Varanus exanthematicus
Ordre : Squamata / Famille : Varanidae / Genre : Varanus
Savanes, prairies
Omnivore : escargots, petits mammifères, lézards, insectes, oeufs
150 cm
5-6 mois
10-15 ans
Principalement dans les savanes en Afrique subsaharienne
Du fait de sa large aire de répartition géographique l’espèce de varan des savanes, Varanus exanthematicus, se divise en 5 sous-espèces. Il existe donc des différences de mesures selon les différentes sous-espèces.
De manière générale, il s’agit d’un varan au corps large et trapu. Sa tête est large et il présente un petit cou et une queue assez courte. Selon les sous-espèces, sa taille varie entre 1,5 et 2 mètre de long et le poids varie entre 1 et 70 kilogrammes.
La couleur du ventre de l’animal est jaunâtre alors que la partie dorsale varie du gris au brun. De plus son dos est couvert d’occelles jaune aux bords brun foncé. La queue est annelée de bande jaune et brune. Les écailles de la queue sont carénées, cela signifie qu’elles présentent une légère saillie dans le sens de la longueur. Sa langue bifide est bleutée.
Le varan des savanes se retrouve sur le continent africain. Son aire de répartition géographique est une bande se situant entre le désert du Sahara et la forêt tropicale. De ce fait, il se retrouve du Sénégal jusqu’en République de Centrafrique ainsi qu’au sud du Soudan, en Ethiopie, en Erythrée et au Soudan du Sud. Ce varan peut évoluer dans différents habitats africains. Il affectionne tout particulièrement la savane, mais son adaptabilité lui permet d’évoluer dans les déserts rocheux, les prairies, les prairies broussailleuses ou les forêts ouvertes et même les zones agricoles. Cependant il ne se retrouve pas dans les forêts tropicales. Des individus ont été recensé jusqu’à 1 400 mètres d’altitude.
Des individus ont été observés au Mexique vers Puerto Vallarta en 2010, ce qui pourrait suggérer qu’une population introduite est établie dans cette région.
Les varans des savanes sont des reptiles diurnes, donc actifs pendant la journée. Aux heures les plus chaudes de la journée, ils trouvent refuge dans des terriers. L’environnement est analysé à l’aide de la langue qu’ils sortent environ 10 à 20 fois par minute.
Les varans des savanes mâles sont extrêmement territoriaux et défendent leur territoire de façon brutale. Lorsque deux mâles se rencontrent, ils commencent par se menacer et s’intimider. Cela se traduit par des sifflements et des mouvements de queue. Si aucun des deux ne se fuit, alors le combat physique s’engage. A ce moment, chacun essaie de mordre violemment l’adversaire. Les blessures infligées sont importantes et peuvent être graves.
Le varan des savanes ne se nourrit pas toute l’année. Il se nourrit en abondance pendant la saison des pluies afin de faire des réserves de graisses. A cette période, il peut manger jusqu’à un dixième de son poids en une seule journée. Lorsque la saison sèche arrive, il vit sur les réserves de graisses accumulées.
Le régime alimentaire des varans des savanes fait encore débat. En effet, les scientifiques sont unanimes sur le fait que les adultes consomment largement des escargots et les juvéniles des insectes. Cependant certaines sources indiquent que les adultes seraient capables de manger une grande variété de vertébrés tels que des petits mammifères, des oiseaux, des serpents, des crapauds, des lézards et des œufs. La mâchoire des varans des savanes présente des dents dont les pointes sont émoussées. Cependant l’articulation de la mâchoire est faite afin de développer une force de levier importante vers l’arrière dans le but de casser les coquilles des escargots. Les carcasses peuvent être exploitées par les adultes. De plus, ce sont des varans capables de consommer des mille-pattes toxiques. La technique est simple, ils frottent leur menton sur le millepatte afin de le faire excréter son liquide de défense. Cette technique efficace peut prendre jusqu’à 15 minutes.
Les juvéniles sont insectivores car leur mâchoire ne permet pas de casser les coquilles des escargots et donc de s’en nourrir.
Une fois que le varan des savanes a mordu une proie il l’a cherche à l’aide de sa langue qui peut alors sortir jusqu’à 80 fois par minute.
La saison de reproduction s’étale sur toute la durée de la saison des pluies, donc entre juillet et novembre. Une fois qu’un mâle a repéré une femelle, il la suit partout et lui gratte les pattes et le cou à l’aide de ses griffes. Il peut également de temps à autres lui mordre le cou. Si cette parade nuptiale plaît à la femelle, elle accepte alors de se reproduire.
C’est la femelle qui creuse un trou d’environ 15 à 30 cm de profondeur afin d’y pondre entre 15 et 50 œufs de 36mm de long pour 23 mm de large dont la coquille est molle. Certaines observations font état de comportement de ponte dans des termitières. Après une incubation de 5 à 6 mois, les petits cassent la coquille. Les naissances ont presque toutes lieu au mois de mars. Chez ce varan quasiment tous les œufs arrivent à maturité et le taux d’éclosion est proche de 100%. A la naissance les petits mesurent entre 12 et 15 cm et pèsent une dizaine de grammes. Durant les 2 premiers mois de leur vie les petites grandissent vite
Même si l’UICN ne le classe qu’en préoccupation mineure, le varan des savanes subit de nombreuses menaces.
Il est chassé comme proie pour être consommé dans certains pays d’Afrique de l’Ouest ou pour être utilisé en médecine traditionnelle.
Malheureusement c’est le varan le plus commun en animalerie et plus de 100 000 individus sauvages sont capturés tous les ans pour être exportés afin d’alimenter le commerce de NAC. Il est également exploité pour sa peau.
De 1975 à 1986, 13 000 individus ont été exportés et 1 370 000 peaux ont été enregistrées. La base de données CITES indique qu’un peu moins de 650 000 individus ont été commercialisés entre 1975 et 2005. Entre 2010 et 2017, le Ghana, le Togo et le Bénin, ont exporté 211 050 spécimens vivants pour alimenter le commerce international de NAC.
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