Caracara austral ou caracara de Forster

Phalcoboenus australis

Ordre : Falconiformes / Famille : Falconidae / Genre : Phalcoboenus

nt quasi menace

Poids

1200 grammes

Milieu

Prairies et zones côtières rocheuses

Régime

Carnivore et charognard

Taille

65 cm

Gestation

30 jours

Longévité

25 ans

Localisation

Extrême sud du Chili et de l’Argentine

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Le caracara austral est un oiseau au plumage sombre dont la coloration varie du brun foncé au noir. Il présente des stries blanches sur la nuque et le haut du dos ainsi que sur la poitrine. Autre particularité, ses cuisses sont rousses. Une peau nue de couleur jaune entoure les yeux et le bec qui lui est bleuté. Le dessous des ailes est brun roux et ponctué de points blancs. Les plumes rectrices sont foncées et barrées d’une ligne blanche à l’extrémité. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel pour cette espèce.
Les juvéniles sont moins foncés que les adultes et présentent une tache rousse sur le haut du dos ainsi que sur les rectrices. Le plumage adulte se révèle vers l’âge de 5 ans.

Le caracara austral réside à l’extrême sud du Chili et de l’Argentine au niveau de la Terre de feu. Il fréquente les nombreuses îles du cap Horn. Il est également présent sur les îles Malouines. Ce sont les oiseaux de proies qui possèdent la répartition géographique la plus méridionale au monde.
Il fréquente les zones de plaines ouvertes surtout le long des côtes rocheuses au niveau des zones intertidales (zone située entre la marée basse et la marée haute). Il peut également être retrouvé plus en altitude au niveau des basses montagnes côtières.
Fait intéressant, ils ne se retrouvent que sur les îles déjà occupées par les phoques et les oiseaux marins.

Le caracara austral possède une capacité cognitive très développée. De ce fait, il est par nature curieux et n’hésite pas à s’approcher de l’Homme. Il n’est pas rare de le voir voler des objets tels que des chapeaux ou autres objets aux touristes. Il semblerait que les objets rouges soient les plus prisées, une des hypothèses serait que la couleur rouge attire l’oiseau puisqu’il peut penser qu’il s’agisse de viande.
Selon les chercheurs, ce comportement d’exploration leur permet de dénicher des sources de nourriture inaccessible aux autres oiseaux, ce qui leur offre donc un avantage. Il est assez courant de les voir retourner les cailloux et les petits rochers à la recherche de nourriture par exemple.
Ce sont des oiseaux sociaux qui vivent en groupe, notamment lors des chasses où jusqu’à 50 individus peuvent se rassembler. Les juvéniles évoluent en « gang » dans le but de rivaliser avec les adultes plus agressifs. Une fois adultes, ils possèdent des territoires qu’ils délimitent à l’aide de puissantes vocalises. Ce n’est pas une espèce migratrice, malgré les déplacements saisonniers dans les montagnes côtières.
Comme tous les autres rapaces, ils possèdent une vue exceptionnelle qui serait huit fois supérieure à la nôtre. De ce fait, ils sont capables de repérer des sources de nourriture de très loin.
Ce sont des oiseaux rapides qui peuvent faire des pointes à plus de 60 km/h.

La période de reproduction s’étale durant tout l’été, donc de décembre à février. Une parade nuptiale avec un lancer de tête est effectuée par la femelle et le mâle. À la suite de cela, ils construisent un nid à même le sol ou sur les falaises. Le nid est constitué de brindilles et le fond est tapissé de laine et d’herbe. On peut parler de pseudo colonies étant donné que lorsque les sites de nidifications sont rares, les nids peuvent être espacés de seulement 10 mètres les uns des autres. Le mâle et la femelle défendent le nid des intrus.
La femelle pond 4 œufs en moyenne qui sont ensuite couvés pendant 30 jours environ. L’éclosion des poussins coïncide avec l’éclosion des poussins des autres espèces d’oiseaux marins afin de bénéficier d’une ressource alimentaire conséquente pour l’élevage. Les jeunes s’envolent vers l’âge de 3 mois pour former des gangs. Cela permet d’augmenter les chances de survie, surtout lors de la première période hivernale. Le caracara austral peut vivre jusqu’à 25-30 ans.

Le caracara austral est un oiseau opportuniste carnivore majoritairement charognard. Ses menus se composent principalement de charognes de manchots ou d’otaries. Ils peuvent néanmoins creuser le sol afin de dénicher des insectes ou des vers. De plus, ils peuvent s’attaquer à des proies faibles ou blessées comme des oiseaux marins ou des agneaux nouveaux nés. Ils consomment aussi les œufs et les poussins des gros oiseaux marins tels que les albatros.
Du fait de sa capacité cognitive développée, le caracara austral est également en mesure de fouiller les poubelles.

C’est le rapace le plus rare au monde. La taille de la population est estimée entre 1 000 et 2 500 individus matures sexuellement pour un total de 1 500 à 3 750 individus. Une étude scientifique a démontré que la population sauvage était stable dès 500 couples. De ce fait, l’espèce est actuellement classée comme peu menacée.
Cependant du fait de sa curiosité envers les humains et sa capacité à s’attaquer aux agneaux nouveaux nés, cet oiseau a été classé comme nuisible en 1908. Des primes étaient données aux agriculteurs pour chaque abattage. De ce fait, seulement 17 ans plus tard, le caracara avait disparu des îles Malouines. C’est seulement en 1930 que les primes d’abattage ont été arrêtées et seulement en 1964 qu’il a été officiellement protégé. De nos jours, il est interdit de tuer un caracara austral sans l’autorisation gouvernementale. Il est classé sur l’Annexe II de la CITES, qui classe le caracara strié comme « pas nécessairement menacé d’extinction, mais le commerce doit être contrôlé afin d’éviter une utilisation incompatible avec leur survie ».
Depuis 1972, les îles Malouines sont protégées et gérées comme une réserve naturelle. De ce fait, les populations de caracara se sont reconstituées sur les îles.
Des collectes de données sont en cours afin de faire des études de suivi de population, grâce notamment à des bagages.

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