de griffes des congénères. Cependant la crinière semble être un handicap pour le camouflage lors de la chasse. Les lions peuvent peser entre 220 et 240 kg pour une longueur de 2,5 à 2,7 mètres pour une taille 120 à 130 cm au garrot. Les femelles en revanche sont moins corpulentes puisqu’elles ne pèsent qu’entre 170 et 200 kg pour une longueur de 1,1 à 1,9 mètre et une taille de 115 cm au garrot. La gueule présente des crocs de 7 centimètres de long et possède une force de pression de plus de 300 kilogrammes. Les lions possèdent des griffes rétractables de 6 cm de long.

Les lionceaux possède un pelage particulier, il est grisâtre et présente des taches au niveau de la tête, les pattes et le dos. Cela permet un camouflage efficace contre les prédateurs comme la hyène par exemple. Ces tâches s’estompent progressivement à partir de 3 mois.

Les lions d’Asie possèdent une crinière moins fournie mais un pelage plus épais.

Jusqu’à il y a 11 000 ans environ, l’aire de répartition géographique des lions s’étendait à travers l’Afrique, l’Eurasie et l’Amérique du Nord. C’est à la fin de la dernière période glaciaire, certainement dû à la hausse des températures que les lions disparaissent du continent Européen et Nord Américain. Dès lors, ils ne sont présents plus qu’en Afrique et en Asie. Ils n’occupent plus que 8% de l’aire de répartition géographique historique.

Selon certaines études basées sur les différences morphologiques (taille, couleur…) il existerait 24 sous-espèces de lion à travers le monde. Néanmoins de récentes études scientifiques basées sur des analyses de l’ADN mitochondriale suggèrent qu’il n’existe que 2 sous-espèces : Panthera leo persica en Asie et Panthera leo leo en Afrique.
Cependant ces études génétiques peuvent même remettre en cause cette classification puisqu’il n’existerait que 1,1% de différence génétique entre ces 2 sous-espèces.
De nos jours, le lion est présent en Afrique sub saharienne, du Sénégal à la Somalie et jusqu’en Afrique du Sud où ils fréquentent les savanes et les prairies ainsi que les milieux boisés, montagneux et semi-désertique. En effet, une population fréquente les montagnes de Bale en Éthiopie à plus de 4 200 mètres d’altitude. Ils sont également présents au Nord-Ouest de l’Inde au sein du Parc national de la forêt de Gir où il fréquente la garrigue et la forêt.

Ce sont les seuls félins à avoir développé un mode de vie grégaire. Les groupes sont composés d’ un ou plusieurs mâles, de femelles toutes apparentées et de leurs jeunes. Ces groupes peuvent être composés de 30 individus. Les lionnes moins corpulentes et plus agiles ont un taux de réussite à la chasse plus élevé, c’est pourquoi elles se chargent de cette besogne. Les mâles sont chargés du marquage du territoire et de la protection du groupe. Plusieurs marqueurs sont utilisés : les marques visuelles, grâce aux griffures du sol et des troncs, les marques olfactives, grâce aux excréments et sécrétions et enfin les marques sonores grâce aux rugissements qui peuvent s’entendre à plusieurs kilomètres à la ronde.

Les mâles forment des coalitions afin d’accéder plus facilement à la tête d’un groupe de femelles, pouvant compter jusqu’à 8-9 mâles. Des combats violents et souvent meurtriers s’engagent entre ces derniers, d’où l’importance de la crinière pour parer les coups. Une fois le combat terminé, les femelles jugent si elles restent avec les mâles vainqueurs ou si elles partent avec les vaincus. La durée d’un mandat d’une coalition est de 2 ans.

Ce sont des animaux dotés d’une très bonne vue leur permettant de localiser une proie ou un concurrent jusqu’à 2 kilomètres de distance. De plus, l’œil est tapissé d’une couche de cellules particulières qui absorbent la moindre source de lumière, c’est le tapetum lucidum. De ce fait, ils ont une bonne vision nocturne.

Les lions sont strictement carnivores et se nourrissent d’un large panel de proies allant d’insectes lorsque la nourriture se fait rare à de gros herbivores tel que le zèbre.
Les mâles peuvent manger 7 kilogrammes de viande par repas et les lionnes jusqu’à 4,5.
Selon la situation géographique, les proies seront plus ou moins abondantes. Lorsqu’elles se font rares, des troupes de lions se spécialisent à la chasse d’espèces habituellement ignorées car plus difficiles à attraper. Au Congos par exemple, on observe de fréquentes attaques envers des girafes, le long de certaines rivières, des attaques envers de jeunes éléphants ou hippopotames.

Les lions sont des animaux puissants pouvant courir à des vitesses qui avoisinent les 70-75 km/h. Cependant, ils ne peuvent tenir cette vitesse que sur une courte distance d’environ 150 à 200 mètres. De ce fait, ils doivent élaborer des techniques de chasse redoutable : ils traquent en groupes la proie. Ils commencent par se rapprocher le plus près possible de la proie en rampant lentement au sol. Puis d’un bond rapide ils saisissent la proies.

Lors des courses poursuites avec les petites proies, les lions essaient d’atteindre les proies au niveau de pattes afin de la faire trébucher. Pour les plus grosses prises, ils leur sautent sur le dos. C’est à ce moment-là que les mâles, plus fort que les femelles, se joignent à la chasse.

La durée d’un mandat d’une coalition est de 2 ans, ce qui est également le temps nécessaire pour une femelle d’élever une portée et d’avoir à nouveau des chaleurs. Par conséquent, en tuant tous les lionceaux non sevrés au moment de la prise de contrôle du groupe, les mâles s’assurent la possibilité d’élever au moins une portée. Il n’y a pas de saisonnalité dans la reproduction, la lionne est réceptrice toutes les 2 à 3 semaines et lorsqu’elle accepte la reproduction, il s’en suit 50 accouplements par jour pendant 4 jours. Au sein d’un groupe, les chaleurs des femelles sont synchronisées dans le but de faciliter l’élevage des petits au sein de crèches. A la maturité sexuelle, les femelles restent dans leur groupe de naissance tandis que les mâles en sont chassés. Les mâles ainsi chassés sont donc en quête de femelle.

Ici à Amnéville il est possible d’observer deux groupes de lions, Isis et ses petits Akshan et Senga né le 22 août 2021 ainsi qu’un couple de lions blancs, Bouba et Malindi. Il ne s’agit pas d’une sous-espèce particulière de lion mais d’une particularité génétique. Ces individus présentent un taux plus faible de mélanine, pigment qui colore les cellules de la peau, des poils et des yeux. De ce fait, ils ont un pelage et des yeux plus clairs que les autres individus. On parle de leucistisme et non d’albinisme qui est une affection génétique sans aucune production de mélanine.

En Afrique, ils étaient estimés à plus de 200 000 individus au siècle dernier. Alors qu’ils étaient encore 100 000 dans les années 1980. Il n’en resterait plus que 20 000 actuellement (D’après l’UICN et la CITES, le nombre estimé de lion dans le milieu naturel se situe entre 23 000 et 39 000). Il y a donc eu une chute de plus de 60% de la population en 40 ans.
Les causes de cette diminution dramatique sont multiples malgré les zones de protection dont bénéficient les lions :

  • La chasse pratiquée en Asie et Afrique
  • La cérémonie de mise à mort pour prouver sa virilité
  • La réduction, la fragmentation et la destruction du milieu de vie pour le minerai, l’agriculture
  • La raréfaction des proies
  • Le conflit Homme – lion du fait des attaques de bétails
  • Les maladies infectieuses dues à la proximité avec les animaux domestiques tels que les chats, les chiens et le bétail (Herpes virus du félin, la maladie de Carrée, tuberculose bovine, coronavirus félins…)

La population des lions d’Asie qui était estimée à seulement une vingtaine au début des années 1900 dans le parc national de la forêt de Gir. Ce nombre à augmenté à 312 individus dans les années 1990 et à 485 dans les années 2010. Grâce à d’énormes efforts, on estime de nos jours la population à 674 individus. Un programme de réintroduction du lion d’Asie a été initié afin d’essayer de sauver ce félin emblématique. Les réintroductions se font dans le sanctuaire de Palpur-Kuno Wildlife en Inde.
Malheureusement la découverte d’une souche de la maladie de Carré hautement contagieuse à provoqué la mort d’une dizaine d’individus. De ce fait, l’ensemble de la population et des animaux domestiques environnants ont été vaccinés afin d’éviter le pire pour le lion d’Asie.

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