Tapirus terrestris
Ordre : Perissodactyla / Famille : Tapiridae / Genre : Tapirus
150 – 250 kg
Forêt tropicale
Herbivore
2 m
380 jours
30 ans
Amérique du Sud
Le tapir terrestre est l’une des 5 espèces de tapirs existante sur Terre. Il existe quatre espèces en Amérique du Sud : le tapir terrestre, le tapir des Andes, le tapir de Baird et le tapir de kabomani ainsi qu’une le tapir malais en Asie.
Le tapir terrestre est doté d’un poil ras de couleur brune. De la taille d’un petit poney, il est le plus grand mammifère d’Amérique du Sud, il pèse entre 150 et 250 kg pour une taille de 77 à 108 cm de haut et près de 2 mètres de long. Du front jusqu’à ses omoplates il dispose d’une crète sagittale lui conférant un cou épais, utile pour se protéger des morsures de prédateurs. Il est le seul parmi les espèces de tapirs présentent en Amériques du Sud à en être équipé. Il est également muni d’un drôle de museau. En effet la lèvre supérieure et le « nez » ont fusionné, pour former une trompe préhensile, c’est d’ailleurs ce qui donne cet aspect si original au tapir. Une autre caractéristique particulière chez le tapir terrestre est aussi le fait que ses pattes avant et arrière soit pourvu d’un nombre de doigts différents, 3 doigts à l’avant et 4 à l’arrière.
Le tapir terrestre se trouve principalement au Brésil mais s’étend dans la majorité des forêts tropicales d’Amérique du Sud, du Venezuela jusqu’au nord de l’Argentine.
Le tapir terrestre apprécie les zones humides tel que les forêts tropicales ou les marais. Il peut habiter des milieux s’élevant jusqu’à près de 4 500 mètres d’altitude.
Cet herbivore se nourrit principalement de fruits, feuilles et autres plantes. Sa trompe, très pratique lui permet alors de se saisir plus facilement de sa nourriture. Ses larges dents quant à elle l’aide à couper les branches des arbres ou de casser les graines de fruits. Aussi appelé le jardinier des forêts, il disperse les graines par l’intermédiaire de ses selles qui sont d’excellent fertiliseurs pour permettre une meilleure repousse des arbres.
Friand de sel il part régulièrement à la recherche de roches de sel pour en lécher la surface et en extraire des minéraux essentiels à sa santé.
A part l’homme, le plus grand prédateur du tapir est le jaguar. La peau épaisse qui couvre son corps est difficile à transpercer et dissuade un grand nombre de prédateurs à chasser le tapir.
C’est un animal nocturne et solitaire qui n’est pas doté d’une bonne vue mais d’un odorat très développé. Il profite du couvert de la forêt pendant la journée pour ne sortir que la nuit tombée afin de se nourrir. Il apprécie les zones proches de l’eau et fréquente même les marais. Ces pattes sont dotées de plusieurs doigts, qui en s’écartant lui permettent de se déplacer facilement sans s’enfoncer et font même de lui un excellent nageur. Il y passe du temps pour se rafraîchir ou se débarrasser des parasites et n’hésite pas à s’y réfugier en cas de danger. Il peut d’ailleurs utiliser sa trompe comme un tubât pour respirer.
Le tapir communique avec plusieurs vocalises dont un cri très aigu, particulièrement étonnant. Chaque tapir produit de plus un son ressemblant à des cliquetis propre à chaque individu, permettant de se reconnaître et communiquer entre congénères. Il délimite son domaine vital en utilisant des phéromones. Pour se faire, il urine ou frotte ses glandes faciales sur différentes surfaces.
De nature plutôt discret, il peut tout de même se montrer agressif envers certains congénères lors de la période de reproduction ou lorsqu’il défend son territoire.
Encore peu d’informations ont été relevées sur la reproduction chez le tapir terrestre. Elle peut avoir lieu toute l’année. Il est suggéré que cette espèce est polygyne, c’est à dire qu’un mâle se reproduit avec plusieurs femelles. Lorsque cette dernière est en chaleur, les mâles peuvent entrer en conflit pour décider qui d’entre eux a le droit de se reproduire. Après une longue gestation de près de 13 mois, la femelle donne naissance à un petit à la fois. Le petit du tapir est comme le marcassin recouvert de rayures blanches sur une robe marron, très utile pour le camouflage. Il perdra ses rayures vers 6-8 mois et sera mature entre 2 et 3 ans. Le mâle ne participe pas à l’éducation du jeune.
Cette espèce est considéré comme vulnérable sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), il a en effet disparu de certaines zones qu’il occupait auparavant. On pense que sa population a régressé de plus de 30 % en l’espace de 30 ans. En Argentine le territoire du tapir a même été divisé par deux. Les principales menaces qui pèsent sur le tapir terrestre, sont la déforestation, la chasse par les populations locales pour sa viande, ou encore des captures pour les NAC (nouveaux animaux de compagnies), observés par exemple au Brésil. Il est de plus régulièrement la proie de collisions routière et sa longue gestation rend le rapide renouvellement de sa population difficile même dans les zones protégées.
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