Acinonyx jubatus
Ordre : Carnivora / Famille : Felidae / Genre : Acinonyx
21-72 kg
Savane, zones humides, désert
Carnivore
1,1- 1,5 m / 70-90 cm au garrot
90-98 jours
14 ans et 20 en captivité
Sud du désert du Sahara, Afrique du Nord et Iran
Le guépard est félin de tailles moyennes, il mesure entre 1 et 1,5 mètre de long pour une taille au garrot de 70 – 90 centimètres. La couleur du pelage dorsale varie du jaune pâle au fauve tacheté de points noirs. La surface ventrale est généralement blanche. On reconnaît facilement ce félin aux bandes lacrymales noires, appelé également des larmes noires, partant du coin de ses yeux vers sa bouche. Ces lignes permettraient d’améliorer la vue de l’animal en diminuant les reflets du soleil lors de la chasse. La silhouette est assez mince et le poids moyen varie de 20 à 70 kilogrammes. Les pattes sont fines et longues, la tête ronde possède de petites oreilles arrondies. Ce physique hors normes est bâti pour la vitesse. Sa colonne vertébrale est souple et ses longues pattes permettent d’allonger les foulées. Sa longue queue, striée de noir sur le dernier tier, mesure entre 60 et 80 centimètres de long. Elle lui sert de gouvernail pour changer rapidement de trajectoire lors des courses. Pour finir, contrairement aux autres félins, ses griffes sont semi-rétractiles. Cette particularité lui permet de minimiser la taille de sa patte et donc le contact avec le sol. Les griffes sorties accrochent le sol et augmentent la propulsion par ses membres puissants et élancés. La somme des ces caractéristique permettent au guépard d’atteindre des vitesse de plus de 110 km/h.
Les juvéniles sont de la même couleur que les adultes mais possèdent en plus une crinière de couleur grisâtre qui s’étale sur la tête, le cou et le dos. Cette crinière permettrait de mieux se camoufler dans la végétation.
Dans les années 1920 l’espèce guépard royal (Acinonyx rex) avait été décrite par les scientifiques. Cependant il a très vite été admis qu’il s’agissait d’individus mélaniques de guépard (Acinonyx jubatus). Ce sont des individus qui possède une fourrure plus longue avec des bandes noires qui s’ajoutent aux taches déjà présentent.
Historiquement l’aire de répartition géographique du guépard était très vaste, elle s’étendait sur la totalité du continent africain (hormis les forêts tropicales et le Saraha central) ainsi qu’en Asie, de la Turquie jusqu’en Inde.
De nos jours, le guépard se trouve principalement au sud du désert du Sahara, avec de petites populations en Afrique du Nord et en Iran.
Il affectionne particulièrement la savane, les prairies, les zones rocheuses et les déserts.
Les guépards sont des carnivores stricts et se nourrissent d’un large panel de proies. En plus de la gazelle de Thomson qui représente la majorité des menus, ils peuvent se nourrir d’impala et d’autres ongulés, de lapins, d’oiseaux…
Le guépard s’élance sur sa proie à environ 100 mètres de distance. Il est reconnu pour être l’animal terrestre le plus rapide de la planète, il peut atteindre plus de 110 km/h lors de ses chasses !
Malheureusement il ne peut tenir la cadence que sur une centaine de mètres. La forte augmentation de son rythme cardiaque et respiratoire ainsi que les risques de surchauffe de l’organisme peuvent lui être fatal s’il ne s’arrête pas rapidement. C’est pourquoi le taux de réussite est très faible. Une fois la proie rattrapée, il la projette au sol avec ses pattes avant puis la mord à la gorge afin de l’achever. Soumis à un repos forcé avant de pouvoir manger sa proie, il se la voit alors fréquemment voler par d’autres prédateurs comme les lions ou les hyènes.
Les jeunes guépards sont prédatés par les lions, les hyènes, les panthères.
Les femelles sont toutes solitaires et territoriales, en revanche les mâles peuvent être soit solitaire soit vivre en coalition. Le marquage du domaine est olfactif avec de l’urine et des excréments ou visuel avec des griffures et des roulades pour aplatir l’herbe. Le territoire est souvent le même à vie, et il est ardemment défendu pour faciliter l’accès aux femelles et aux proies. La plupart du temps les coalitions sont des groupes de mâles apparentés. Dans de rare cas, il est possible qu’un mâle non apparenté rejoigne le groupe.
Les mâles solitaires peuvent avoir un territoire, alors éloigné d’une coalition, ou être nomade.
Les guépards communiquent entre eux avec un panel de vocalises, chimiquement et visuellement grâce aux postures.
Les guépards peuvent se reproduire tout au long de l’année, c’est d’ailleurs le seul moment où les mâles et les femelles se rencontrent. Les mâles essaient de se reproduire avec un maximum de femelles et n’aide pas aux soins et à l’élevage. Les femelles peuvent elles aussi s’accoupler avec plusieurs mâles, notamment lors des rencontres avec les coalitions de mâles. Les mâles territoriaux et non territoriaux partent en quête de femelle en chaleur sur et en dehors des zones territoriales délimitées. La gestation dure environ 90 jours et les portées sont constituées de 1 à 6 petits. A la naissance ils pèsent entre 250 et 300 grammes et ils n’ouvrent les yeux qu’au bout d’une semaine. Ils ne marcheront que vers 2 semaines et seront sevrés que vers 3 à 6 mois. Les jeunes restent avec la mère jusqu’à leur 1 an et demi, moment où ils deviennent matures sexuellement.
Cependant, selon les régions, moins de 6% de ces jeunes guépards arrivent à l’âge adulte. Cette forte mortalité est due à une prédation importante, notamment par des lions, hyènes ou léopards qui savent suivre les mouvements des femelles guépards afin de localiser leur repaire.
Les guépards ont une espérance de vie de 6 à 8 ans dans la nature, en revanche en parc zoologique ils peuvent vivre plus de 15 ans.
En 2019, on compte moins de 6 517 individus matures sexuellement, contre plus de 100 000 au début du XXième siècle. L’UICN classe le guépard comme vulnérable.
En effet, il est considéré comme en voie de disparition partout où il vit. De nombreuses menaces pèsent : urbanisation, exploitation des ressources fossiles, déforestation, agriculture, espèces envahissantes, nouvelles maladies, changements climatiques…
De plus, son physique ne le rend pas assez puissant pour abattre des proies plus grandes. Il est donc ultra spécialisé. Comme tous les animaux spécialisés, ils ne sont pas capables de s’adapter assez rapidement aux changements de leur environnement opérés par l’homme et sont donc les premiers à être touchés.
La disparition de cette espèce s’explique aussi par la fragmentation de son habitat qui accroît le taux de consanguinité. Certaines populations se retrouvent isolés incapable de rejoindre d’autres individus pour se reproduire.
Ici, au zoo d’Amnéville, vivent Jasper et Noël.
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Notre parc zoologique accueille une des plus grandes diversités d’espèces animales en France, provenant des 5 continents.