Python royal

Les pythons royaux sont des serpents originaires des prairies, des savanes et des forêts ouvertes du nord-ouest et du centre de l’Afrique sub-saharienne. Il s’adapte facilement à différents climats, que ce soit sec ou humide.

Leur espérance de vie est d’environ 10 ans pour un individu en condition naturelle contre 20 en captivité, les records de longévité dépasse les 40 ans.

Carnivore comme tous les serpents, le python royal se fie aux signaux olfactifs et visuels pour repérer ses proies. Au lieu de chasser activement, il tend des embuscades pour les attraper. Sa stratégie consiste à attendre, lorsqu’une proie est à portée, il rétracte sa tête et son cou pour frapper rapidement. Le python royal ne produit pas de venin, il est constricteur : une fois la proie attrapée, il s’enroule autour de l’animal et serre de façon à bloquer la circulation sanguine de sa victime jusqu’à l’arrêt du fonctionnement du cerveau ou l’arrêt cardiaque. Le python peut ensuite avaler sa proie entièrement même si elle est plus grosse que lui. Comme chez tous les serpents, la partie inférieure et supérieure de la mâchoire ne sont pas soudée et peuvent ainsi se détacher l’une de l’autre. Le python royal chasse principalement des rongeurs et des oiseaux. Ils sont ainsi d’une grande utilité quant à la régulation des nombreuses espèces de rongeurs qui prolifèrent notamment autour des habitations humaines, comme le rat géant de Gambie, le rat noir ou la souris rayée. L’ampleur de cet avantage se chiffre en millions de dollars par an.

Le python royal à un autre nom commun, le python boule, ce nom lui est dû à sa stratégie de défense qui consiste à se rouler en boule lorsqu’il se sent menacé, sa tête cachée dans ses anneaux. Seuls les juvéniles mordent pour se défendre. Un adulte peut éventuellement se mettre en position défensive en forme de S et siffler mais il ne mord que dans de très rare cas. Ce trait de comportement facilite sa manipulation ce qui en fait aujourd’hui un animal commun et apprécié en tant que nouvel animal de compagnie (NAC). C’est un serpent qui vit et se déplace majoritairement au sol bien qu’il soit capable de grimper avec aisance, les mâles ont une tendance semi-arboricole, ce qui les amène à plus souvent attraper des oiseaux par rapport aux femelles qui attraperont plus de mammifères. De nature plutôt nocturne, il s’observe souvent sur les terres cultivées où il peut trouver ses proies.

Le python royal est ovipare, il se reproduit principalement pendant la saison des pluies, de mi-septembre à mi-novembre. La femelle pond entre 5 et 11 œufs pendant la saison sèche, puis couve les œufs pendant environ 2 mois. La femelle s’enroule autour de ses œufs afin de les protéger. Les œufs sont généralement collés les uns aux autres et se décollent lorsque l’éclosion approche. Les petits sortent d’eux même en brisant la coquille. A la naissance les juvéniles mesurent 25 à 45cm pour 65 à 100g. Dès lors, la femelle laisse les jeunes livrés à eux même. La maturité sexuelle pour les femelles est atteinte entre 27 et 31 mois, celle des mâles entre 16 et 18 mois. Reconnaitre le sexe d’un individu est quasiment impossible à l’œil nu, il est nécessaire d’utiliser une sonde pour le découvrir ; en la plaçant dans le cloaque de l’animal, on peut déterminer le sexe en fonction de la profondeur atteinte sans forcer : elle ira plus profondément chez le mâle (environ 9 écailles sous-caudales) que chez la femelle (de 1 à 3 écailles sous-caudales).

Rare sont les observations faites sur la prédation de python royal adulte. Les mammifères carnivores, rapaces ou autres espèces de serpents qui consomment ce serpent auront davantage tendance à s’attaquer à des jeunes ou à des pythons de petites tailles.

Son caractère doux et calme font de lui un reptile très apprécié des amateurs de nouveaux animaux de compagnie. Suite à la démocratisation du python royal chez les particuliers, de nombreuses fantaisies dans les teintes et les motifs sont apparues. Attention toutefois à l’origine des animaux : certains élevages intensifs produisent des serpents stressés, fragiles, à l’espérance de vie plus courte. Actuellement le python royal est considéré comme quasi-menacé sur la liste rouge des espèces menacées, pourtant chaque année environ 30 000 à 50 000 pythons royaux sauvages sont prélevés pour alimenter le commerce Américain. L’espèce est de plus braconnée pour sa viande et son cuir ainsi que des pratiques et coutumes locales.

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