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Kinosternon baurii
Ordre : Testudines / Famille : Kinosternidae / Genre : Kinosternon
Forêt, zone humide, eau douce
Omnivore
10-15 cm
3-4 mois
50 ans
États-Unis : côté atlantique de la Géorgie jusqu’en Virginie ainsi que dans toute la Floride
La tortue de boue rayée est une tortue de petite taille de l’espèce kinosternon qui présente une carapace légèrement bombée. Son autre nom est kinosternon baurii.
Chez cette tortue, ce sont les femelles les plus grandes puisqu’elles peuvent mesurer jusqu’à 13,8 cm alors que les mâles ne dépassent pas les 10,4 cm. Ce sont cependant les mâles qui possèdent les queues les plus longues et les plus épaisses. La couleur de la carapace varie entre le noir, le brun et même le beige. La plupart des individus possèdent 3 bandes claires qui s’étalent sur toute la longueur de la carapace dorsale. Le plastron, la partie ventrale de la carapace, est de couleur vert-olive qui peut tirer jusqu’au jaune. La particularité du plastron est la présence de deux articulations permettant à la tortue de se recroqueviller plus efficacement dans sa carapace et donc de mieux se protéger. La couleur de la peau est foncée et la tête présente très souvent deux bandes claires. L’une au-dessus du tympan et l’autre en dessous. L’une des deux se prolonge jusqu’au bec ou elle rejoint celle de l’autre côté. Les pattes sont palmées.
La tortue de boue rayée est une tortue endémique des États-Unis, qui évolue sur la côte atlantique de la Géorgie jusqu’en Virginie ainsi que dans toute la Floride.
Ce sont des animaux qui affectionnent particulièrement les petites mares d’eau d’au moins 60 cm de profondeur. Il est possible toutefois de la retrouver dans une grande variété d’habitat dont les lits sont constitués de boue ou de sable : marécage, ruisseaux, canaux, étangs et baies. Cela est possible car cette tortue peut évoluer aussi bien dans des eaux claires que dans des eaux troubles.
Selon le lieu de vie, les populations de tortues de boue rayées ne se comportent pas de la même manière. En effet, les individus des populations du sud sont actifs toute l’année. En revanche, les individus des populations du nord hibernent dans des terriers terrestres. Les terriers confectionnés sont souvent peu profonds et se trouvent sous des feuilles mortes ou sous du bois. Certains individus utilisent jusqu’à 4 terriers différents par saison. Étant plus ou moins dépendante de milieu aquatique, la tortue de boue rayée montre une activité terrestre différente selon les profondeurs des plans d’eaux environnants ainsi qu’en fonction des précipitations. De fortes précipitations entraînent des migrations.
La tortue de boue rayée est omnivore, elle consomme donc aussi bien des végétaux que de la viande. Elle est capable de consommer des denrées terrestres comme aquatiques. Ce reptile se nourrit de nombreux végétaux comme entre autres de graines de chou palmiste, de feuilles de genévrier et d’algues. Côté viande, elle consomme des escargots, des insectes, des larves…
La tortue de boue rayée est prédatée par les alligators. Les œufs sont la cible de petits mammifères et de serpents.
La période de reproduction a lieu entre les mois de mai et juin et les femelles nidifient de juillet à octobre. La plupart des femelles peuvent pondre 2 à 3 fois par an, cependant celles des populations du nord ne pondent qu’une fois par an. La couvée se compose de 1 à 6 œufs mesurant entre 17 et 30 mm. Le nid est creusé à l’aide des pattes arrières et est profond de 17 à 23 cm. La femelle reste sur le nid de 1 à 38 jours. L’incubation dure de 13 à 19 semaines et lorsque les petits sortent des œufs, ils mesurent entre 2à et 25 mm de long pour un poids qui varie de 2,1 à 3,9 grammes.
Les femelles et les mâles sont matures vers l’âge de 5-6 ans, lorsque la taille se situe autour de 7,5 à 8 cm. Ces tortues peuvent vivre une cinquantaine d’années.
La tortue de boue rayée est menacée par la destruction de son milieu de vie. Les terres humides ainsi que les mosaïques d’habitats terrestres et aquatiques dont dépend cette tortue sont de plus en plus altérés : remplissage des mares contres les moustiques ou développement urbains… De plus, les collisions routières impactent les effectifs.
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